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Studio Visit / Area

7 years ago by

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Erik Melvin

C’est le goût toujours assumé de Beckett et Piotrek pour le lustre et la décadence qui rend leur label Area aussi fascinant. Ce sont ces détails qui m’ont séduite il y a une ou deux saisons, quand ils avaient imaginé une jarretelle ornée de cristaux conçue pour être portée sur un pantalon… sexy et shiny !

Les techniques de mise en relief et de formation des motifs à base de cristaux Swarovski qu’on retrouve dans chaque collection auraient tout à fait trouvé leur place dans la vie nocturne new-yorkaise des années 80. Mais le glamour fait aussi la part belle à la douceur, et chaque pièce porte la signature innovante et déjà identifiable des créateurs… Avec leur muse Eliza, ils nous ont invités à découvrir leur atelier bigarré !

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La collection en trois mots.
Séduction et illusion.

Avoir travaillé pour des grands noms de la mode comme Chloe et Calvin Klein vous a-t-il aidé à mieux forger la vision de votre label ?
Baigner dans ce travail artisanal d’exception, cette éthique de travail, nous a beaucoup inspirés et nous a ouvert de nombreuses portes. Travailler dans la mode, c’est la seule façon de se forger un réseau et une stratégie, et on n’aurait jamais pu lancer Area sans ces fondements. Cela dit, notre quotidien est très éloigné de celui des grandes marques qui fonctionnent avec un budget illimité : c’est ce qui nous a poussés à développer notre créativité, à trouver de nouvelles manières d’arriver à nos fins.

De quelle manière Eliza est-elle devenue votre muse ? Parlez-nous de vos sources d’inspiration.
On est toujours intrigués par les gens qui ont un univers pré-existant marqué. La diversité du parcours d’Eliza, son élégance, nous inspirent… c’est un mélange de glamour d’un autre temps et de modernité pleine de justesse.

On s’intéresse à la dualité du temps présent : il y a une obsession pour la nouveauté, mais toujours avec un peu de nostalgie. New York offre une incroyable palette de ressources historiques, dont on cherche vraiment à profiter. On fait beaucoup de recherches en bibliothèque, au FIT ou au Met, mais on trouve aussi des idées sur Tumblr et Instagram.

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La marque a une esthétique bien distincte, et chaque saison, vous venez nourrir la sensibilité 80s du label. Quelle est la femme qui est illustrée, et comment évolue-t-elle ?
La femme Area a une vision fantasmée et contemporaine de l’histoire de la mode. C’est un aspect qu’on a souhaité souligner, grâce à un processus de création qui fait appel à des concepts mode familiers, empreints de nostalgie. Il est aussi important de trouver un équilibre entre le fantasme et l’aspect pratique, donc on a beaucoup travaillé pour que notre marque ne reste pas un univers de magazine et soit aussi portable au quotidien.

Comment avez-vous décidé de cofonder une marque dont vous seriez aussi les co-directeurs artistiques ? Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?
Avoir un associé, c’était vital pour développer et faire évoluer la marque. Même si on se concentre chacun sur différents aspects de notre travail, on nourrit un dialogue permanent. Donc il y a toujours un équilibre. Il y a eu tellement de surprises que je pense que plus rien ne peut nous surprendre. C’est un milieu complexe, qui évolue en permanence, et il y a une grosse part de chance… on essaie d’être le mieux préparés possible pour saisir les opportunités quand elles se présentent.

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A quand remonte votre intérêt pour la mode ?
Piotrek a passé les cinq premières années de sa vie en Pologne, qui était encore un pays communiste. Sa mère et ses tantes, avec qui il vivait, étaient captivées par la beauté et la mode, mais n’arrivaient pas à trouver ce qu’elles voulaient à moins de le faire elles-mêmes. Donc Piotrek a très tôt baigné dans les patrons et la couture…

J’ai fait des études d’architecture… j’ai exercé mon œil sur l’espace, les volumes, les formes et les proportions. J’ai eu mon diplôme au cœur de la crise. J’avais envie de déménager à New York, donc j’ai envisagé d’autres secteurs créatifs. Le nouveau Masters proposé par Parsons m’intriguait beaucoup, il permettait d’envisager la création comme matière pluridisciplinaire, c’est là que je me suis ouverte à la mode.

La Pologne et le Kentucky n’ont pas grand-chose à voir sur le plan culturel. Comment l’idée de la marque s’est-elle nourrie de ce grand écart culturel et d’où vient cette fascination pour le glamour ?
Nous venons de milieux différents, mais je crois qu’on a grandi avec le même désir, en matière de mode. On n’est pas originaires de villes qui sont célèbres pour la mode, donc on a été exposés à une mode qui était une aspiration, on la voyait, on la désirait de loin. Conceptualiser l’idée du glamour, et se pencher sur la façon dont la mode traduit tout ça nous fascine tous les deux.

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