In Her Words: Nicole Loher
6 years ago by
Je suis vraiment heureuse de partager avec vous ce post de notre si charismatique et athlétique amie Nicole Loher. Le sport, pour moi, c’est sacré. Pas parce que j’ai envie d’être affûtée pour la plage cet été mais parce que j’ai besoin d’y voir clair dans ma tête. Quand je stagne en termes de créativité, que je me sens un peu vulnérable ou à cran, je vais courir. La libération d’énergie, le mouvement répétitif, la gratitude que j’éprouve pour mon corps qui me permet de courir m’aident à y voir plus clair à chaque fois. Nicole va encore plus loin dans sa manière d’aborder le bien-être physique, et je lui laisse la parole…
« En grandissant, j’ai toujours su qu’il y avait un truc un peu bizarre chez moi, mais je n’ai mesuré ma phobie sociale que lors de mon premier week-end à la fac de New York. Moulée dans une robe noire et super maquillée, je me suis retrouvée à éclater en sanglots dans une cage d’escalier mal éclairée, en train d’essayer d’expliquer à ma mère ce qui se passait au téléphone. J’étais avec mes copines, mais je n’arrivais pas à trouver de sujets de conversation ou à m’expliquer pourquoi je me sentais si seule.
J’avais déjà vécu ça avant… cette sensation d’être extérieure à une situation donnée… c’était la première fois que ça me submergeait. J’avais l’impression que tous les autres étaient plus intelligents, plus investis. Rétrospectivement, je me dis que ça a vraiment été le moment le plus triste mais aussi le plus important de ma vie, ça m’a obligée à me rendre compte que j’avais besoin d’aide.
Pendant les quatre années suivantes, je suis allée voir plusieurs docteurs, j’ai suivi des traitements, j’ai tenté tout ce qui pourrait m‘aider. Comme souvent dans ces cas-là, je suis d’abord allée voir la psychologue du campus qui a mis ce que je ressentais sur le compte d’une anxiété assez ordinaire vis-à-vis de la fac. Moi, je savais que ce n’était pas ça, donc j’ai essayé de trouver quelqu’un qui serait plus au fait des choses.
Si vous avez déjà essayé de trouver un docteur à NY, vous savez que c’est aussi épuisant que de se trouver un mec. J’en ai vu plusieurs, qui m’avaient tous été chaudement recommandés, mais ils ne faisaient que me prescrire divers médicaments et traitements censés m’aider à maîtriser mes angoisses. J’en ai pris (à plusieurs reprises !), mais à chaque fois, j’avais l’impression d’être quelqu’un d’autre. Et finalement, aucun médicament ne m’a aidée à retrouver celle que j’étais vraiment.
C’est à peu près à cette époque que mon Tumblr a connu son heure de gloire et d’affluence. Je me suis taillé un petit succès sur la plateforme, je continuais à mener de front devoirs pour la fac et différents événements pour des marques, et ce sentiment d’anxiété permanent allait en s’accentuant. J’essayais secrètement de lutter en me concentrant sur mon blog, ma carrière naissante, ma nouvelle vie à NY. Je ne dirais pas que j’étais avec une fausse version de moi-même mais j’avais l’impression de vivre une vie parallèle à essayer de calmer mes angoisses.
Parfois, j’organisais une soirée pour retrouver des amis, et j’annulais à la dernière minute. Je continuais à prévoir des trucs pour m’aider à garder le cap et me prouver que ça allait mieux. Chaque fois que j’annulais, c’était à cause de cette angoisse qui m’étreignait : l’envie de voir mes amis était contrebalancée par cette pression de devoir faire semblant toute la soirée. Pourtant, j’adorais mes amis, ils comptaient pour moi, mais je n’arrivais pas à lutter contre cette peur de dire ou de faire les choses de travers.
C’est en dernière année que j’ai découvert le spinning… oui, sur un vélo. Une amie m’a proposé de la rejoindre pour un cours. Le genre de truc que j’aurais refusé, préférant scotcher sur Tumblr un bac de glace à la main, mais j’ai décidé de tenter le coup, parce que c’était complètement nouveau. Je ne parle pas de SoulCycle, de FlyWheel ni de toutes ces disciplines cultes. Ça n’existait pas encore. Là, c’était un cours de spinning de 45 mn, tout ce qu’il y a de plus ordinaire, dans un sous-sol éclairé au néon du gymnase de la fac, le vendredi soir à 18 h 30. En sortant, je me suis sentie comme jamais aucun docteur ou médicament n’avait réussi à le faire, pour une fois, le fait d’être dans un groupe ne m’angoissait pas. On était tous ici pour la même raison, se sentir mieux.
A la fin de ce premier cours, on a fait ce que tout le monde fait à la fin d’un cours de fitness à NY, sauf que je ne l’avais encore jamais vécu : on s’est tous applaudis, on s’est fait des high-five. C’était un symbole d’appartenance tout simple, mais je ne m’étais jamais sentie aussi présente dans ma vie.
J’ai suivi ce cours tous les vendredis soirs jusqu’à la fin de l’année scolaire. J’avais envie de retrouver ce sentiment du vendredi soir, donc j’ai commencé à courir avec un groupe d’amies plusieurs fois par semaine, pour y voir plus clair et me retrouver. A partir de là, il y a eu un effet domino. J’ai commencé à m’entourer de gens qui aimaient le spinning et le running, et eux m’ont initiée à d’autres pratiques comme le yoga ou le plaisir d’une alimentation saine. Plus je m’impliquais dans ces activités et mieux je me sentais.
Ça fait maintenant des années que je suis cette voie du bien-être, grâce au sport et à mon alimentation. Je continue à me challenger dans différents domaines qui m’obligent à faire face à cette facette anxieuse de ma personnalité et à tenter de la faire disparaître à chaque fois. Ce que certains qualifieraient de trouble mental, qui doit être traité ou guéri, j’ai appris à l’aimer. Ma phobie sociale m’a permis d’avancer de manière inespérée. C’est grâce à elle que je suis devenue la triathlète déterminée et passionnée de bien-être que je suis. Cette anxiété m’a permis de trouver une manière de me tendre la main et de montrer à d’autres femmes qu’il n’est jamais trop tard pour devenir une meilleure version de soi-même.
On me demande souvent : « Mais comment fais-tu pour tout faire ? » et sa variante « Pourquoi tu fais tout ça ? » Je le fais parce que ma santé mentale en dépend. Et pour pouvoir le faire, j’en ai fait une priorité pour moi et par extension, ceux qui m’entourent. Clubs de running, kinés, famille Adidas… je suis investie auprès de toute une communauté de gens qui ont une approche du bien-être visionnaire et m’ont permis de survivre, d’avoir confiance en moi, et qui n’ont jamais porté de jugement sur ce qui est souvent considéré comme un défaut : cette incroyable et paralysante phobie sociale. Cette communauté m’a acceptée telle que je suis et m’a permis de progresser. C’est pour ça que je continue à tendre vers l’équilibre et le bien-être. C’est pour ça que je continue à faire des hip shakes tous les matins à 4 h 30 avant de partir faire deux heures de sport. C’est pour ça que je me pousse à être plus rapide, plus forte et meilleure chaque jour.”
I couldn’t agree more. Spinning has over the years helped me in a number of ways and attend a class similar to the one you went to; we all clap and high-five each other at the end. Leads to such camaraderie and you feel fantastic. Nothing beats coming out of that class dripping wet, hair plastered to your skull and such an Adrenalin rush. Not glamorous but hugely vital for my health and well-being. Exercise is what keeps me sane when life collapses around me.
« je n’arrivais pas à lutter contre cette peur de dire ou de faire les choses de travers ».
Je pense immédiatement au regard implacable qu’un adulte jette sur un enfant pour qu’il soit conforme. Interdit de décevoir, ne pas être aimée pour qui on est, pression terrible qui crée une angoisse paralysante. Le mystère je dois dire est comment le spinning et le reste peuvent-ils évacuer le malaise ? A moins que la pression soit la même, la barre aussi haute, mais sous une autre forme, se challenger avec des éléments d’adulte pour se dépasser. L’égo y trouve son compte.
La différence c’est que là on choisi sa propre pression au lieu de subir celle imposée par un autre (peut importe l’autre).
Great post . Anxiety, depression, stress are all growing in our society ! Mental health is a huge challenge! I have suffered from anxiety and depression most of my life and exercise is proven to alleviate symptoms and control outbreaks . I still must stress that you also consult a mental health professional!
Jandrew
Dress The Part
http://www.jandrewspeaks.com
Thanks for sharing your story, Nicole. Our physical and mental well-being are so intertwined and dependent on each other. At the height of my physical health crisis, I spiralled into the « flee or flight » mode and could not go anywhere without a daily struggle for the better part of two years. For me, yoga brought me back to life. I reconnected with my body and was rewarded with better circulation and strength from the ground up. For the first time in so long, I could feel my body relax, let go of tension and build on strength as the weeks went by with regular practice. And like you, I must not stop as it gives my mind a good place of focus and gratitude. We must listen to our bodies and quiet our minds. :) Best to you and all the readers.
Resonates a lot – Thanks for sharing xx
She had my full and undivided attention during the introductory paragraph. I could not agree more with the need to workout for mental clarity. Running is probably the only time that my mind is fully at peace and present, otherwise it’s « running »lol a mile per minute. Thank you for sharing this article.
http://www.byandreafenise.com
Very interesting story.
But I always wonder, for people who begin their day so early : if you wake up a t 4:30, at what time do you go to bed ?
Because a day is still 24 hours, most adults need at least 7 to 8 hours of sleep, so waking up earlier may give you some alone time, but not more time, I think.
I can so relate to Nicoles story. After 40 years of anxiety and depression I finally started exercising to get a fitter brain instead of trying to lose weight. And it is a totally different thing. Now I (almost) always feel motivated to exercise because I am doing it for a bigger cause than just trying to lessen the cellulites on my bum; I am doing it to prevent cellulites on my mind.
Exercise is my medicine too. I am completely off of anti-anxiety and depressing meds. I haven’t had anxiety in a couple of years because I workout diligently and also try to get enough sleep. It’s the only thing that has ever worked for this long.