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Things I Learned From Sisterhood

6 years ago by

Tasnim est une jeune femme qui m’a marquée par sa sagesse, qualité qui se gagne parfois uniquement avec les années. Il y a une grande part d’inné dans cette sagesse, mais également de l’acquis, grâce aux femmes dont elle a choisi de s’entourer. Voici quelques-uns des enseignements qu’elle a tirés et qui je pense peuvent nous profiter à toutes !

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Ma mère et ma grand-mère ont eu des enfances très différentes : née dans un petit village du Bangladesh, ma grand-mère évoluait librement et grimpait aux arbres avec ses deux frères ; ma mère elle a grandi dans de petits espaces de grandes métropoles, avec ses autres frères et sœurs. Mais ce qu’elles ont eu en commun, c’est l’attention et la bienveillance qu’elles réservaient à leurs sœurs, non pas leurs sœurs de sang mais leurs sœurs de choix, les femmes avec qui elles pouvaient être elles-mêmes. C’est la première fois que j’ai entendu parler de sororité.

La sororité transcende les liens familiaux. Elle peut lier deux femmes comme 20. C’est une façon de réconcilier et d’accepter ses différences, un terrain ouvert à la vulnérabilité et aux débats, qui donne tout à la fois force et humilité, un espace d’amour inconditionnel et d’apprentissage. Voici quelques-unes des choses que j’en ai retirées.

1. L’importance d’un espace où l’on se sent en sécurité.
Pendant mon enfance, notre salle à manger symbolisait un espace d’amour et de communauté. Ma mère invitait souvent ses sœurs et ses meilleures amies à partager pakoras et tasses de thé brûlant : ça riait, ça pleurait, ça se disputait, ça chantait, ça dansait, et ça débattait. Dans cet espace de bienveillance, elles étaient libres de s’exprimer à leur manière, sans se censurer, sans avoir peur d’être jugées. La liberté dont elles faisaient preuve les unes envers les autres m’encourage moi aussi à cultiver un espace où mes amies peuvent être elles-mêmes.

2. Le pouvoir de guérison de la conversation
Quand ma grand-mère est morte, ses meilleures amies et ses sœurs se sont retrouvées pour partager leurs souvenirs de sororité. Leur première fois à la plage avec ma grand-mère dans les années 50, en sari, ou alors ma grand-mère en train de chanter et de danser lors d’une fête, à 70 ans passés (ma famille ne l’avait jamais vue danser !). Elles s’appelaient, tard le soir pour parler de ce qui leur pesait, et volaient au secours l’une de l’autre quand c’était possible. Ces conversations les apaisaient, mais le fait de nous les re-raconter, nous a permis d’entrer dans leur sororité, et nous a beaucoup aidés, ma famille et moi, à surmonter notre chagrin.

3. On est parfois d’accord, parfois non.
Mes sœurs m’ont appris qu’on avait le droit d’avoir un avis mais également celui de l’exprimer de manière respectueuse sans que nos relations en pâtissent. La sororité, ce n’est pas être semblables, c’est plutôt la rencontre de différentes identités à travers ce lien de tolérance qui nous unit.

4. Dire du mal est parfaitement inutile.
Quand je suis avec Hawa, une amie proche, et que tout à coup, je suis prise d’une envie de faire ma langue de vipère, elle réussit toujours à nous en détourner et forge à la place une conversation sur la manière dont on peut rendre nos communautés plus fortes et générer des changements concrets. La grâce et la dignité dont elle ne se départit jamais m’a appris que les ragots ne mènent jamais à rien, ce n’est qu’une projection de nos propres insécurités.

5. Aimez de manière inconditionnelle.
C’est Daniela, ma meilleure amie, qui m’a appris la valeur de l’amour sans limites dans notre sororité. Elle a toujours été à mes côtés, à tous les moments de ma vie : quand je choisissais les mauvais mecs, quand je m’escrimais à faire les mauvais choix et à souffrir, quand j’ai perdu mes grands-parents adorés à six mois d’écart, quand je me maquillais à outrance, quand je la harcelais pour qu’elle relise et me fasse un retour sur ce que j’écrivais. Elle m’a consolée quand je pleurais, elle a ri avec moi, m’a remise à ma place, m’a poussée quand j’en avais le plus besoin, m’a appris et continue à le faire, comment aimer de façon inconditionnelle, chaque jour.

6. Donnez confiance aux femmes, ne les diminuez pas.
Depuis mes premières expériences d’amitié au féminin, il m’est arrivé de dire ou de faire des choses cruelles pour me moquer d’autres femmes, et je sais aussi ce que ça fait d’être méprisée ou moquée par d’autres femmes. On peut parfois penser que la cruauté est une solution temporaire, mais elle laisse toujours un goût amer en bouche. Rien ne sert de sous-estimer, de mépriser les femmes. Grâce à la générosité de la sororité, j’ai appris qu’il n’y a rien de plus fort et de plus déterminé qu’une femme qui est en confiance.

7. Soyez reconnaissante.
Trouver des femmes bienveillantes, de confiance, qui nous pousseront, nous stimuleront pour que nous prenions conscience de notre potentiel illimité, ça n’a pas de prix. N’oubliez pas que de même que vous êtes là pour elles, elles sont là pour vous. Et soyez reconnaissante d’avoir ce lien spécial.

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Vous vous souvenez peut-être de Tasnim, présente ici ou . On a eu un vrai coup de coeur pour elle !

16 comments

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  • I love this!!

  • Great subject… I would add: respect the periods of absence, without feeling offended, abandoned. I mean, when the ‘sister’ got madly in love, she might not have time for you and your stories, mesmerized by the prince… let it go, she will come back after the madness… and definitely during each crisis! Love has priority (at first), friendship is a supportive factor!
    And it is a fact, that juicy gossips will pop up, the problem being that they tend to lead to criticism, useless and insensitive talk, just showing ones own weakness, indeed!
    Definitely, sisterhood is a privilege to cherish when we have it!

  • C’est fabuleux et ça fait écho pour moi. Deux ou trois fois par an, nous organisons une réunion de femmes chez l’une ou chez l’autre et tout le monde s’arrange pour être présente même s’il faut venir de l’étranger. Dans cet espace qui n’est rien qu’à nous, on mange, on boit, on rit, on pleure et on parle de TOUT. On se porte un regard bienveillant quoi qu’on dise, quoi qu’il arrive…Souvent l’une de nous vit une grande épreuve de vie et chacune est là pour l’épauler à sa manière. Nos rencontres nous apprennent la tolérance. Au fil des années d’amitié, nos regards ont changé sur la vie, car rien n’est simple quand la maladie ou la mort frappent, quand les ruptures amoureuses ou les coup de foudres bouleversent tout, quand les difficultés professionnelles persistent. Au sein de ce petit groupe de 5 femmes, personne ne juge qui que ce soit bien que nous soyons toutes très différentes et de pays différents et cet espace de liberté est sacré pour nous toutes.

  • J’ai tellement aimé le quatrième point que je trouve tellement vrai ! Un texte et un article vraiment inspirant par ces pensées retranscrites !

  • So lovely and wise! <3 Thank you for this! :)

  • Veronica – such a thoughtful piece. Thanks for sharing. Also love other posts from you, great style.

  • Gail Owen-Smith 11 février 2018, 6:24 / Répondre

    I could not agree more. Thank you for passing this on, marilyn rose.

  • Tatiana François Motta 12 février 2018, 11:06 / Répondre

    Dear Veronica, Garance and Team, I liked so much this post that I decided to translate it to Portuguese (I’m Brazilian) to show to my friends (we have a group of girls that meet once a month). In case it may be useful to inspire other women who don’t read French or English, I’m sharing it with you:

    COISAS QUE APRENDI COM A SORORIDADE

    Tasnim é uma jovem mulher que logo nos impressiona por sua sabedoria. Essa sabedoria é em parte inata, mas também foi aprendida das irmãs que a vida lhe trouxe. Abaixo, algumas lições que ela aprendeu, e que acho que todas podemos aprender com ela.
    __________________
    “Minha mãe e avó tiveram infâncias muito diferentes: nascida em um pequeno vilarejo em Bangladesh, minha avó corria livre e subia em árvores com seus dois irmãos; minha mãe cresceu em pequenos espaços de grandes cidades com seus oito irmãos. O que as duas tiveram em comum foi o cuidado e compaixão que reservavam para suas irmãs, não apenas aquelas com quem tinham laços familiares, mas também com as suas irmãs escolhidas, as mulheres com quem elas podiam ser elas mesmas, verdadeiras. Foi assim que eu o que era sororidade (a irmandade entre mulheres).
    Sororidade transcende os laços familiares. Pode existir entre duas mulheres, ou vinte. É a compreensão e aceitação das diferenças, um espaço para vulnerabilidade e debate, empoderamento e humildade, um espaço para o amor incondicional e o aprendizado. Aqui estão algumas coisas que aprendi.
    1. O valor dos espaços seguros.
    Enquanto crescia, a sala de jantar simbolizava um espaço de amor e comunhão. Em volta da mesa de jantar, minha mãe recebia suas irmãs e melhores amigas, entre a comida e o chá, elas riam, choravam, discutiam e se curavam, dançavam, cantavam e debatiam. Nesse espaço elas eram livres para expressar-se da maneira que quisessem, sem restrições, e sem medo de julgamentos. A sua sensação de liberdade umas com as outras sempre me lembra da importância de cultivar um espaço de aceitação para as minhas próprias amigas.
    2. O poder de cura da conversa
    Quando minha avó faleceu, suas melhores amigas e irmãs reuniram-se para compartilhar suas histórias da convivência juntas. A primeira vez que foram à praia juntas, as danças e canções em seus encontros, as vezes em que se telefonavam tarde da noite para desabafar, a liberdade com que podiam encontrar-se. Suas conversas não apenas aliviaram suas dores e problemas, mas reconta-las e nos permitir ouvi-las ajudou a mim e minha família a superar o nosso próprio sofrimento pela perda de minha avó.
    3. Podemos concordar e podemos discordar
    Minhas irmãs me ensinaram que não só temos direito às nossas opiniões, mas também podemos expressa-las respeitosamente umas às outras sem prejudicar nossa amizade. Sororidade não é sobre pensarmos igual, mas sobre a união de várias identidades em um vínculo de aceitação.
    4. Fofoca é perda de tempo.
    Sempre que estou na companhia de minha querida amiga Hawa e estou prestes a entrar em fofocas e maledicências, ela dá um jeito de desviar o assunto, e em lugar disso, iniciar uma conversa sobre o que nós podemos fazer para fortalecer nossos grupos e fazer mudanças definitivas. Sua dignidade me ensinou que não há nenhum valor em fofocas, e que elas só servem como uma projeção das nossas próprias inseguranças.
    5. Ame incondicionalmente.
    De minha melhor amiga Daniela, eu aprendi o desprendimento do amor entre amigas. Em todos os momentos – quando amei os homens errados, tomei as decisões equivocadas e me machuquei, na perda de meus amados avós, quando usava excesso de maquiagem na adolescência, quando a incomodei para ler e corrigir o que eu escrevia – ela sempre esteve ao meu lado. Ela me abraçou enquanto eu chorava, riu comigo, me incentivou quando eu mais precisava, e me ensinou, e continua me ensinando, como amar incondicionalmente todos os dias.
    6. Empodere as mulheres, não as diminua.
    Desde a minha primeira experiência de amizade feminina, de tempos em tempos eu disse ou fiz algo cruel para diminuir outras mulheres, e também soube como é sentir-se sendo diminuída por outra mulher. A crueldade pode ser um remédio momentâneo, mas deixa um gosto ruim para sempre. Da mesma forma que a fofoca é inútil, não há vantagem em diminuir outras mulheres. Através da generosidade da sororidade eu aprendi que não há nada mais forte e sem limites do que uma mulher empoderada.
    7. Seja grata.
    Encontrar mulheres gentis e confiáveis, mulheres que nos enfurecem e nos forçam a atingir nosso potencial ilimitado é algo sagrado. Lembre-se de que assim como você as apoia, elas apoiam você. Seja grata por essa ligação especial. »

  • Hi Tatiana! Wow, wow, wow. This made my Monday morning. I am so happy Tasnim’s words resonated with so many. And if we ever need a Portuguese translator, now I know who to go to :) big hug. xx V

  • This was so nice to read. Simply; thank you.

  • Jorge Alexandre Teixeira 13 février 2018, 2:42 / Répondre

    *_*

  • C’est tellement tellement vrai et beau))

  • Thank you for this! :))

  • Shireen Bora 15 février 2018, 11:50 / Répondre

    Yesssss, more of this!!!
    Shireen Bora

  • Can’t go thru life without the sisterhood -it is a blessing !

  • Great to read, very well put. I feel so many of us know these lessons but sometimes they get lost in our day to day. Thank you for the beautiful reminder, Veronica and Tasnim!

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