sankukaï sisters
18 years ago by
Selon le Paris Match de cette semaine là, le jour ou ma soeur est née, j’aurais dit “oh, comme elle est moche! Allez viens maman, on y va!”
C’est donc par ces mots bienveillants que j’ai accueilli ma soeur. Finalement, heureusement que la presse people se moque de moi comme de son premier horoscope-
La suite a été à la hauteur. Ses premières insultes me furent adressées et je me chargeais de son éducation en lui apprenant la loi du plus fort. Jalousies et coups bas, elle subtilisait mes légos pendant que je rasais ses barbies.
Notre vitalité fût elle favorisée par ce perpétuel champ de bataille? Dieu seul le sait. Notre mère a sûrement sa petite idée, si tant est qu’elle ait pût a cette époque s’arrêter une demi-seconde pour admirer le paysage.
Nous voilà donc, quelques années plus tard, jean H.Landers et Bandana au poing, prêtes à en découdre avec l’adolescence. C’est à ce moment là que mon corps décide de prendre ses aises et de bourgeonner dans tous les sens du terme, et que celui de ma soeur décide pour sa part de faire s’éclore la plus belle des jeunes filles. Jalousies et coups bas, échanges de petits copains et intrigues du soir (qui aura la jouissance du tee-shirt Oxbow fluo?)- Rien à redire, du grand art.
Vint le temps des études. Quelque peu apaisée, je pris ma petite soeur sous mon aile protectrice, histoire de lui montrer un peu la vie : mondanités, abus en tous genre, m’est avis qu’elle ne fut pas déçue du voyage puisque c’est à ce moment là qu’elle rencontra son actuel mari et qu’elle devint une femme raisonnable et à talons. Ce que je ne suis toujours pas, ce léger clivage entre nous entraînant jalousies et coups bas, cris et hurlements finissant cela s’entend au téléphone avec notre mère qui heureusement fut assez tôt équipée du signal d’appel et du kit main libres.
Et bien tout ça pour dire qu’aujourd’hui jalousies et coups bas sont finis. Ma mère a bien travaillé. Nous a toujours poussé, dans les moments difficiles, à ne pas rompre le contact. Ma soeur, c’est la plus belle et la plus intime des amies, nous nous connaissons si bien que je sais la faire rire au quart de tour et qu’elle sait instantanément (et à distance !) si un vêtement va bien m’aller ou si ou si j’ai des ennuis. Et où que nous soyons, quand nous sommes ensembles, nous sommes à la maison.
J’ai 17 ans, ma sœur en a 11. Et pour le moment, notre relation correspond au deuxième paragraphe de ton post (au passage, hilarant mais empreint de douceur et de tendresse me semble-t-il). Et j’espère sincèrement que notre relation évoluera comme celle de ta sœur et toi.
Au passage, je joue ma rebelle et j’ai décidé de lire ton blog depuis le début et non de lire uniquement les articles les plus récents. Et j’adore :)