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Careers / Private Investigator

6 years ago by

Vous saviez que les détectives privés, ça existait pour de vrai ? En théorie, je sais que ça existe, mais ça me bluffe toujours quand j’apprends que quelqu’un en a fait son métier pour de vrai. Et là, je repense tout de suite à Miss Détective et Sandra Bullock… forcément. Après avoir lu cette interview, je me dis que c’est assez réaliste. Il faut du cran, de la motivation, et aimer mener une vie anormale. Emily poursuit notre série Career aujourd’hui avec l’interview d’une détective privée dont nous passerons l’identité sous silence… c’est pas génial, ça comme, teaser ? Allez, bonne lecture !

D’où viens-tu ?
Je suis née et j’ai passé une bonne partie de ma vie Hawaï, et depuis deux ans, j’ai déménagé à LA.

Que font tes parents ?
Mon père était entrepreneur dans le bâtiment, ma mère boursicotait et s’occupait de nous. Rien à voir avec mon métier, donc. Je suis un peu l’élément original de la famille…

Tu as fait des études ?
Non, j’avais envie de travailler tout de suite après mon bac. Du coup, je me suis trouvé deux petits boulots. Je m’étais donné deux ans avant de faire des études, mais finalement, j’ai juste voyagé et enchaîné les petits boulots. J’ai fait des ménages, été serveuse – j’étais nullissime – je crois que je me suis fait renvoyer quatre fois.

Tout ça, c’était à Hawaï ?
Oui, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire à Hawaï donc j’ai surtout travaillé dans le tourisme, dans le secteur du service clients. J’ai donné des cours de surf à des enfants, puis j’ai travaillé pour une agence de voyages. Un jour, je me suis dit que je voulais faire du droit pénal, mais je n’ai pas pu, c’était trop cher.

D’où t’est venu cet intérêt ?
Quand j’avais six ans, j’espionnais tous mes voisins. Je notais le numéro de plaque d’immatriculation de toutes les voitures qui passaient dans le quartier. J’avais toujours besoin d’inspecter les choses, de découvrir des trucs. Je n’avais pas du tout pensé que c’était un job que je pourrais faire plus tard, c’est juste que j’étais fascinée par les criminels et les serial killers.

J’ai appelé une agence de détectives privés parce que c’était un peu le même domaine que ce qui m’intéressait. J’avais 21 ans, j’ai juste appelé la meilleure agence de l’île et j’ai dit : « Bonjour, j’aimerais bien faire un stage chez vous. » Malheureusement, ils ne prenaient pas de stagiaires. Ils m’ont dit que pour ce type de boulot, il fallait être officiellement employé. Du coup, je leur ai demandé s’ils embauchaient.

Tes parents t’ont soutenue dans ce choix ?
Oui, ils sont très ouverts et libéraux, donc ils m’ont encouragée. Le seul truc qui faisait peur à ma mère, c’est que ça pouvait potentiellement être dangereux.

Pourquoi as-tu décidé de suivre cette voix, plutôt que de devenir inspectrice de police ou agent au FBI ou à la CIA ?
La différence, c’est les études. Et puis je suis aussi quelqu’un de très impatient, ce qui n’est pas franchement une qualité… mais je voulais que les choses viennent tout de suite, je n’avais pas envie d’attendre. Quand on commence dans la police, il faut parfois attendre dix ans avant de devenir inspectrice… ou au moins cinq ans avec de la chance.

Et donc quand tu as postulé dans cette agence de détectives, que s’est-il passé ?
On m’a fait passer trois séries d’entretiens, et à la fin, ils m’ont dit qu’ils seraient heureux de m’accueillir. Il y a un truc qui a joué en ma faveur – et je ne m’y attendais pas – c’est que j’avais fait du théâtre. Ça a plu à mon boss, ils m’ont dit qu’ils avaient besoin d’une jeune fille qui arrive à se fondre partout et à passer inaperçue.

Comment se sont déroulés les entretiens pour ce poste ?
C’était assez stressant, parce que c’était le boss qui faisait passer l’entretien ce jour-là. Il m’avait dit qu’il y avait plein de détectives ou ex-détectives, mais aussi des flics ou alors des gens qui avaient des diplômes universitaires qui postuleraient, donc je ne me faisais pas trop d’illusions. Mais il m’a dit : « Non, on a mis votre candidature tout en haut de la pile, parce que vous êtes fraîche, différente et que c’est ce dont on a besoin. »

Comment s’est déroulée la formation une fois que tu as été embauchée ?
Il a fallu que j’obtienne mon habilitation FBI, l’habilitation top-secret. J’ai aussi suivi une formation diplômante pour devenir agent de sécurité parce que la boîte pour laquelle je travaillais gérait aussi le recrutement d’une entreprise de sécurité, donc pour pouvoir participer, il fallait que je suive cette formation. C’était bizarre, mais grâce à ça, j’ai pu aussi participer à des missions en tant qu’agent spécial. Sinon, j’ai commencé par assister à des entretiens, des interrogatoires, pour voir comment ça marchait. On m’a aussi tout appris sur la vérification des antécédents, la façon de procéder aux dépistages anti-drogue.

Tu as dû investir dans une licence de détective privé ?
Non, je n’en ai pas mais je travaille pour une agence qui a une licence.

Quelle est la grosse différence entre les deux statuts ?
Quand on a sa licence, on peut monter sa boîte. Sinon, souvent, on bosse en solo, en free-lance depuis chez soi, en fonction des missions qui se présentent.

Comment expliquerais-tu aux gens les différences entre le travail de détective privé et celui d’un employé avec des horaires classiques ?
Je n’ai rien contre les boulots classiques, parce que c’est quelque chose que j’ai déjà fait, mais c’est vraiment la répétition que je trouve pénible. J’aime l’inconnu, le côté spontané de ce travail. Une affaire peut se présenter comme ça, il faut que je sois quelque part deux heures après, sans savoir ce que je trouverai sur place.

Sur quels types d’enquêtes est-ce que tu travailles ? Pourquoi vient-on voir un détective privé ?
Pour un peu tout et rien. L’adultère, on ne fait pas. Mes deux boss, à Hawaï et à LA n’aiment pas trop ça, et tant mieux, parce que ça ne m’intéresse pas. A moins que ce soit dans le cadre de l’armée où là, c’est une faute grave, et j’ai déjà fait des missions de surveillance pour ce type de cas.

J’ai aussi contribué à faire incarcérer quelqu’un dans une affaire de stupéfiants. On a fait de la contre-surveillance : une femme était venue nous voir parce qu’elle pensait qu’on la suivait et elle entendait des voix… on l’a remboursée parce qu’on s’est rendu compte qu’elle avait des problèmes psychiatriques.

J’ai aussi travaillé sous une fausse identité pendant deux mois dans un restaurant parce qu’on enquêtait sur les propriétaires. J’ai fait de la détection de micros, surveillé des gens dédommagés par leur assurance, fait de la vérification d’antécédents… J’ai même fait du porte à porte avec un faux chien perdu pour essayer de trouver quelqu’un. Alors oui, c’est toujours différent, on ne fait jamais la même chose.

Qui vient voir un détective privé : plutôt des particuliers ou est-ce que vous avez aussi beaucoup d’entreprises ?
Oui, il y a pas mal de compagnies d’assurances qui nous sollicitent. Ça peut aussi être l’état qui nous emploie… souvent, en Californie, c’est au niveau fédéral que ça se passe. On nous a déjà demandé d’enquêter sur des membres du Congrès, mais ça dépend…

Une journée type pour toi ?
Ca dépend. Soit je suis en mission, soit je passe au bureau. Une affaire peut aussi se présenter à la dernière minute, et là on m’appelle pour me demander si je suis disponible.

Il y a toujours de l’action. Je ne sais jamais très longtemps à l’avance ce qui va se passer, cinq jours au maximum. Mais j’adore ça, je suis accro à ce genre de vie.

Ça a l’air d’être du 24 h sur 24. Est-ce que tu trouves ça difficile ?
C’est sûr, ça ne laisse pas beaucoup de place pour la vie sociale, mais ça ne me gêne pas. Quand les gens me demandent : “Qu’est-ce que tu fais la semaine prochaine, qu’on s’organise un truc ? » Je réponds : “Franchement, je ne sais pas du tout où je serai. »

Tu t’es déjà retrouvée dans une situation qui t’a prise au dépourvu ? Comment as-tu réagi ?
Alors que je bossais comme agent infiltré, sous une autre identité, j’ai failli utiliser mon vrai nom quand j’ai commencé à me sentir à l’aise. Personne n’a rien su, mais c’est un de aspects les plus durs : quand on commence à bien s’entendre avec les gens sur lesquels on enquête. Je crois qu’il y a une citation qui dit : “Pour savoir comment détruire des gens, il faut des comprendre. Et quand on les comprend, on les aime…” Un truc dans le genre.

Je me suis retrouvée dans cette situation et j’ai vraiment culpabilisé même si leur malhonnêteté était avérée… mais ils m’avaient acceptée comme une famille, et ça a été vraiment dur de les quitter à la fin.

?tre porteuse d’une assignation à comparaître, ça peut aussi être dangereux. J’ai dû aller dans un salon de massage déposer une assignation à comparaître. Si les gens s’énervent, ce n’est pas évident parce qu’on joue juste le rôle du messager. Mais là, un type a voulu me coincer dans une pièce sombre, mais j’ai réussi à m’enfuir. Enfin, la plupart du temps, j’essaie d’opérer en toute sécurité.

Comment fais-tu pour concilier tes missions d’infiltration et ta vie privée ?
Il m’est déjà arrivé d’utiliser mon faux nom avec mes proches… Parfois, j’oublie que je peux dire mon vrai nom ! J’essaie de faire en sorte que les deux soient bien séparés et je parle très peu de ce que je fais.

Quel est l’aspect le plus épanouissant de ton travail ?
Quand je suis sur une affaire et que j’aide la personne qui a raison… parce que c’est dur de travailler pour une personne dont on sait qu’elle est coupable. C’est d’ailleurs sans doute la chose la moins facile… alors le plus gratifiant, c’est quand quelqu’un vous remercie chaleureusement pour votre travail. On ne travaille pas ensemble, on ne les connaît pas vraiment, ils nous paient, mais quand ils sont heureux de ce que vous avez fait, et que ça leur permet d’avoir une vie plus heureuse, c’est gratifiant pour moi.

Quels sont tes rêves et tes envies pour l’avenir ? Comment vois-tu la suite des choses ?
J’ai envie de trop de choses dans la vie. Il faut que je me concentre sur certaines choses comme l’écriture, qui est une constante. Et j’ai toujours senti qu’il fallait que je laisse aussi s’exprimer ma créativité.

Peut-être qu’un jour, je ferai des études de droit et que je ferai plus que des enquêtes. Je reste fascinée par tout ce qui est lié au droit pénal. J’ai aussi envie de travailler pour le FBI, je ne sais pas s’il me restera assez de temps, mais qui sait…

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