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A Brand and a Soul: Phillip Lim

7 years ago by

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Erik Melvin

In Partnership With THE OUTNET

Phillip Lim est une personnalité qui m’inspire énormément. J’adore ses vêtements, l’esprit de sa marque, mais surtout, je l’admire lui. Il est bourré de talent, modeste, et a une forme de spiritualité qui me parle. Vous verrez ! Avec son amie et associée, Wen, il a réussi à construire une marque, tout en restant fidèle à lui-même et à son esthétique. Rien que ça !

Dix ans plus tard, il a retenu quelques leçons, et je me suis dit que ce serait l’invité idéal pour notre premier podcast en direct ! Oui, en direct ! J’aimerais remercier le magnifique NeueHouse de New York qui nous a accueillis, et notre partenaire THE OUTNET, sans qui tout ça n’aurait pas été possible.
Voilà, je vous présente Phillip !

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Aller vers ce qui le stimule…
Mon esprit était pollué par des souvenirs, des images… je ne voulais pas m’en embarrasser. Je voulais trouver mon identité. Je n’avais pas de rêve. Certaines personnes ont un rêve depuis toujours et c’est génial, il faut suivre ses rêves. Mais moi, j’étais juste motivé par ce qui m’intéressait et me stimulait. Créer de nouveaux vêtements, détourner une pièce… pour moi, ça équivaut à gagner au loto !

Les vêtements créés par sa mère pour qu’il ressemble à ses idoles…
J’ai adoré qu’elle puisse transformer mes vêtements, au primaire et même plus tard… j’étais trop content à l’idée d’enfiler telle tenue, de me coiffer d’une certaine façon… à tel point que je m’habillais la veille et que je dormais tout habillé. Vraiment. J’avais appris à dormir comme une momie !

A propos de sa honte quand son père venait le cherchait à son cours de tennis…
Tous les parents étaient super sympas. M. et Mme Tout-le-monde avaient des voitures familiales parfaites. Et mon père arrivait dans sa voiture bling-bling, vêtu de doré, un peu comme moi… il a sans doute déteint sur moi. Il portait des chemises en soie, avait une afro, des bottes assorties à sa ceinture et son portefeuille. C’était un vrai playboy, c’est dingue ! Alors quand on porte une tenue de tennis blanche, qu’on fait tout pour passer inaperçu, c’est la dernière chose dont on a envie ! J’avais vraiment honte !

Ce qu’il veut que sa marque soit pour ses clientes…
Je veux être votre meilleur ami, je veux être cet ami qui est là quand vous avez un coup de blues, quand vous avez rendez-vous avec un beau mec, quand vous voulez être la plus belle, quand vous voulez être à l’aise. Je veux être là pour vous. Je veux que grâce à moi les femmes aient confiance en elles, mais que ce soit fait de façon authentique. Vous pouvez être sexy ou un peu conservatrice dans votre look, peu importe du moment que vous êtes vous-même.

A propos du nom de la marque 3.1 Phillip Lim…
J’avais 31 ans, mon associée aussi, c’était un point commun. Elle me conseillait de mettre mon nom en avant, mais je ne voulais pas, ça ne me correspondait pas. Donc comme on avait tous les deux 31 ans, je me suis dit qu’on pouvait choisir un chiffre, ça me permettrait de me cacher derrière un numéro. On était au sommet de la vague Internet, et quand Style.com a commencé à proposer notre marque, on était toujours bien référencés parce que les chiffres venaient en premier. Tout le monde a trouvé ça génial ! Mais finalement, c’est assez drôle, c’est surtout parce que j’étais naïf et que je voulais me cacher derrière un chiffre.

Sur les conseils que lui donne sa mère, couturière…
Je dis à ma mère : « Vas-y, demande-moi n’importe quoi ! Qu’est-ce que tu veux ? » Et elle me répond : « N’oublie pas, pas de jupes trop courtes !! Respecte les femmes, ne les découvre pas trop ! »

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Sur la femme qu’il a en tête quand il crée…
D’abord, je pense à la dignité. Pour les hommes et les femmes. Ensuite, je pense à m’amuser. Au fond, je suis snob. Je dis ça parce que pour moi, c’est positif. Tout est une question de dignité et de respect de soi-même. Quand on se respecte soi-même, on respecte les autres. J’envisage toujours une collection en pensant à une façon digne d’être sexy, streetwear ou autre. La femme pour laquelle je travaille, devant laquelle on se prosterne, c’est l’héroïne du quotidien. C’est toutes les femmes, quelles qu’elles soient.

Quand on lui demande son avis….
Je suis rôdé. Si on ne me demande rien, je ne dis rien. Mais si vous voulez mon avis, tenez-vous prêts !

Ne pas vouloir être résumé en trois mots…
Faites ce que vous voulez, mais vous ne pourrez pas me résumer en trois mots. Il en faut plus que ça. Il y a sept jours dans une semaine, je suis un caméléon. Aujourd’hui, je suis peut-être comme ça, mais demain, ce sera autre chose… avec toujours comme dénominateur commun, l’esprit, l’âme et la dignité.

Développer sa marque, un travail au long cours…
C’est un peu comme avec le sport. On utilise des poids pour se forger un corps plus puissant. C’est vrai ce que dit Garance, plus on est à l’aise avec soi-même, mieux on se connaît… à un moment, il faut savoir faire des choix, ne pas trop cumuler. Comme ça, on arrive mieux à savoir qui l’on est, ce qu’on doit faire et ce qu’on doit éviter.

A Brand and a Soul: Phillip Lim

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S’il n’était pas créateur…
Je serais agriculteur. Mais près de la mer ! J’y ai vraiment sérieusement pensé, je me voyais cultiver des algues…

A propos du développement durable…
C’est quelque chose qui me préoccupe parce qu’on est dans un univers bourré de contradictions. On produit des collections, ce qu’il faut que j’accepte, sinon, je n’aurais plus de travail. Je me dis toujours qu’on n’a pas besoin de tout ça… mais je dois produire des choses, et j’ai la responsabilité des gens qui m’entourent au quotidien. Mes collègues… Quand je regarde autour de moi, je me dis que si je ne produis plus rien, ils n’auront plus de travail. Ce sont des gens que j’aime et sur qui j’ai la chance de pouvoir compter. Je pense à mes débuts… Au départ, je voulais faire un imperméable révolutionnaire, quelque chose qu’on aurait envie de garder pour toujours. On le relèguerait au placard de temps en temps, mais on ne s’en séparerait jamais. Donc quand je crée, que ce soit des t-shirts ou quelque chose de plus extravagant, l’idée, c’est que ce soit quelque chose d’assez exceptionnel pour qu’on n’ait pas envie de s’en séparer. Donc c’est de la production, mais sans gaspillage.

La façon dont il a évolué depuis qu’il a créé sa marque…
Plus je travaille, et plus j’ai envie de faire des choses qui sont mettables, et pas juste bien pour un défilé. Les choses deviennent plus modestes, mais plus précises. Le processus de fabrication, le temps qu’on passe sur une pièce. Chaque jour j’apprends quelque chose de nouveau, mais c’est souvent juste un regard neuf que je pose sur les choses. Inutile d’aller trop loin. Un de mes mantras, c’est « évolution, pas révolution », de petits gestes, pas de choses trop prétentieuses qui risquent de ne jamais se faire. Il faut être indulgent avec soi-même, se laisser une marge de manœuvre. Soyons réalistes, pour ne pas se décevoir les uns les autres.

Ce qui lui plaît le plus dans la création de vêtements…
Les vêtements, c’est le mode d’expression de la personnalité le plus puissant. D’où qu’on vienne, où qu’on soit, il n’y a pas de mauvaises façons de s’habiller, on peut faire ce qu’on veut. Dans un monde où les gens se jugent souvent, allez-y, jugez-moi, mais je crois que j’ai compris ! Moi, je n’étais rien au départ, et pourtant, grâce aux vêtements, je suis là, fier et honoré.

A Brand and a Soul: Phillip Lim

Un grand merci à NeueHouse ! Pardon My French est sponsorisé par THE OUTNET, une de mes destinations shopping préférées pour acheter des marques de créateurs à prix imbattable. Sans leur soutien, ce podcast n’existerait pas !
Rendez-vous sur THE OUTNET et bénéficiez d’une réduction de 20% avec le code : SHOP20 valable d’aujourd’hui au jeudi 10 novembre à minuit.

7 comments

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  • I feel like the question about sustainability was left unanswered, and at the same time the most honest possible answer was given…

    Margo
    http://www.argo-works.com

  • He is adorable. All the more so for the story about his brand’s name–that it was naiveté and not calculation. I love what he says about wanting to make clothes that help us be the best we can be.

  • This was such a fun event! I hope you will do more live taping a in the future :)

  • Christina T. 28 octobre 2016, 8:33 / Répondre

    Yes, he’s lovely, his women’s clothing is lovely too. But it’s insanely unaffordable, at least here in Europe. I feel absolutely no remorse for my head-to-toe zara/h&m wardrobe.. :)

  • Garance’s shoes please?? Love!

  • I loved this interview! I was able to see a complete different side of him and discover him as a person, loved his energy and honesty, very nice guy!

  • What a lovely person. His comments about his parents and understanding that they were coming from a place of love, and what his choice of career meant to them–so insightful! Such an honest and refreshing interview!

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