Fran Hauser: Leading with Kindness
6 years ago by
Le fait d’être propriétaire d’une entreprise est une part de mon travail que je mentionne rarement. Cela implique pourtant nombre d’interrogations, de pièges et de joies. C’est une nouvelle aventure dans laquelle tout ce que nous faisons doit être redéfini, et nous avons donc besoin d’être guidé. C’est pour ça que j’admire tant Fran Hauser. Son nouveau livre The Myth of the Nice Girl: Achieving a Career You Love Without Becoming a Person You Hate introduit une nouvelle approche sur la manière de se conduire au travail ou de gérer les différents challenges liés au statut d’employeur ou d’employé. Notre conversation était fluide et j’ai passé un très bon moment avec Fran. J’espère qu’il en sera de même pour vous…
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Sur le fait de devenir manager jeune…
J’ai grandi dans une famille italophone. J’étais un peu le manager de la maison puisque mes parents ne parlaient pas du tout anglais. Mon père était maçon et ma mère tailleur. Ils avaient tous les deux leur propre entreprise et c’est un peu moi qui m’en occupais. En CP, je faisais les factures de mon père et je m’occupais du marketing pour l’entreprise de ma mère. Créer un logo et des cartes de visite, travailler avec une imprimerie locale, ce genre de choses. Ça m’a forgé un vrai sens des responsabilités, donné le goût du travail intense et de l’opérationnel très tôt. Une influence déterminante sur la personne que je suis aujourd’hui.
Sur ce que le style entrepreneurial de sa mère lui a appris…
J’observais son langage corporel. La manière dont elle occupait l’espace quand elle voulait s’affirmer, la façon dont elle regardait. Elle ne levait jamais la voix, n’était jamais méchante. Elle était très concrète et franche. Mais c’est surtout la manière dont son langage corporel changeait qui m’a frappée.
Sur l’importance de la communication non-verbale…
En écrivant ce livre, j’ai découvert, entre autres, les statiques qui entourent la communication d’un message efficace. Les mots ne jouent un rôle que pour 7%, et les 93% restants tiennent à quelque chose d’autre, le non-verbal. En tant que femme, dans toutes les situations, que ce soit en négociation ou pour essayer de persuader quelqu’un de faire quelque chose, il faut vraiment que nous soyons conscientes de l’image que nous renvoyons, et de la manière dont nous occupons l’espace.
Sur le rôle de l’empathie pour être aimable…
Pour moi, le fait d’être aimable tient en grande part à l’empathie. Il s’agit, en entrant dans une pièce, de se mettre à la place des autres et comprendre leur motivation, que veulent-ils tirer de ce rendez-vous? Qu’ont-ils besoin de tirer de ce rendez-vous? Plutôt que de rentrer dans une pièce en pensant “voilà ce que je veux”. C’est un type d’énergie très différent, et je ne pense pas qu’il soit efficace.
Sur son sentiment d’être un imposteur pendant longtemps…
J’étais la première de ma famille à aller à l’université, je n’avais aucun mentor. J’étais très timide et j’avais peu confiance en moi. Je souffrais vraiment du syndrome de l’imposteur. Je pense que c’est parce que je suis une immigrée et que j’ai commencé l’école sans parler anglais. Cela m’a marquée et je me suis toujours sentie différente.
Sur les prises de risques et les réinventions…
Si je m’étais lancée et que cela n’avait pas marché, j’aurais toujours eu une formidable expérience, une formidable réputation. J’étais mariée mais je n’avais pas encore d’enfants, et j’avais le sentiment que c’était un risque que je pouvais prendre. Je me demande toujours ce qui peut arriver de pire. Quand je réfléchis à l’ensemble de ma carrière, le thème constant est celui de la réinvention. J’ai l’impression de m’être réinventée.
Sur le fait d’en vouloir plus…
On nous dit qu’on devrait être reconnaissantes. J’ai un bon salaire, je devrais être reconnaissante. Moi je dis toujours, si tu ne demandes pas, la réponse sera toujours non. Ça vaut la peine de demander. Cet état d’esprit vis-à-vis de la richesse, c’est quelque chose auquel je pense beaucoup. Pas seulement dans une perspective financière, plutôt dans un objectif de collaboration, et pour la manière dont je voudrais soutenir d’autres femmes. La richesse, c’est un état d’esprit. Selon moi, ce n’est pas parce que tu gagnes que je perds. Nous pouvons toutes les deux gagner.
Sur ses investissements…
J’interviens très en amont. Je suis un business angel, ce qui veut dire que je fais partie des premiers investisseurs. J’interviens souvent avant le lancement du produit, parfois juste après. Le facteur principal de ma décision est le fondateur. On entre dans une relation sur le long terme. Il faut bien cinq à sept ans pour qu’une compagnie réussisse ou qu’elle fasse faillite. Nous passons beaucoup de temps ensemble. Je leur donne des conseils, je leur fais profiter de mes relations donc j’ai vraiment besoin d’avoir un lien fort avec le fondateur.
Sur le pouvoir de la gentillesse…
J’ai l’impression que réussir en business dépend avant tout des relations. La question n’est pas seulement de savoir qui tu connais, mais quel est ton lien avec cette personne. Te font-ils confiance ? Je pense vraiment que le fait d’être gentil, d’avoir de l’empathie et de la compassion, est une attitude très puissante parce que cela permet de créer de vraies relations.
Sur les preuves pour construire la confiance en soi…
Mon meilleur conseil est de regarder en arrière pour construire une confiance en soi basée sur des preuves. Personnellement, j’écris littéralement ce que j’ai fait de formidable dans ma carrière, là où j’ai ajouté ou créé de la valeur. Si je l’écris, le simple fait de le voir me donne plus confiance en moi et je peux éloigner mon syndrome de l’imposteur. Lorsque j’ai confiance en moi, je sais que j’ai l’air plus déterminée et qu’on me remarque plus.
Un conseil qu’elle aurait voulu entendre plus jeune…
Mange ce que tu veux ! Parce que ton métabolisme va se ralentir.
Pace University
Capturing the Friedmans
Mogul
Hello Giggles
Un grand merci à The Refinery Hotel à NYC qui nous a permis d’enregistrer dans ses superbes espaces. Le livre de Fran, The Myth of the Nice Girl: Achieving a Career You Love Without Becoming a Person You Hate, est disponible pour une formidable lecture ! N’oubliez pas de suivre son Instagram pour connaître ses dernières aventures et avoir des updates réguliers !
Thank you very much Francesca & Garance,
this was the best (for me)and most important, supporting Pardon My French podcast ever
Cause I am trying to set up a business idea on the base of that will everybody will be paid that they can live on it,sustainability ,same chances ,etc… aka just to be fair; (and I feel ,I am often looked as somebody who is in a marxistic way crazy and that can`t be the base to be productive and especially let you now that you are completely « naive » in your business wise thinking.
AndI have seen quite a lot at 51.Life is a roller coaster . I don`t wanna waste anymore time with surroundings I can stand for.Or playing person I am not.
Thank you for this supporting talk.It`ll be keeping me on my path ,I am convinced about.
Thank you for your kind words! We’re so happy to hear this episode made an impact on you. Best of luck with your business! x Carie
Thank you Garance & Fran for this conversation on leadership with empathy and touching on so many important topics that come into play whether we work for ourselves or for a company. To always maintain an entrepreneurial spirit serves us so well in regards to staying actively true to who we are and want to be. Thank you also for the reminder that life is short because it puts things like « crossroad » decisions into perspective where courage is needed to take on the much harder but truer road.
« Rester toujours si douce » is something my elementary school teacher said to me before she bid farewell to our class. Words to go by in spite of all the egos, meanness, small and narrow mindedness,…we may encounter.
xo
I loved this podcast episode. She is inspiring!
Hola Team Atelier Doré and Fran,
¡What a podcast! It’s perfect to start a monday. It’s motivating, it’s kind, it’s genuine and most of all it’s so so true.
I couldn’t thank you enough Garance for this podcast. I personally think that’s that the secret of real feminism. It’s the conversation that we create
through out own experience and making each other stronger without putting any names or titles on achivements (or failures). It’s the vision that unites us, and not necesarily the path we take.
It was beautifully portrayed in this.
So GRACIAS!!
Besos from a mexican fan (with a terrible english grammar).