Atelier Doré

Vous connaissez peut-être Jenny Slate et sa carrière d’actrice dans des films comme Obvious Child, qui prend tout son sens à notre époque. Ou peut-être avez-vous reconnu sa voix dans des films d’animation comme Zootopia ou Comme des bêtes. Chez Atelier Doré, on l’adore !

J’ai rencontré Jenny au Four Seasons de LA il y a quelques jours. Elle assurait la promotion de son dernier film Gifted (Mary en français) qui sort demain, le 7 avril, aux Etats-Unis (et en septembre en France). Elle est sensée, investie, chaleureuse, et aussi drôle qu’on pourrait l’imaginer. Parole à Jenny…

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Le surnom que lui donnent ses amis…
La plupart des gens qui m’entourent m’appellent Jerry. Moi, j’adore les surnoms. C’est vraiment une preuve qu’on est proche de quelqu’un, qu’on fait partie d’un groupe.

Le prénom qu’elle aurait aimé avoir…
Je m’appelle Jenny et ça me va très bien, je me vois un peu comme une balle rebondissante, pleine d’énergie. J’en parle dans mon spectacle de stand-up, mais j’adore le prénom Susan et je me suis toujours dit que ça devrait être mon prénom, parce que je ressemble à une Susan. Je me vois un peu comme une Susan secrète.

Au sujet de son père qui se considérait comme un poète même s’il n’écrivait pas…
Ça m’a vraiment aidée, parce que je me suis dit qu’on pouvait être une artiste si on sent que c’est ce qu’on a en soi, même si on n’exerce pas (encore) son art. Cet art peut rester latent, il attend d’être activé d’une manière ou d’une autre.

Accepter de faire des erreurs…
Grâce à mes parents, j’ai pu voir une grande variété de films. Souvent des films où une femme se retrouvait devant un défi qu’elle relevait grâce à son intelligence et sa liberté, en faisant des erreurs qui lui permettaient d’arriver à ses fins. Les erreurs, ce n’était jamais quelque chose à éviter à tout prix. Le plus important, c’était d’agir… les erreurs, ça faisait partie du truc…. Alors que les restrictions, la répression, ça ce sont des choses qui mènent à des erreurs bien plus graves.

Au sujet du film Gifted…
C’est agréable de se glisser dans quelque chose d’un peu plus classique. Quand je repense à la littérature qui me plaisait à la fac, moi, j’étais surtout fan d’œuvres qui adoptaient les codes classiques tout en les transgressant un peu. Et ça, c’est ma zone. La zone Yeats, T.S. Elliot. On maîtrise la forme classique, mais on casse le rythme, on introduit une nouvelle imagerie… c’est comme ça qu’on crée de la vie, qu’on sort des carcans, qu’on grandit. Et en faisant ce film, c’est ce que j’ai ressenti.

Trouver un équilibre entre vie privée et vie publique…
C’est vraiment difficile. Parce que c’est quand même hyper agréable de parler de la façon dont nos cœurs vibrent, non ? C’est exaltant ! Quand j’étais petite, je voulais être une actrice et tomber amoureuse. C’est tout ce qui m’intéressait. J’étais le genre de petite fille qui, dans la rue, fixait les gens qui se roulaient des pelles !

Les amitiés qui durent, avec l’équipe de Gifted…
Bien sûr, il y a Chris, parce qu’on est sortis ensemble quelque temps. On était déjà amis avant, et donc on a maintenant une vraie belle amitié. Il y a aussi Octavia. Moi, je n’appelle presque jamais les gens au téléphone, mais Octavia, je l’appelle régulièrement et elle aussi. Le téléphone, c’est son truc.