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How Cum?

5 years ago by

How Cum?

C’est le Mois de l’Echappée à l’Atelier, et quelle meilleure échappée qu’un grand, un merveilleux orgasme pour vous transporter momentanément loin de votre train-train quotidien ? Eh bien, plus facile à dire qu’à faire. Ce n’est un secret pour personne, malgré tout ce que nous racontent nos comédies romantiques préférées, beaucoup de femmes rencontrent des difficultés pour atteindre l’orgasme, seules ou avec un partenaire. Remy Kassimir est une humoriste basée à New York qui, après avoir ouvertement lutté contre les sujets tabous dans sa propre vie pendant des années, a décidé de partager son propre combat pour atteindre ce plaisir charnel. A 28 ans, Remy n’avait jamais eu d’orgasme alors elle a lancé un podcast pour apprendre (avec ses auditrices) comment atteindre cette insaisissable jouissance. Aujourd’hui, How Cum en est à sa deuxième saison et répond aux questions des auditrices sur le plaisir féminin, les relations, et comment se sentir bien dans sa peau. Nous avons parlé avec Remy et Charlotte, la productrice de How Cum (et aussi sa soeur !) de ce qu’elles ont appris, de leurs invités rêvés, et de la prochaine étape pour les soeurs Kassimir.

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Pour commencer, pouvez-vous nous raconter comment vous avez eu l’idée de How Cum ?

RK : J’ai eu un parcours à la fois très bizarre et intéressant qui m’a fait réaliser que je n’avais jamais eu d’orgasme. Pour une raison que j’ignore, en grandissant, je n’ai jamais vraiment cru que les femmes avaient des orgasmes ou même qu’elles pouvaient en avoir. Mais quand je me suis lancée dans le stand-up, j’ai commencé à réaliser que ça n’était pas vrai. Soir après soir, j’entendais des femmes parler de leurs orgasmes sur scène et après, je leur demandais : “C’est vraiment ce qui t’arrive ?” Elles acquiesçaient et me donnaient des tuyaux. J’ai essayé de les mettre en pratique mais au final, je n’ai vu aucun progrès alors j’ai laissé tomber. J’avais l’impression de ne pas fonctionner correctement et je me sentais seule. Je me suis confiée à Charlotte qui (malgré le fait qu’elle soit ma petite soeur) m’a crûment avoué qu’elle avait déjà eu des orgasmes, mais que c’était difficile pour elle d’en avoir avec un partenaire. Après quelques conversations sur la technique, Charlotte a suggéré que j’étais peut-être une “masturbatrice paresseuse”, et j’ai réalisé que j’allais avoir besoin de quelque chose pour mener à bien ma mission. C’est comme ça que How Cum est né, avec ses invités experts et ses missions.

Pourquoi avoir choisi ce format, le podcast ?

RK : J’avais déjà prévu de faire un podcast bien avant l’idée de How Cum. J’avais remarqué que la plupart des comiques qui rencontraient le plus de succès avaient un podcast et, même si je n’en écoutais pas, j’ai pensé que ce serait un super moyen pour créer du lien avec mes fans et pour décrocher plus de dates. Au niveau du sujet, je voulais parler de quelque chose d’universel, et ma première idée de podcast, c’était sur les différentes façons de mourir puisque, au final, on meurt tous. Mais quand j’ai réalisé que l’orgasme pouvait être un sujet possible, j’ai pensé que c’était un peu plus important, et que je devrais faire ça tant que j’étais encore en vie !

Quel est votre épisode préféré ?

RK : J’en ai plein, toutes les semaines on apprend et on désapprend tellement. Ça me bouleverse toujours d’apprendre une chose que je ne savais pas ou à laquelle je n’avais jamais pensé. Un des épisodes qui m’a le plus marquée, c’est l’épisode 24 de la saison 1 : Deux Chrétiens. Nos invités ont déconstruit tout un tas de mythes autour du sexe et de la Bible et beaucoup de Cumpanions (les auditrices de How Cum) nous ont contactées pour nous dire que ça leur avait fait changer d’avis – dans le bon sens – et que ça les avait aidées à être plus à l’aise à propos du sexe et avec elles-mêmes.

CK : Oh, trop difficile. Ils sont tous tellement différents, mais si je devais en retenir un seul, ce serait l’épisode 3 de la saison 2, “Human Prozac” avec Helen Fisher (j’ai étudié la psycho, je suis une vraie geek du cerveau, alors je trouve ça fascinant). Elle est biologiste de l’évolution et anthropologiste au Kinsey Institute et a été la conseillère scientifique de match.com pendant 11 ans – et puis c’est une personne tout simplement extraordinaire. J’ai aussi adoré l’épisode 4 de la saison 2 avec Rayna Greenberg et Ashley Hesseltine de Girls Gotta Eat – elles sont incroyables. Ça fait deux, désolée – trop dur de choisir.

Parlez-nous de la quantité de travail nécessaire pour préparer une saison.

RK : La saison 1 et la saison 2 sont très différentes à ce niveau : la saison 1 a été conçue pour ME former à atteindre l’orgasme et la saison 2 a été imaginée pour répondre aux questions que les Cumpanions me posent mais auxquelles je n’ai pas de réponse. Dans la saison 1, j’ai choisi des invités avec lesquels je me sentais à l’aise et dont les histoires de sexe pouvaient m’aider. Mais dès l’instant où j’ai accompli ma “mission”, le podcast est passé de “Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez Remy ?” à “Qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans le monde pour que Remy ait besoin de faire ce podcast ?” Pour la saison 2, Charlotte nous a rejoints à plein temps en tant que productrice, pour faire venir plus d’invités experts qui pourraient répondre à ces questions.

CK : En plus d’enregistrer les épisodes, on fait des recherches sur chaque invité (et, bien sûr, avant, on vérifie que leur profil convient… et qu’ils sont toujours en vie… ça nous est arrivé une fois, vraiment). J’ai été productrice associée à la recherche pour Last Week Tonight with John Oliver, ça m’a fait un bon entraînement (surtout pour vérifier si les invités potentiels n’étaient pas morts). Blague à part, on aime vraiment avoir des invités d’horizons différents pour que chaque épisode apporte quelque chose de nouveau et de différent, de sorte que chacun puisse apprendre de nouvelles choses (et rire), que ce soit un comique, une masseuse tantrique, un médecin diplômé ou une star du porno. Ensuite, il y a les partenariats avec des sponsors que nous soutenons vraiment, les podcasts en live, les publications sur les médias sociaux, s’occuper du Patreon, créer un site, les apparitions dans d’autres podcasts, et bientôt, on va lancer notre merchandising, etc. Comme n’importe quelle startup, ça requiert une attention permanente.

Y a-t-il des sujets trop tabous pour ce podcast ?

RK : Non. Ce qui est cool avec ce podcast, c’est que les gens ont des tonnes de questions sur des tonnes de sujets et on veut tout explorer. L’idée, c’est de parler ouvertement de tous les sujets, même les sujets hyper tabous, parce qu’on ne veut plus que des gens se sentent seuls au monde.

CK : Exactement. Je pense qu’il est vraiment important de parler des sujets super tabous parce qu’on a tous des insécurités et à un moment donné, on peut se demander : “Est-ce que je suis dingue ?” ou “Est-ce que je suis la seule personne au monde à faire face à ça ?” On veut juste aider les gens à dissiper ces inquiétudes (ou leur offrir une assistance si jamais la situation est vraiment problématique) et leur faire prendre conscience qu’ils ne sont certainement pas les seuls à se poser ces questions.

Votre invité rêvé ?

RK : Kim Cattrall, Jenna Jameson et Robert Pattinson… Je suis une grande fan d’Harry Potter et de Twilight.

CK : Probablement Dr. Ruth. Ou Oprah. Ou Taylor Kitsch… parce que bon, Taylor Kitsch quoi.

En quoi How Cum a-t-il changé votre vision du sexe ?

RK : Sincèrement, je ne me reconnais pas quand j’écoute le tout premier épisode. Cette Remy était bien plus humble et ignorante. Honnêtement, je ne savais pas que la capacité à jouir avait peu à voir avec la pénétration en elle-même ou avec la personne avec laquelle vous vous trouvez. Je pensais vraiment que j’avais besoin d’un mec pour avoir du plaisir, que les hommes étaient plus portés sur le sexe et qu’il m’en fallait un dans ma vie/mon lit pour avoir une vie sexuelle. Archi faux ! Maintenant, la plupart de mes orgasmes, je les ai toute seule et ça ME PLAÎT ! Je me sens indépendante, complète et adulte. Et puis je n’avais pas conscience de l’importance du clitoris dans le plaisir, c’est fou. Mais maintenant, je le sais, et vous aussi.

CK : Moi non plus je ne me reconnais pas dans cet épisode ! Ça fait un peu cliché mais j’ai appris que ce qui compte, c’est d’être à l’aise et bien dans sa peau, d’apprendre à connaître son propre corps et, plus important, d’être prête à parler et à demander ce dont vous avez envie si vous êtes avec un.e partenaire. Ces aptitudes dépassent le simple domaine du sexe – on dit toujours que si vous pouvez l’ouvrir au lit (un des endroits les plus intimes et peut-être les plus intimidants), vous pouvez l’ouvrir en salle de réunion et ailleurs. Et puis je n’avais aucune idée du nombre de femmes qui ne se masturbent pas (c’est hyper important si vous voulez entraîner votre corps à avoir des orgasmes – vous devez vraiment façonner ces voies neuronales, ce que font beaucoup d’hommes dès le plus jeune âge).

Comment vous évadez-vous ?

RK : Les émissions de télé-réalité trash, les pizza rolls Totino’s et les comptes Instagram d’animaux obèses. Ce sont les choses qui me mettent en joie.

CK : Je crois que pour toutes les deux, c’est l’humour – que ce soit une émission humoristique, un one-man show, ou même juste sortir et rire avec des gens bien. Les choses simples me rendent vraiment heureuse, une jolie promenade dans un parc, de la bonne nourriture, caresser des chiens trop mignons dans la rue… et puis avoir des orgasmes, c’est bon pour la tension artérielle et ça réduit le stress, alors c’est bien aussi.

RK : Oui, toutes ces choses-là aussi.

Qu’est-ce qui se profile à l’horizon pour How Cum ?

RK : Plein de choses. Notre objectif est de transformer le podcast en show TV et en livre un jour.

CK : Carrément. Mais pour l’instant, on va faire beaucoup plus d’émissions en live et produire plein de merchandising fun pour les Cumpanions.

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Écoutez How Cum ici ou et suivez-les sur Instagram pour connaître tous leurs évènements en live !

Écrit par Ondine Jean-Baptiste

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