We All Just Want Freedom: A Travel Story
5 years ago by
Je suis récemment partie en République Dominicaine, une très belle destination de voyage… Et aussi le pays d’origine de ma famille.
Je ne savais pas quoi attendre de ce voyage (c’était la première fois que je retournais sur l’île depuis 12 ans) mais je savais néanmoins que cette expérience allait m’ouvrir les yeux. Depuis mon dernier voyage, j’avais changé mentalement, physiquement, émotionnellement… et l’île aussi. De nouvelles entreprises sont apparues, de nouveaux voisins ont emménagé, la ferme en face de la maison ma grand-mère n’est plus une ferme et même la maison de ma grand-mère a changé (depuis quand est-ce qu’il y a un poulailler ?!)
Mais, voilà une de mes plus importantes découvertes : ça aurait pu être moi. Laissez-moi vous expliquer…
Je ne sais pas pour vous, mais quand je voyage, j’ai tendance à voyager avec des lunettes déformantes roses. Et ce que je veux dire par là, c’est que je suis tellement enchantée par la nouveauté, l’excitation d’être dans un nouveau pays que je ne prête pas attention aux aspects moins reluisants de ma destination. Les habitants de l’endroit deviennent moins humains et je les vois plus comme des figurants du film de mes vacances à l’étranger. Je sais que ça a l’air très tordu mais réfléchissez-y un peu… quand on est en vacances et qu’on profite de quelques jours loin du bureau, c’est facile de ne pas faire attention à l’expérience des gens qui vous entourent…
C’est l’expérience particulière de partir en vacances dans le pays où mes parents ont grandi qui m’a fait prendre conscience de cette découverte particulière.
Quand on ne connaît pas la culture ou la situation politique d’un pays, c’est facile de s’en voir comme très éloigné, du pays et de ses habitants. C’est facile d’ignorer les problèmes d’un autre pays – que ce soit la guerre, la pauvreté, la corruption, des manifestations civiles, etc. – quand ça ne vous affecte pas directement, ce ne sont que des histoires. Avant de voyager en République Dominicaine, je ne pouvais m’appuyer que sur des histoires, pas sur la réalité.
Voilà la réalité : la seule chose qui me sépare des habitants du pays natal de mes parents, c’est la langue et la culture.
La même idée peut être appliquée à la crise des frontières aux Etats-Unis – mon voyage sur l’île m’a donc aidée à mieux comprendre, et avec plus d’empathie, ce qui se passe à nos frontières.
Très peu de choses nous séparent, nous les Américains, des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile qui sont à nos frontières. Nous parlons peut-être des langues différentes, nous avons peut-être des traditions différentes mais nous voulons tous la même chose : la liberté et la sécurité – c’est la condition humaine.
Quand je vois des images d’enfants immigrés retenus dans des camps de concentration, je vois les visages de mes jeunes cousins et de mes proches. Je vois le visage de Charlotte, une petite fille que j’ai rencontrée pendant mon voyage et qui m’a rappelé la curiosité et l’innocence d’un jeune enfant. Je me souviens de la liberté, celle que les enfants à la frontière ont perdu.
Après tout, ça aurait pu être moi… si mes parents étaient restés sur l’île au lieu d’immigrer aux Etats-Unis… Si Donald Trump avait mis les Dominicains au centre de son discours de haine plutôt que les soi-disant “violeurs” et “barons de la drogue” du Mexique et d’Amérique centrale…
Pour votre prochain voyage, je vous conseille vivement d’enlever vos lunettes déformantes roses et de vous imprégner vraiment de la culture locale. Peut-être que ça vous permettra même de faire des découvertes personnelles et d’ouvrir votre coeur aux expériences des autres.
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