Atelier Doré

J’ai regardé le discours d’Emma Gonzales “We Call BS,” les larmes aux yeux, et lu avec émotion chaque mot de Cameron Kasky dans son article pour CNN. Je me suis souvenue des exercices de confinement dans mon école, avec cette peur sourde qui vous étreint de savoir que « cette fois, c’est peut-être la bonne. »

Quand le massacre de Columbine a eu lieu, des mesure radicales auraient dû être prises immédiatement, pour réformer les lois sur le port d’armes aux Etats-Unis, comme ça avait été fait après le massacre de Dunblane en Grande-Bretagne. Mais au lieu de ça, cette conviction que les mots « sécurité » et « école » sont deux concepts qui coïncident forcément a été mise à mal de façon cauchemardesque.

Après la tuerie de Marjory Stoneman Douglas High School le mois dernier, les élèves et familles touchés par cette tragédie nous demandent à tous de participer à une March For Our Lives (Marche pour nos vies). Ces tragédies qui se succèdent ne doivent plus constituer l’ordinaire de la vie aux Etats-Unis. Des milliers de personnes défileront donc dans les rues de Washington et d’autres villes du monde le 24 mars pour que la vie et la sécurité deviennent une priorité et que soit mis un terme à cette épidémie de massacres.

On s’est tous déjà réfugié derrière l’excuse « Mais moi, toute seule, je ne peux pas changer les choses ». En 2018, je pense qu’on sait tous que c’est possible. Une fois encore, à Emma Gonzales et aux autres voix héroïques qui s’élèvent, je voudrais envoyer mes applaudissements, mes félicitations, mes accolades, mes remerciements pour avoir osé vous exprimer avec tant de maturité en faveur d’un changement positif pour que les écoles restent des lieux sûrs pour nos élèves et professeurs. Il y aura 658 marches dans le monde, je vous invite à cliquer ici pour trouver celle qui se tiendra près de chez vous.