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How To / Do Less!

5 years ago by

J’ai une théorie selon laquelle le mardi après Labor Day est la journée la plus déprimante de l’année. Pourquoi ? Parce qu’en une journée explosive, nous devons faire la transition entre la tranquillité des jours d’août et l’énergie frénétique de septembre. Encore influencés par au moins 18 ans d’école, nous taillons plusieurs crayons et nous les alignons sur nos bureaux comme des petits soldats avant de nous plonger dans une boîte mail inondée et de commencer à cliquer comme des fous.

A l’Atelier, nous voulons refuser cette énergie démente. A la place, nous voudrions que nos vies quotidiennes ressemblent aux après-midi et aux déjeuners qui nous faisaient baver d’envie dans Call Me By Your Name. Soupir. Même si ce n’est pas complètement possible tous les jours, nous pensons que dans certaines parties de notre vie, nous pourrions faire beaucoup moins et, par conséquent, faire les choses mieux, de manière réfléchie, consciente et convaincue.

Nous avons expliqué ci-dessous les domaines où nous voudrions en faire moins, dans l’espoir de retenir cette lente chaleur d’août le plus longtemps possible.

Garance | @garancedore

Les chiens. C’est aussi simple que ça.

Avoir des chiens (oui, nous avons adopté un autre chien) est le moyen le plus simple de vous simplifier la vie. Je pourrais écrire longtemps à ce sujet, mais nous ne sommes pas sur une chaîne spécial chiot – je vais donc faire simple.

Les chiens.

Manger : content. Se promener : content. Gratter le ventre : TROP content.
Vous partez : triste. Vous revenez : tellement-content-n’en-peut-plus.

Vous êtes triste et ils viennent poser leur tête sur vos genoux. Vous êtes heureux et ils bondissent avec vous. Vous faites l’amour et ils aboient au moment de l’orgasme. Ils vous protègent en permanence. Les chiens ne vous critiquent pas.

Ils savent, tout simplement.

Ils n’en ont vraiment rien à faire de votre job, de là d’où vous venez ou de ce que vous portez. Les chiens sont parfaitement à l’aise dans leurs corps (nu).

Et pour finir : ils sont sauvages. Donc, même en voyant mes chiens qui sont incroyablement gâtés, domestiqués et socialisés, je peux voir la nature.

Dans ces moments, je me souviens qu’il faut redescendre sur terre. Je me souviens que les mots n’en disent pas tant. Je me souviens que, en réalité, c’est assez simple d’exister.

Oui – tout ça à partir de quelque chose d’aussi simple qu’un chien.

Emily | @emnote

J’ai toujours été fan des moments sociaux intimes. Les fêtes avec beaucoup de gens ? Les dîners avec beaucoup de gens ? Non, jamais vraiment mon truc. C’est peut-être dû à mon anxiété sociale mais je me suis aperçue, avec les années, que je suis incapable d’échanger des banalités avec les gens. Au lieu de demander “et que fais-tu dans la vie ?” ou “des projets de voyage cet été ?”, je préfère attaquer directement avec quelque chose du style “penses-tu que le PIB est vraiment le meilleur indicateur pour mesurer le succès de notre économie ?” ou “est-ce que ton travail respecte tes valeurs ? Est-ce que cela t’aide à te sentir épanoui ?”
Par conséquent, j’ai remarqué que ce qui me comble socialement, c’est vraiment de passer du temps à deux ou en petit groupe. J’ai toujours été amie avec beaucoup de gens mais je préfère les voir en tête-à-tête ou en groupe de 3 ou 4 max. La conversation est plus profonde, il y a plus de rires profonds et même parfois quelques larmes.

Gabby | @gabrielle_rubino

Argh, encore un message de groupe ! Ça me fait grincer des dents, et les mails aussi ! Appelle-moi ! Prends ton téléphone et parlons. J’ai arr?té les échanges infinis par texto ou mail et j’ai recommencé à me servir de l’ancien clavier de téléphone pour passer des appels.

Ce vieil ami m’a redonné 1) LES VOIX, des voix avec des émotions et des sentiments, parfois des rires. 2) Je peux enfin programmer un rendez-vous avec la date, l’horaire et le lieu de rendez-vous, tout en même temps. 3) Surtout, des vrais moments avec de vraies connexions.

Veronica | @veromcc

Tout le monde devrait en faire moins en écrivant. Quand j’édite le travail de quelqu’un, je ne le rends jamais plus long, toujours plus court et il y a une raison. Un coup de poing efficace est rapide, il n’attend pas l’approbation du reste du corps. Ça devrait être pareil pour les mots. Des pensées, des déclarations, des sentiments, voilà ce qu’il faudrait. Pas des phrases à méandres où je me perds. Le discours de Gettysburg était retentissant, en 272 mots. Quoi que vous vouliez dire, vous pouvez toujours le dire en moins de mots. Promis.

Bogdana | @Bogdanaya

En société, je dis habituellement que je suis végane pour éviter les conversations sur ce que je “peux” ou ne “peux pas” manger.

Même si mon régime est à 99% à base de plantes, je m’accorde parfois un yaourt grec fait maison de Greecologies, ou bien une part de halva d’un sympathique vendeur dans la rue à Istanbul.

Si mon régime est principalement à base de plantes, c’est parce que j’aime manger simplement. Mettez un peu d’aragula dans un saladier, découpez de l’avocat et du tempeh, une tomate ancienne moche, une sauce au fromage faite maison avec de la levure alimentaire, et voilà un déjeuner délicieux et très nutritif.

Mais que ma courte liste d’ingrédients ne vous fasse pas croire que je mange comme un ange de Victoria’s Secret. Si vous avez un morceau de pain complet juste grillé dans votre assiette, c’est sûr que je vais le voler.

Carie | @cariep

En vieillissant, et bien sûr en raison de la situation politique d’aujourd’hui, j’ai changé la manière et la quantité d’informations que je consomme tous les jours. Je veux être informée et m’engager activement mais on peut se retrouver inondée par l’information toutes les minutes tous les jours si on le choisit, et j’en suis venue à me sentir vidée, en manque d’inspiration et débordée. Aujourd’hui, j’ai décidé de regarder les informations rapidement le matin, au déjeuner quand je peux, et à la fin de ma journée de boulot.

J’écoute The Daily du New York Times, je lis les briefings du matin et du soir du New York Times et je me fais livrer l’édition papier du dimanche chez moi. J’aime la routine que ça apporte à mes journées. Et même si je lis d’autres sources et que je vais sur d’autres sites pour le plaisir et y trouver l’inspiration, avoir des plages horaires qui y sont dédiées me rend impatiente et cela libère le temps que j’avais l’habitude de passer à essayer de lire pour faire plutôt des choses qui me font vraiment plaisir. Bien sûr, je passe parfois de l’autre côté du miroir avec Instagram et j’aime avoir quelques potins de star mais c’est de moins en moins le cas ces jours-ci.

Caitlin | @caitlinvillarreal

“Travailler mieux, pas plus” : la devise qui me guide dans mes habitudes de travail… Mais après quelques grands changements dans ma vie ces deux dernières années, j’ai fini par la réinterpréter pour la vie en général. Pour moi, cela veut dire être attentionnée et concentrée ; ne pas être distraite. Au travail, je ne vais pas essayer d’écrire de nouveaux documents marketing tout en regardant mes mails ou Slack. Chez moi, je vais consacrer un dimanche aux petits projets qui font une grande différence au quotidien (acheter des fleurs fraîchement coupées, changer les poignées des placards de la cuisine, ranger rapidement ma penderie)… En termes de relations, il faut être présent quand on est avec quelqu’un – pas de téléphone, de réseaux sociaux, d’emails – tout particulièrement le weekend (ou pendant un rendez-vous amoureux).

Christina | @christina_holevas

Quand je réfléchis au fait d’en faire moins, je pense d’abord à ma garde-robe (sans surprises). Mon propre style a toujours été un peu minimaliste mais cette année, j’ai été un peu prise de folie en rangeant mon placard. J’ai parfois l’impression que je n’arrive plus à supporter la consommation maintenant que cela fait deux ans que je travaille dans la mode. J’aime toujours le shopping ! Mais j’essaie de le faire de manière plus intelligente. J’achète des basiques et des pièces simples dont je sais que je les porterai souvent, plutôt que des vêtements très à la mode que je ne porterai qu’une fois. Et je passe mon temps à trier mon placard. Je donne ou je revends très souvent. Avoir moins de vêtements parmi lesquels choisir me permet aussi de m’habiller beaucoup plus vite le matin !

Je pense aussi qu’en vieillissant et en me connaissant mieux, j’ai commencé à en “faire moins” socialement. Ce que je veux dire, c’est que je ne ressens plus le besoin d’être à chaque soirée, d’être la meilleure amie de tout le monde. Je prends soin de m’entourer des gens qui comptent et si une amitié ou une relation ne fonctionne pas, je ne la force pas. En faire moins !

Vanessa | @sawsomething_

Nous vivons à l’époque du more is more. Plus, mais pas nécessairement mieux. C’est ce que Jim Collins appelle “l’indisciplinée recherche du toujours plus”.

Je pense que les smartphones et les réseaux sociaux sont les principaux coupables. Nous savons en permanence ce que chacun fait, où ils sont, ce qu’ils mangent, à quoi ressemblent leurs nièces. Non seulement c’est une avalanche d’informations, mais c’est aussi une avalanche d’opinions. Cela nous donne la fausse illusion qu’il faut en faire plus, qu’il faut être ailleurs, dans un endroit plus cool. Exaspérant !!

La FOMO a conduit à la JOMO (joy of missing out – le plaisir de rater certaines choses). Maintenant, nous créons des technologies pour limiter le temps que nous passons sur les technologies en question. Ça ne va pas, on dirait. Donc voilà ce que je fais pour en faire moins (au moins le weekend).
Je mets mon téléphone à charger dans une autre pièce. Et donc, je me couche à l’horizontale et je lis le journal (oui, un vrai journal papier). Je fais une sieste le samedi ET le dimanche. Je pense, je réfléchis. Je m’ennuie. Je prévois moins. Tout ce rien finit par me redonner des forces. Tout le monde est très occupé à faire plein de choses, et je suis occupée à ne rien faire. Avec l’aide de mes amis bien sûr.

Mary | @_marebear_

Cela paraît bête mais, quand j’ai commencé à travailler à l’Atelier, il y avait plein de choses chez moi qui ne correspondaient pas à la personne que je suis et je les ai changées en conséquence ! Quand j’ai commencé à travailler ici, j’avais des extensions (au revoir, RIP, les milliers de dollars investis dans mes cheveux avec les années !!!), des extensions de cils (épiques mais pas au point de perdre tous vos vrais cils) et en permanence de l’autobronzant pour avoir un certain look (bon ok, j’ai gardé l’autobronzant). Au fur et à mesure que les jours, puis les semaines et les mois passaient, je me suis retrouvée absorbée dans des conversations sur la beauté naturelle, j’ai vu notre équipe mettre des VRAIES femmes en avant dans nos publications et j’ai commencé à ne plus me reconnaître dans le miroir. J’étais si absorbée par l’idée d’avoir des cheveux parfaitement coiffés, de couvrir chaque imperfection sur mon visage et par le fait de m’habiller d’une certaine façon, puisque je travaillais dans une industrie rapide et orientée vers l’avenir, que je me suis perdue moi-même. Mon moi authentique me manquait. Le fait de sortir de la douche et d’avoir l’impression qu’il me suffisait de mettre des vêtements pour que ma journée commence me manquait. Tout ça pour dire que, depuis que je fais partie de l’équipe d’Atelier Doré, je me suis rendue compte que less is more. Je n’ai pas besoin de faux cheveux et de tonnes de maquillage pour vivre ma vie, j’avais juste besoin d’un peu de temps pour en prendre conscience et je suis ravie d’être passée de l’autre côté.

Sarah | @sarahhfischer

L’hiver dernier/au début du printemps, je me suis battue contre des rougeurs récurrentes autour des yeux, sans raison particulière. Façon peau gonflée et sèche – vraiment inconfortable. J’ai vu un dermatologue qui voulait me prescrire des médicaments (certainement pas). J’appliquais de l’Aquaphor autour de mes yeux dans l’espoir que les rougeurs disparaissent avec de l’hydratation. Ça n’a pas marché. J’ai commencé à utiliser des gouttes pour les yeux recommandées par un collègue. Ça n’a pas marché non plus. Je ne voyais vraiment pas comment m’en débarrasser. Donc, pour finir, j’ai décidé d’arrêter d’utiliser mes produits nettoyants et de me nettoyer le visage seulement avec de l’eau chaude, pour voir si ça aidait. Par chance, elles ont disparu en quelques jours et depuis je me lave le visage à l’eau chaude – pour le visage, less is more !

Jane | @_janekim

Moins de temps sur son téléphone ! En tant qu’éditrice réseaux sociaux, j’ai le droit de le dire. :) L’addiction au téléphone n’est bonne ni pour l’esprit ni pour le corps. Il y a une app, Moment, qui tracke combien de temps vous passez sur votre téléphone chaque jour et cela fait vraiment un choc de voir combien de temps on peut passer sur des textos/les réseaux sociaux/les mails/ n’importe quoi (pour moi aujourd’hui : 2h 42 minutes, argh). En passant moins de temps à interagir avec son téléphone, on peut faire plus de choses hors téléphone, comme échanger avec une amie en vrai et pas par texto, ou lire ce magazine qui traîne sur votre table de nuit depuis plusieurs semaines, ou même dormir 2h42 minutes de plus ?

Linne | @linnehalps

Je viens juste d’emménager à New York et je ne connais pas grand monde. J’ai quelques proches amis qui sont là aussi, j’ai de la chance. Mais tout est vraiment différent, puisque je viens du campus d’une petite fac où tout le monde se connaît. Quand je suis arrivée ici, je crois que pour me donner l’impression d’être installée et chez moi, j’avais besoin d’être aussi occupée que possible ! J’ai donc repris contact avec des amis avec qui je n’avais pas parlé depuis mes 13 ans et je me suis assurée d’avoir des verres/des dîners tous les soirs après le travail, anxieuse à l’idée de rentrer dans un appartement trop tranquille qui me donnerait le mal du pays. J’avais des programmes de weekend très chargés, entre les brunchs, les rendez-vous pour une glace, les visites de musées, etc. Mais au lieu de me sentir bien, d’avoir l’impression de faire partie d’une communauté, je me suis sentie débordée, épuisée et vidée. J’ai pris conscience que l’essentiel pour se sentir VRAIMENT installée et chez soi est d’en FAIRE MOINS. De me donner l’espace et le temps de faire une grasse matinée, de me prélasser sur mon canapé, de rattraper mon retard dans Bachelor in Paradise, de faire du yoga, lire un livre, FaceTimer ma famille ou cuisiner. En faire moins m’a permis de me sentir plus en contrôle, plus calme, et plus présente dans ce qui pourrait autrement être un moment tumultueux (après mon diplôme… ouch !).

8 comments

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  • Love this post. Need less, do less, live more. And the photo at the top is so gorgeous – thank you for sharing your beautiful selves, Ladies Atelier!

  • Such a great post! One of my all time favorites.

  • Agree, with Garance on the benefits of owning a dog. We bought a pup last year and I confessed to my husband I felt as though I was having any affair, I was so enamoured, looked forward to seeing him on waking, coming back home, going out to breakfast with him,snuggling on the couch etc. Enjoyed all of the above opinions and find I have been working on some of these myself. Veronica’s is the hardest! Thanks guys

  • Dog (5-month Golden Retriever puppy)–check
    Use phone for conversations more and everything else that is on it WAY less–check
    Improve writing to make impactful and shorter–check
    Read news thoughtfully and critically (subscribe to Economist and FT, checking out NYTimes, WSJ, NYDaily News and NYPost for local NYC news only)–check
    Consider purchases (clothes, makeup, shoes, etc.) with myself as reference, not the hyper-fashion world–check
    Thank you for this post!

  • marie-anne capdeville 10 septembre 2018, 5:39 / Répondre

    essaye

    I NEED A WIN
    MAMAS GUN
    super happy song le matin!!

  • Jorge Alexandre Teixeira 10 septembre 2018, 5:53 / Répondre

    The Dream Team *_* !!! And Killer Céline Shoes, Chris!!!

  • Great post and thank you all for sharing here. Always great to hear other people talk about ways they have learned to cut out the unnecessary and have a more « bare bones » approach to work, life, etc.

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