Atelier Doré

Je trouve ça à la fois grisant et épuisant de suivre sur Instagram le couple de créatifs, Spencer Ostrander et Sophie Auster. Dire qu’ils sont “tout le temps en déplacement” ou qu’ils “vivent dans des aéroports” est un euphémisme très loin de décrire la réalité de leur mode de vie créatif. Les jours ne se ressemblent jamais, ils traversent le pays – et même le monde – dans tous les sens, à la fois pour le travail et pour leur vie personnelle.

Par chance, nous avons réussi à les attraper pour une journée, juste au retour de Spencer d’un shooting au Chili, quelques jours à peine avant leur MARIAGE (!!!) à Brooklyn. Vous voyez ce que je veux dire ? Dingue, non ?

Quand on vit dans un tourbillon permanent, il faut s’habiller de manière créative. Sophie est musicienne. Sur scène, pour courir à l’aéroport ou pour passer un après-midi à la maison, elle utilise les vêtements comme un moyen pour cultiver son identité de scène et pour être à l’aise et tranquille dans les moments de calme.

Et peut-on rêver mieux pour immortaliser ses différents looks que son mari (depuis peu), sa moitié créative ?

Et le mieux ? Nous avons pu réussir à travailler avec nos amis de The Outnet, qui comprennent l’importance d’aider les femmes à s’habiller pour une vie créative en mouvement.

Veronica : Comment utilises-tu les vêtements pour raconter une histoire (ou pour t’exprimer) quand tu es sur scène?

Sophie : Les tailleurs sont devenus mon uniforme et mon armure quand je suis sur scène. Au fur et à mesure que j’évolue et que je perfectionne mes performances de musicienne, je me dis que les tailleurs me permettent de me sentir forte et sexy. Je peux évoluer librement sans me sentir étouffée. Et je pense que ça renvoie l’image d’une femme qui a le contrôle et qui joue avec sa sexualité mais pas de manière évidente. J’ai de nombreux tailleurs dorés, en velours, en sequins ou monochromes dans mon placard.

Qu’est-ce qui relance ta créativité quand tu te sens bloquée ?

C’est important de marcher. J’écris principalement dans mon appartement, ce qui peut finir par être étouffant et il faut que je sorte. J’ai remarqué que de longues marches peuvent m’aider quand je me sens créativement bloquée.

Peux-tu nous parler un peu de la manière dont tu écris ? Est-ce que tu écris le matin ? Tard dans la nuit ?

Quand je suis en train de travailler sur des chansons, je considère ça comme un travail normal. Je me réveille, je prends mon café et je m’assois pour écrire. J’essaie de me donner une structure, donc je travaille en général de 9h à 17h, comme si c’était un emploi de bureau. Mon cerveau est plus vif le matin donc j’ai tendance à être plus lucide à ce moment-là. Quand j’enregistre, j’y vais tard, quand ma voix est chaude après avoir passé la journée à parler.

Comment décrirais-tu ton style aujourd’hui et son évolution dans le temps ? Est-ce qu’il a été influencé par ta carrière musicale ?

Je suis plus discrète dans ma vie quotidienne. Je ne porte pas de sequins rouges pour aller faire les courses ! Mais je crois qu’en vieillissant, en mûrissant, j’ai commencé à prendre plus de risques et je n’ai plus peur d’être audacieuse et de me faire remarquer. Je crois que c’est le fait d’être autant sur scène qui m’a permis de prendre de plus en plus confiance en moi.