How To / Buy Your First Piece of Art
5 years ago by
Si vous songez à avoir une collection d’art, vous devriez vite regarder le documentaire Herb & Dorothy sur Amazon Prime. En passant son temps libre avec des artistes, en visitant leurs studios et en se rendant à des vernissages dans des galeries, ce couple a construit une collection de plus de 4 500 oeuvres d’art. Herb et Dorothy Vogel n’avaient pas de formation artistique mais ils ont compris le secret pour créer une collection de valeur inestimable. “Nous achetions ce que nous aimions”, disait Dorothy. Parmi les artistes contemporains inconnus que les Vogel ont achetés grâce aux économies de leurs modestes salaires d’employé de poste et de professeure, on trouve Chuck Close, Andy Warhol et Cindy Sherman.
Après avoir vu ce film, je me suis sentie inspirée : je me suis débarrassée de mes posters de musée encadrés et je suis partie à l’assaut des rues de New York dans l’espoir de découvrir le prochain Jean-Michel Basquiat. Je ne savais absolument pas ce que je cherchais mais j’ai dépensé $100 pour des peintures inspirées des hallucinations sous drogue d’un ancien addict. J’ai été impressionnée par la réussite de cet homme, presque trois années de sobriété, et je me suis dit que c’était une raison suffisante pour investir sur lui.
Investir dans l’art pour la première fois peut sembler écrasant, tout particulièrement quand vous ne connaissez pas bien les mécanismes. J’étais enchantée quand la « >conseillère en art, « >BJ Topol, une vieille amie d’Atelier Doré et Chelsea Nassib, co-fondatrice de la galerie d’art en ligne Tappan, ont accepté de m’expliquer comment évoluer aujourd’hui dans le marché de l’art, en ligne ou non. Les 30 ans d’expérience de BJ, sa connaissance de la peinture américaine 1850-1950 et l’expérience de Chelsea dans le commerce en ligne de l’art émergent (qui lui a permis d’être sur la liste Forbes “30 under 30”!) nous fournissent ensemble un guide complet sur comment acheter de l’art.
…on the first piece of art they bought…
BJ: A small work on paper by Jon Polypchuk also known as Rudy Bust. It was in L.A. on a trip with MOMA. Price: $50
Chelsea: A sculpture by Evan Robarts, an artist that we showed at Basel in 2012. We took a couple of his sculptures to Basel and they sold immediately. I asked him to commission another one. It is a basketball in a glass case. Price: $800
… sur la première oeuvre d’art qu’elles ont achetée…
BJ: Une petite oeuvre sur papier de Jon Pylypchuk, aussi connu sous le nom de Rudy Bust. J’étais à L.A. pour un voyage avec le MoMA. Prix : $50
Chelsea: Une sculpture d’Evan Robarts, un artiste que nous avons présenté à Bâle en 2012. Nous avions emmené plusieurs de ses sculptures à Bâle et elles se sont tout de suite vendues. Je lui ai demandé d’en produire une autre. C’est un ballon de basket dans une boîte en verre. Prix : $800
… Sur le fait de développer un regard artistique…
BJ: La chose la plus importante, c’est de regarder de l’art en personne. A New York City, vous trouvez les plus grands musées, des galeries qui sont gratuites, des salles de vente et des foires d’art. Plus vous en voyez, plus vous vous sentez à l’aise face à ce que vous voyez, parce que cela peut être intimidant. Quand nous travaillons avec des clients, nous leur demandons souvent le nom de leur artiste préféré. Même si ce n’est pas un artiste qui peut être collectionné, cela nous donne une idée : est-ce qu’ils aiment l’art figuratif, l’art abstrait, est-ce qu’ils sont intéressés par les messages politiques, les couleurs vives ? Plus vous en voyez, plus vous arrivez à mieux cerner ce qui vous intéresse vraiment.
Il y a des musées partout et il y a forcément un groupe que vous pouvez rejoindre ! Investissez dans votre propre éducation.
Il y a cette organisation appelée The Cultivist lancée par des femmes formidables qui travaillaient à Sotheby’s. L’adhésion est annuelle. Si vous voyagez et que vous vous demandez s’il y a une foire d’art ou un musée avec des expositions qui vous intéresseraient, elle peuvent vous aider à mettre au point un itinéraire. Elles apprennent vos goûts et aident à rendre le monde de l’art plus accessible. Il y a tant de choses que je ne connais pas, j’ai besoin de quelqu’un pour m’ouvrir les portes.
Nouer des relations avec des gens du milieu. Les galeries donnent l’impression, avec la personne assise derrière le bureau, que c’est difficile d’aller dans l’arrière-salle. Je conseillerais d’aller dans des foires. Il y a des foires pour tous les budgets. Je ne conseille pas d’embêter les gens le jour de l’ouverture, quand les marchands sont occupés, mais ces personnes ont tellement de connaissance et ils sont assis là pendant des heures, ils seront heureux de vous parler. Pour briser la glace, vous pouvez demander “Je commence une collection et j’aime beaucoup ce qu’il y a dans votre stand. Est-ce que vous pourriez m’en dire plus ?” La première foire sera peut-être un peu intimidante. A la deuxième, vous reconnaîtrez quelques-uns des artistes et vous serez fier de vous. Puis vous irez à une vente ou vous lirez un magazine et vous vous sentirez connecté. Vous irez à une exposition dans un musée en vous disant “J’ai vu cet artiste quand j’étais à Frieze ou à l’Independant.” Les pièces s’emboîtent.
…Sur le fait de développer un oeil pour le format digital…
Chelsea: Ce qui est important, c’est d’apprendre ce que vous aimez. Découvrir vos goûts implique aussi de se renseigner sur l’artiste derrière l’oeuvre, le sujet ou les concepts qu’il explore. Plus vous serez exposé, plus vite vous comprendrez vos goûts personnels. Vous devriez vous sentir à l’aise en achetant à partir d’une image de haute qualité. Sur Tappan, nous montrons les détails : l’épaisseur de la couche de peinture ou les subtilités du papier. Je répète toujours que l’oeuvre rend mieux en vrai. Si vous l’aimiez en ligne, vous serez vraisemblablement agréablement surpris à réception !
…Sur l’art traditionnel par rapport à l’art contemporain…
BJ: L’art traditionnel est plus simple à comprendre. Vous voyez qu’il y a une histoire. C’est peut-être une bataille avec Napoléon sur un cheval, ou bien le portrait d’une aristocrate, vous pouvez le voir aux objets qui l’entourent. L’art contemporain est abstrait. Souvent, il n’y a pas de message évident. Il peut être intimidant. Les gens veulent savoir ce qu’ils sont censés penser. J’essaie de tout éliminer et conseille d’y aller à l’instinct. Est-ce que vous adorez ? Est-ce que vous détestez ?
…on comparing the brush strokes of Mark Rothko and Willem de Kooning…
BJ: Une des distinctions classiques est celle entre le color field painting et l’action painting. Willem de Kooning et Mark Rothko travaillaient à la même époque mais avec un style incroyablement différent. Mark Rothko diluait les couleurs de sorte que la peinture pénètre la toile, pour créer ces couleurs flottantes, atmosphériques. Il espérait que le spectateur se perde dans ce monde, en créant quelque chose de poétique, avec une âme. Il a ces aplats de couleur avec des nuances. Et puis regardez ensuite Willem de Kooning, qui s’intéressait aussi la couleur sur la toile. Vous pouvez voir ce qu’on appelle l’impasto, une épaisse couche de peinture. Quand on s’approche suffisamment, on a presque l’impression que c’est encore humide. Il était plutôt de l’école de l’action painting – peindre ses émotions et ses sentiments sur la toile. On dirait que ça a été fait dans la précipitation.
…Sur l’impact du digital sur le marché de l’art émergent…
Chelsea: C’est presque impossible aujourd’hui pour une galerie avec pignon sur rue de soutenir des artistes émergents à cause des contraintes financières. Si une galerie a une exposition et qu’ils montrent 10, 20 ou 50 (ce qu’ils ne feraient pas) aquarelles à $100 l’unité, ils ne gagneront jamais assez pour payer leur loyer. Ils n’arriveront pas à couvrir leurs frais de structure. Grâce à internet et à ce que nous avons réussi à créer en ligne, nous pouvons montrer ces artistes émergents et leur travail, et le rendre accessible.
…Sur le fait de se fixer un budget pour collectionner…
BJ: Entamer une collection avec un budget défini peut être aussi fort et enthousiasmant qu’avec un budget illimité. La beauté d’internet, c’est que les mondes de l’art se sont élargis ! Il y a tellement plus d’opportunités aux deux extrêmes !
C’est quelque chose que je n’ai pas fait mais j’aurais aimé le faire – j’aurais aimé avoir garder un petit pourcentage de chacun de mes salaires pour le mettre de côté. Il faut être discipliné.
Les galeries acceptent parfois d’être payées en plusieurs fois. Vous pouvez toujours essayer. Vous n’aurez l’oeuvre d’art qu’une fois qu’elle sera complètement payée, un peu comme si vous la mettiez de côté.
Chelsea: Vous pouvez acheter de l’art avec n’importe quel budget, c’est important de le savoir. C’est une des choses que nous faisons à Tappan. Nous faisons de l’artiste la mission de départ. Nous connaissions des tonnes d’artistes émergents qui font vraiment un travail incroyable mais nous ne pouvions pas les montrer dans une vraie galerie et nous montrons ce travail au public. A Tappan, vous pouvez trouver des choses incroyables et uniques à partir d’à peine $100-$200.
…Sur l’art abordable pour les premiers achats…
BJ: Beaucoup de gens commencent avec les imprimés parce que ce sont des multiples et non des pièces uniques donc les prix sont souvent plus raisonnables.
Parfois, vous pouvez acheter une pièce à une vente de charité alors que vous n’auriez pas les moyens de l’acheter à une vente normale ou dans une galerie. Vous faites une différence en faisant une donation. La soirée de charité Take Home a Nude de la New York Academy of Art est géniale et tout est mis en ligne.
Chelsea: Je pense d’abord aux photographies mais si j’y réfléchis, les photographies, les dessins, les collages, les petites sculptures, c’est le même ordre de prix.
… Sur les stratégies pour acheter de l’art…
En personne et en ligne
Chelsea: Les stratégies devraient être très semblables. Assurez-vous d’être prêts. Idéalement, vous faites votre achat auprès de quelqu’un dont vous êtes sûr de l’expertise dans le domaine. C’est comme ça que vous savez que le prix reflète bien la qualité et la valeur. Et si vous pouvez aussi demander conseil à un expert de confiance, n’hésitez pas. Avec les galeries, il faut parfois aussi voir s’ils vont vous vendre l’oeuvre à vous. C’est encore une autre question. En ligne, c’est un peu la même chose “Je la vois, je l’adore, je vais y réfléchir et ensuite je reviens et je l’achète” même si c’est plus simple. Si vous voulez l’oeuvre, vous pouvez l’avoir.
Vente directe des artistes sur Instagram
Chelsea: Je crois qu’une des règles les plus importantes c’est que, si vous avez découvert un artiste grâce à une galerie, alors il faut passer par cette galerie. C’est une des règles de base. Et au-delà de ça, renseignez-vous sur l’artiste. Apprenez toujours les dimensions et matériaux utilisés. Si, ou quand, vous achetez l’oeuvre, vous avez aussi besoin d’un titre et d’une date pour vos archives. Demandez à l’artiste comment l’oeuvre a été faite. Cela peut être fascinant et approfondir votre connaissance de l’oeuvre. Vérification du prix : si c’est la première fois que vous achetez une oeuvre et que le prix vous semble élevé, demandez à quelqu’un en qui vous avez confiance.
… Sur la manière dont les prix des oeuvres d’art sont fixés…
Artistes reconnus
BJ: Les artistes qui sont dans des collections de musées et qui sont fréquemment aux enchères ont déjà un marché bien établi. Par exemple, si quelqu’un venait me voir en me disant “Je pense à Louise Bourgeois, quel serait le bon prix ?”, on peut regarder sur Artnet et en général, j’essaierais de regarder les dix dernières années pour trouver le prix de vente d’une oeuvre similaire. Cela donne une idée. Avec les artistes vivants, la galerie fixe habituellement un prix et s’entend avec l’artiste pour savoir ce qui revient à la galerie et à l’artiste. Je crois qu’il y a une idée fausse qui circule selon laquelle les marchands veulent toujours demander des prix très élevés. C’est faux. Ils ont pour travail d’établir et de maintenir un bon marché pour leur artiste, ni trop haut ni trop bas. Ils veulent que les collectionneurs collectionnent et que les artistes fassent ce qu’ils font. Je ne me méfierais pas d’eux.
Aux enchères
BJ: C’est une situation de marché simple. Il y a des gens qui placent des enchères, et le prix est le prix. Cela devient compliqué parce qu’il y a parfois des gens qui veulent l’oeuvre et sont prêts à payer le double de sa valeur.
Artistes émergents
BJ: Pour des artistes plus jeunes ou moins reconnus, l’établissement de leur marché dépend vraiment des marchands. C’est à ça qu’ils sont bons. Ils ont l’oeil pour repérer des artistes. C’est très important de travailler avec des galeries de bonne réputation en qui on peut avoir confiance.
Artistes émergents exclusivement en ligne
Chelsea: Chaque site est différent. Chez Tappan, nous nous basons pour fixer les prix sur la taille, le médium, les pratiques de l’artiste et là où ils en sont dans leur carrière. Tous ces critères sont pris en compte pour fixer le prix. Sur notre site, les cadres sont vendus à part. Nous faisons aussi des cadres sur mesure. Les frais de port ne sont pas inclus puisque nous vendons des toiles qui doivent être transportées à l’autre bout du monde. Les frais de port dépendent de la distance parcourue et ne sont pas un pourcentage de l’oeuvre.
…Sur le fait de demander une réduction…
En personne
BJ: Les galeries aiment que vous soyez sérieux à propos d’acheter l’oeuvre. Si vous suivez l’artiste depuis un moment, qu’il y a une oeuvre que vous adorez, que vous parlez fréquemment au galeriste et que vous songez sérieusement à acquérir cette oeuvre, alors vous pouvez évoquer une réduction. Parfois c’est impossible mais souvent, il y a une marge de 5 à 10%.
En ligne
Chelsea: De manière générale, je conseillerais d’accepter l’offre. Le commerce aura parfois une réduction. Avec la plupart des plateformes en lignes, les réductions ne sont pas offertes gratuitement. Je ne sais pas si une galerie avec pignon sur rue donnerait non plus une réduction à la première personne qui entrerait. Nos prix sont justes et les artistes touchent un gros pourcentage de chaque vente donc il n’y a pas beaucoup de marge de manoeuvre.
Vente directe des artistes sur Instagram
Chelsea: Pourquoi pas ? On peut toujours demander.
…Sur l’intérêt de l’art comme investissement quand on a des fonds limités…
BJ: Quand on commence avec un budget limité, il n’y a vraiment aucune garantie. Je répète encore qu’il faut se renseigner, apprendre à connaître les marchés pour avoir un jugement le plus informé possible. Mais achetez ce que vous aimez en acceptant le fait que la valeur n’augmentera peut-être pas. Si vous achetez quelque chose parce que vous pensez qu’il faut l’acheter, vous vous en lasserez peut-être.
Chelsea: A ce niveau, il est crucial d’acheter avec vos yeux et pas avec vos oreilles. Vous devriez vraiment acheter ce qui vous rend heureux sans vous souciez de la réputation ou de la valeur.
…Sur le fait d’acheter une oeuvre d’art dans une édition…
BJ: En général, les gens adorent l’idée d’acheter quelque chose qui est en édition limitée parce qu’il n’y a pas tant d’exemplaires que ça, c’est plus unique, mais je pense que cela dépend vraiment de ce que vous aimez. Par exemple, j’adore Jeff Koons. Il a fait cette édition géante des Puppy Vases. Je crois qu’il y en 2 500 et il en a peut-être fait plus depuis. Je n’achèterais sans doute jamais une de ses grandes sculptures mais je voulais en avoir une pour moins cher. Et même s’il y en a plein, je l’aime tant.
…Sur le fait d’éviter les fraudes…
BJ: On en revient toujours à l’idée d’une décision informée. Je serais inquiète en faisant des achats en ligne au hasard, face à quelqu’un que vous ne connaissez pas. C’est bien si vous voyez que cette galerie est sur artnet et que vous connaissez le groupe d’artistes qu’ils exposent. Pour éviter les fraudes, il faut travailler avec des galeries bien connues et avec des salles de vente parce qu’ils défendront toujours ce qu’ils vendent.
Chelsea: Nous avons un certificat d’authenticité qui accompagne chaque oeuvre, peinture, photographie, avec la date, le nom de l’artiste, le titre, le numéro d’édition le cas échéant et la signature de l’artiste. Plus vous avez de preuves autour de l’achat, mieux c’est. Si l’oeuvre est dans un catalogue et que vous avez le catalogue de cette année-là, c’est formidable. Si l’artiste vous envoie un mot avec l’oeuvre, gardez-le. J’aime les garder au dos de l’oeuvre, comme ça ils restent ensemble.
…Et sur le fait de finalement se décider…
BJ: Est-ce que vous pouvez vivre sans ? Si oui, alors ce n’est peut-être pas la pièce qui vous correspond. A un certain stade, il y a un moment où vous regardez l’oeuvre et où vous vous sentez prêt mais vous avez peur de vous lancer. Il faut juste y aller. Tirer d’un coup sur le pansement. Vous aurez toujours l’impression de payer trop cher. Allez-y et vous ne regretterez jamais. Manquer une occasion une fois aide aussi ensuite à prendre la décision.
…Et se lancer en ligne…
Chelsea: Nous sommes très heureux d’être un bon endroit pour les gens qui achètent de l’art pour la première fois. Des gens qui ne se sentent pas toujours à l’aise pour demander les prix lorsqu’ils rentrent dans une galerie, qui ne savent pas où aller, peuvent toujours venir chez Tappan et s’y sentir bien. La sélection d’artistes est très pointue, ils ont été choisis donc vous pouvez vous sentir à l’aise en achetant tout ce qui vous attire et vous tente sur le site.
…Sur la construction d’une collection personnelle d’art…
BJ: Une des questions qu’on me pose le plus c’est “Comment construire une collection cohérente ?” Elle sera cohérente si ce sont des pièces que vous aimez. Il y aura un lien pour les unir. Les collections éclectiques sont les plus intéressantes parce qu’elles sont imprévisibles. J’aime beaucoup d’artistes que d’autres gens ont dans leurs collections donc nous partageons beaucoup d’artistes, mais il n’y a pas deux collections identiques. Je crois que c’est ce qui rend chaque collection intéressante à voir.
…Sur la collection de leur rêve, si l’argent n’était pas un problème…
BJ: L’art de mes enfants !!! Une oeuvre de Felix Gonzales Torres en bonbons (de préférence le chocolat), une sculpture en corde de Fred Sandback, un mur de photographies de Wolfgang Tillmans (certaines encadrées et d’autres juste punaisées au mur), une peinture sur tableau noir de Cy Twombly (immense de préférence), une toile de Willem de Kooning du début des années 1970 qui suinte de couleurs et de peinture à la surface, une pile de Donald Judd (de préférence en plexi bleu mais je ne vais pas être trop compliquée), une peinture à message d’Ed Ruscha (elles me font sourire à chaque fois), une des toiles monochromatiques avec une plaisanterie de Richard Prince (même chose qu’au-dessus), une sculpture en verre bleu de Ronnie Horn qui ressemble à une flaque d’eau, un mur entier de dessins de David Shrigley (même chose qu’au-dessus), un arc-en-ciel d’Ugo Rondinone (comme celui qui est sur la façade du New Museum et dit HELL YES), un portrait bougie d’Urs Fischer (grandeur réelle, on peut l’utiliser !), une petite huile sur papier de Mark Grotjahn qui était dans la dernière exposition de Gagosian sur la 24e rue, une peinture de nature morte florale ET un portrait d’Elizabeth Peyton, un dessin de plantes d’Ellsworth Kelly, n’importe quoi de Jean-Michel Basquiat (pour ma fille Alexandra), une peinture abstraite de Cecily Brown (pour ma fille Isabelle), un grand paysage marin en photo noir et blanc de Sugimoto, une aquarelle de John Singer Sargent de sa période vénitienne, réalisée sur une gondole (ou deux ou trois), une nature morte avec des aliments (de préférence une tarte ou un gâteau) de Wayne Thiebaud à ses débuts, une immense peinture d’Ocean Park de Richard Diebenkorn avec beaucoup de garçons, une salle pleine de ballons de Martin Creed, une sculpture en métal de Richard Serra à l’extérieur pour que tous les enfants du quartier viennent y jouer à cache-cache, ma propre boîte à miroir de Yayoi Kusama pour que mes amis puissent y prendre des suites, une suite de la série de Cindy Sherman “Untitled Film Stills”, des fleurs d’Andy Warhol, une peinture à texte de Christopher Wool, une peinture à tache blanche de Lucio Fontana, une toile bleue d’Yves Klein, un mobile blanc et un stabile rouge de Calder, une silhouette au fusain de Georges Seurat, une nature morte d’Edouard Manet, ma propre pièce James Turrell, une pièce de Lawrence Weiner, une installation de Ai Weiwei – liste en cours…
Chelsea: Une collection de rêve serait en constante évolution pour inclure des artistes émergents, y compris ceux que je représente, et d’oeuvres des plus grands que j’admire le plus – Gustav Klimt, Egon Schiele, Clyfford Still et Cy Twombly.
what a fantastic piece! very informative
This is a great interview! I love how it emphasizes choosing work you love. Really, it is about a connection, and how it can enrich your life.
One great NYC fundraiser with a great cause and an incredible range of work, postcards at a really reasonable price (and a great, great preview party the night before!!!), is Postcards From the Edge by Visual AIDS (https://visualaids.org/events/detail/21st-annual-postcards-from-the-edge). It’s held in Chelsea, with a different host gallery each year. This year it’s at Bortolami on Feb 22-24.
It’s fantastic!
I am an art advisor based in Johannesburg, South Africa. What a great interview and pertinent information. A year ago, I read BJ Topol’s interview, what an inspiration. I had just set up my business. That interview gave me the courage to be resolute about integrity. This interview encourages me to stay the course. I advise on Contemporary Art by African Artists on the continent and the diaspora. I changed careers from Marketing & Communications and completed a course in Art & Business at Sotheby’s Institute of Art. Full of admiration for the two ladies. Love BJ Topol’s style and house! http://www.makdct.com
Good artical
Very informative. I think it’s also helpful to find some artists on instagram or on the web and follow them for a little while to get a sense of what art you are inclined to. For my first art, I focused on the color palette that I wanted for the mood of the space.
http://www.sketchingandreading.com
Thank you so much for this article. I’ve never felt like I wanted to own anything home related (commitment issues I guess, I wanted to feel like I can just get up and leave in a flash) until I moved to France with my husband a few months ago. We started putting together our dream home, piece by piece. I suddenly had this urge to fill it with beautiful pieces, art, sculptures and even bone china. We have some black and white photos on the walls, a few of my own drawings and a couple of reproductions but I would love to start collecting art. I recently bought a sculpture, which I fell in love with previously. My husband fell over laughing when I told him how much I paid for it but for me it it was worth it. I guess it just goes to show how subjective art is. Your piece came in just the right time for me- thank you.
Ana
http://www.saschaandtheboys.com
There are a multitude of small galleries that potential collectors should visit. The locations range from the Lower East Side to Brooklyn, Queens and beyond. Going to art fairs is not necessarily for the beginning collector. Small galleries need support and this is where many artists start out and these spaces are becoming harder to sustain in light of art fairs and giant conglomerate galleries.
Such a great piece. Has a good flow and depth to it. Well done! Really enjoyed reading this one.
Atelier is really steppin’ up the game!!! Thanks for the article, Girs!
Genius! So refreshing to have a normal approach to buying!