On Friendship…

4 years ago by

Nous n’avons plus jamais habité toutes les deux dans la même ville après nos 18 ans, une de mes meilleures amies et moi. Depuis que nous nous sommes séparées pour aller à la fac, notre amitié est fondée sur des appels téléphoniques, des textos, des envois de memes, des appels sur facetime, des mails et de temps en temps un weekend quand nous nous retrouvons à Los Angeles en même temps et que nous parvenons à passer quelques heures ensemble avant que nos familles respectives ne nous rappellent pour dîner.

Les rares fois où nous sommes toutes les deux à Los Angeles, elle se dévoue toujours pour venir faire quelques courses avec moi et je me dévoue toujours pour venir la chercher chez sa grand-mère (où elle séjourne quand elle est à LA) avant les courses en question. Tout ça parce qu’elle sait que j’adore quasiment plus que tout faire des courses et que je sais qu’il y a plus de chance qu’elle soit à l’heure si je vais la chercher chez elle, et que, si elle est en retard, je peux au moins traîner sur son lit avec son chien pendant qu’elle s’agite et finit de se préparer de la manière la plus inefficace possible. J’en profite pour établir la manière la plus efficace de faire les courses pour que nous puissions nous récompenser ensuite avec du vin (nous sommes différentes à bien des aspects).

La dernière fois que nous sommes toutes les deux retournées à LA, moi pour le travail, elle pour ses vacances de printemps (c’est une professeure altruiste, je suis une écrivaine narcissique, là encore, nous sommes opposées), nous avons réussi à trouver deux heures où nous étions toutes les deux disponibles. Et environ une demi-heure avant notre heure de rendez-vous, je l’ai appelée pour lui dire que malheureusement, j’étais tombée la veille et que je devais aller aux urgences pour faire faire une radio de mon pied. Elle n’a même pas hésité, bien sûr qu’elle allait me rejoindre aux urgences.

Vingt minutes plus tard, elle était là. Vingt-deux minutes plus tard, nous étions en train de rire si fort que j’en suis presque tombée à nouveau.

Elle est sans doute la seule dans ma vie capable de me faire rire à cet instant. Elle plaisantait en faisant remarquer que le fait d’avoir besoin de demander de l’aide pendant quelques mois allait me faire encore plus mal que le pied cassé lui-même. Elle avait raison. Mais avec elle, je n’avais même pas besoin de demander parce qu’elle me connaissait assez pour savoir qu’il fallait qu’elle soit là.

Quand mon tour de voir un médecin est arrivé, elle n’a pas hésité et elle est entrée dans le cabinet pendant que je sautillais et elle s’est assise sur la chaise du partenaire pendant l’examen. Nous avons plaisanté sur le fait qu’il faudrait qu’elle soit là pour mon accouchement parce que je suis sensible au sang et à la douleur physique, alors qu’elle s’était portée volontaire pour un accouchement quand nous étions au lycée pour la journée d’orientation (les contraires n’en finissent pas de s’attirer).

Et c’est comme ça que nous avons passé les deux seules heures que nous avions en commun de l’année. Aux urgences, à rire aux larmes d’une situation vraiment merdique.

C’est ce qui m’a permis de me rendre compte que les grandes amitiés se distinguent des amitiés normales par le fait qu’elles ne dépendent pas du tout de ce que vous faites ensemble, il faut simplement que vous soyez ensemble.

Elle se marie l’année prochaine, ce qui, évidemment, suscite beaucoup d’excitation. Je suis aux anges pour elle et son futur mari. Et je sais qu’elle le sait. Mais la semaine dernière, elle m’a envoyé ce texto, sorti de nulle part :

“P.S. Tu es ma soeur, mon amie de coeur pour toujours donc, PEU IMPORTE LE RESTE de ma vie, je suis toujours prête à écouter ce qui se passe dans ta vie et je suis toujours prête à t’écouter. Tu peux me parler quand tu veux. Ou bien je suis là pour faire la fête. Ou pour n’importe quoi d’autre.”

C’est exactement ce que j’avais besoin d’entendre. Parce qu’elle savait qu’il fallait simplement qu’elle soit là.

Mes amitiés jouent un rôle essentiel dans ma vie et j’en suis fière parce que rien ne m’a soutenue, épaulée ou fait rire plus qu’elles dans ma vie. Mais je ne les vois pas assez souvent célébrées, on ne discute pas des souffrances ou des transitions difficiles qui y sont liées donc nous allons consacrer un mois à l’amitié.

Et rendez-moi service, envoyez à votre meilleur.e ami.e un meme rigolo, là tout de suite. Je vous jure que ça illuminera sa journée.

2 comments

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  • cool post.thanks.

  • What a beautiful way to describe friendship! I have the same kind of relationship with my best friend who lives on the other side of France (800 km is a long way for us, especially when you have twins) but we text each other very often, call each other for the good and the bad stuff, and of course emergencies (family crisis, BF problems, kids driving us crazy, chat on Skype and she’s definitely my soul mate… I am going to send her a meme friendship right now, which we kinda do pretty often actually, but this is the perfect occasion. When you meet your soulmate, it feels like you’re connected and I thank the universe every day for having her in my life.
    We call each other « my Unicorn », it’s our little nickname… A great one for BFFs.

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