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Things I Learned From Cultivating Joy

5 years ago by

Nous passons plus de temps à gérer notre stress qu’à cultiver la joie. A la minute où les mots m’ont échappé, sont tombés dans le téléphone pour traverser l’océan à la nage, j’ai compris que je venais de m’auto-diagnostiquer une maladie que j’avais depuis toujours et que j’avais gagné une ceinture noire en management de stress. Ça semble un peu exagéré ? Laissez-moi m’expliquer.

Tout a commencé l’année de la mort de mon père. Suicide. Une situation peu idéale, clairement. Notre petit rideau de bonheur est bieeeeen tombé. Tout s’est effondré en tous petits tas. A recouvert ma famille d’un voile de honte sale et poussiéreux qui nous suivait partout. Dans le quartier. Dans les magasins. Sur le terrain de jeu. Dans tous les entretiens de ma mère. Et a même tenté de me suivre à l’école. C’est comme ça que j’ai appris à étouffer mon stress. J’avais 9 ans.

Avec le temps, je suis devenue maîtresse dans l’art d’étouffer les choses, à traverser tout ce que j’avais besoin de vivre en accéléré : la douleur. Les brutes. La chimie (oui, j’étais spécialisée en chimie pendant ma première année de fac – un épique bordel). Pauvreté. Mon arrivée aux Etats-Unis. La création de ma première entreprise. Le sentiment d’échec complet. Le syndrôme de l’imposteur. Mes pitchs dans des salles pleines d’hommes, exclusivement. La vie à l’intérieur de ce monstre internet que peut parfois être NYC. J’ai étouffé mon stress comme une championne. Toujours au mieux de ma force. Sans jamais de coup de stress.

Et ensuite, ça a été la dépression. J’ai quitté la course. Je me suis étalée sur les fesses. J’ai arrêté de travailler, de voir des gens, de vouloir être. La seule vraie chose que j’arrivais à faire, c’était m’échapper dans mon imagination. Et si jamais ça vous semble joli – avec les détails joliment arrangés – dites-vous que je ressemblais à Baby Suggs dans Beloved, recluse à l’étage à étudier la couleur violette comme dans All I Could Do.

L’écriture m’a sauvée. De la manière la plus fondamentale, et la plus urgente dont une vie peut être sauvée. Mot après mot, l’écriture m’a permis de redevenir la personne que j’étais quand ma seule motivation pour faire quelque chose était la joie qui y était associée. Je savourais la sensation de mots comme foyer, proches et famille ; la manière dont ils me coupaient la respiration de la pointe de la langue et s’entassaient en staccato, simplement en étant couchés bien au chaud sur la page.

Doucement, lentement, cette nouvelle joie fragile, au début, m’a aidée à redécouvrir une vérité fondamentale à mon sujet. Je suis une artiste. Point final. Et trente ans de déni et de détours n’y ont absolument rien changé. Mon désir non satisfait de créer s’est contenté de fermenter et de moisir dans un puissant trou noir, comme des diamants qui attendent d’apparaître sous le charbon pressurisé. Et ce qu’il y a de drôle – c’est que je l’ai toujours su. Le fait de savoir que je pouvais créer des mondes, avec mes mains et mon esprit, a libéré mon coeur, cette fleur sauvage ; je n’avais simplement pas l’audace de déchaîner l’énergie cinétique qui s’entassait à l’intérieur de moi – une bombe atomique chargée sur de la glace qui fond.

Et ensuite, des années d’écriture, d’interrogations et de douloureux hivers plus tard, il s’est passé quelque chose de très étrange. J’ai eu un putain de réveil. J’ai lu un livre qui a réveillé le dieu intérieur qui sommeillait profondément en moi. J’avais entamé ma quête spirituelle depuis longtemps, mais quelque chose dans ce livre, dans sa sagesse, m’a touchée si profondément, si intimement, que je pouvais sentir un Être Divin et Infini se réveiller en moi.

Est-ce que c’était parce que j’étais chez moi, proche de mes terres ancestrales ? Parce que j’étais à Cape Town – cocoonée par de majestueuses montagnes et deux océans sidérés qui chantent tous les jours la première chanson d’amour de notre planète ? Ou simplement parce que j’avais enfin démissionné d’un job stressant qui allait précipiter ma santé mentale directement en dépression à la vitesse d’Amazon Prime. Je ne sais pas.

Ce que je sais, c’est que mon éveil spirituel a renforcé un puits profond de joie intérieure. Et une de mes leçons les plus importantes, c’est que j’ai appris à arrêter de questionner les sources de joie. Mon mari avait essayé de me le dire au moment de notre rencontre.

J’avais l’habitude de couvrir mon amour profond de la mode avec ironie, avec des descriptions sophistiquées. J’étais tellement conditionnée par des aphorismes douteux centrés sur les résultats – un travail acharné est une profonde source de joie. Au milieu de toutes ces réussites extérieures, je n’avais pas le temps de m’arrêter et de prendre au sérieux la source de ces délices électriques. De prendre en compte l’abondance génératrice et la légèreté d’un travail en accord avec mon âme – toute quête, toute aventure qui est en soi une source de joie. J’avais écarté l’idée de poursuivre la joie. Parce que la mode n’était pas assez sérieuse, parce que ce n’était pas assez pour une fille chimiste intelligente. Parce que l’écriture me venait trop facilement. Bla bla bla…

Travailler dans une tour d’ivoire tremblante m’a guérie de tout ça. Aux prises avec un job stressant, je rêvais de shots de joie pure. De mettre Beyoncé à fond et danser bêtement. De m’amuser avec ma jupe de sirène en sequins bruyante, sauvage et pas pratique qui couine et crisse dès que je bouge. Mettre une cinquième bague bling bling sur une main qui ressemble déjà un soir de fête chez le prêteur sur gages du coin. De longues balades avec de vrais amis. Des weekends paresseux cachée au milieu de piles de gros livres. Et oui, le yoga, une alimentation saine et un sommeil profond m’ont beaucoup aidée, mais ce qui m’a vraiment donné des forces, ce ne sont pas les antidotes au stress testés par Harvard – c’est m’amuser.

Voilà comment et pourquoi je lance une entreprise qui a pour mission de répandre la joie. Un ami a décrit KYNDRED comme quelque chose qui aide les artistes à devenir artistes. J’adore cette analyse de ce qui est fondamentalement quelque chose pour le coeur. J’adore l’anticipation joyeuse que KYNDRED me donne tous les lundis matins. Me réveiller pour quelque chose qui me donne l’impression d’être de la magie – aider des femmes ordinaires à libérer leur super pouvoir créatif latent. Me servir d’outils digitaux, d’expériences immersives pour réveiller leur petite fille intérieure joyeuse (vous vous souvenez d’elle ?) et la faire jouer. Développer un entraînement qui cultive la joie.

Voilà ce dont je suis sûre – la joie est un entraînement. C’est un choix que nous avons en permanence, es-tu pleinement ouverte à la vie ? Es-tu reconnaissante pour l’abondance de tout ce qui est là – à cet instant ? Et es-tu prête à être assez vulnérable pour vivre vraiment ta joie intérieure ? Pas seulement parce que tu viens d’avoir une grosse promotion ou parce que tu es en route pour la Sardaigne. Mais parce que tu es là. En vie. Tu respires. Tu es un univers entier – parce que les étoiles et les esprits cosmiques sont l’essence des cellules de ton être divin.

Une amie inspirante a perdu un amour profond, jeune. Je n’oublierai jamais les mots qu’elle a choisis pour célébrer celui qu’elle aimait, pendant la cérémonie. Elle a cité Crowfoot, Chef de la Nation Siksika. Sur son lit de mort, Crowfoot a éclairé de manière lumineuse le mystère profond de l’expérience humaine. “Qu’est-ce que la vie ? a-t-il demandé. Elle est l’éclat de la luciole dans la nuit. Elle est le souffle du bison dans l’hiver glacial. Elle est la petite ombre qui court dans l’herbe et se perd au coucher du soleil. »

Une vie vécue profondément éveillée à la beauté éphémère, vécue avec reconnaissance pour toute cette abondance est au centre de ma joie. C’est ancré dans mon Être et dans mon Dieu intérieur. Et cette femme est Amour. Montrez moi votre propre source de pur bonheur et je vous montrerai les racines de votre joie.


P.S. Voilà le livre qui fait naître la joie, Une Nouvelle Terre par Eckhart Tolle.

P.P.S. Oprah nous a offert un super podcast en 10 épisodes à écouter pendant votre lecture. Oui, tu as droit à un podcast ! Tu as droit à un podcast ! Tout le monde a droit à un podcast ! ;)

15 comments

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  • i love this!! Kept wondering what book you read, and when I came to the end of your reading, I was thrilled and delighted to find out it was Eckhart Tolle. Come into the moment. These words have saved me time and time again. Thank you for pointing this out once again.

  • Donna! Thanks so much for reading and sharing this warm note. I think that should be our mantra today & going into 2020, Come Into The Moment! I can get behind that…

  • Such a beautiful opening shot, and such wonderful vibrant words. Thank you!!

  • You are grand artist, Magogodi, when you are able to say so complicated things by easy way, by words everyone understand. Grand and strong article.

  • « Are you fully awake to life ? » Tout est dans cette question.

  • Your story starts very sadly but you seem so resilient, it requires courage to do what you did!
    I was also a woman in the IT Engineering world and I felt like an alien, I also had a huge emotional bagage to carry with me and I excelled in stressing out and I still do.
    Cultivating joy and happiness is the best therapy IMHO.

  • beautiful

  • Beautifully written Magogodi, and yes joy is a choice!

  • Lisa Walker 29 mai 2019, 11:58 / Répondre

    Beautiful writing! I’m on board this party train… Can’t wait to read more. Personally, having just turned a number– 50, I would say that joy and gratitude lead you straight to surrender. Surrender to your life’s gifts and raise them up! Let everyone see your joy! And then, use it to help others– just as you are helping all of us. XO

  • Maki Mphela 29 mai 2019, 4:02 / Répondre

    WOW! You really untangled the Mistry that causes so much pain in most of us . Thank you for sharing your story in a way that will inspire others to fully embrace who they are.

  • Julie Tran 29 mai 2019, 9:55 / Répondre

    I knew right away when you mentioned a book that it has to be Eckart Tolle’s! I credit him for the start of my spiritual journey 2 years ago!

  • Jorge Alexandre Teixeira 30 mai 2019, 3:50 / Répondre

    Muito Obrigado , Magogodi !

    Beijinho de Lisboa !!!*_*

  • The honesty, simplicity and s’pantsula fabulousness with which you describe your journey/awakening is like eating a favourite meal when you are so so hungry …like snacking on a full course meal – it shouldn’t be possible, and yet there it is…its impossible not to feel the joy.

  • Anonymous 3 juin 2019, 1:55 / Répondre

    Lately I’ve been bummed. Thank you, thank you, thank you! Your story and re-reading Eckhart Tolle has ignited the spark I needed and restored my hope.

  • Gorgeous. Beautiful. Powerful. Thanks sooo much for sharing the pure Joy of your being! <3 <3 <3

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