A Street Style with Fahari Wambura
5 years ago by
Fahari est une des femmes géniales que nous avons rencontrées pendant notre passage au nord de New York ! Originaire de Tanzanie, elle s’est installée à Hudson et elle s’est construit une carrière en faisant venir des oeuvres et des vêtements d’artisans africains dans sa ville d’adoption.
Elle a fondé le Fahari Bazaar dont elle est aussi propriétaire. Grâce à sa force tranquille, sa pétillante gentillesse et son amour des imprimés, elle a acquis une place de choix dans cette communauté qui l’aime.
Bonne rencontre avec Fahari et passez encore un beau dimanche à Hudson !
Ton style personnel en trois mots.
Des coupes simples qui sont pratiques et confortables à porter.
Par quoi / qui es-tu principalement influencée ?
Mon sens du style s’inspire des femmes africaines normales, celles que je vois dans les marchés et dans les rues chez moi, en Tanzanie. Ces femmes, qui mélangent les imprimés et les couleurs, m’ont appris qu’il n’y pas de règles en matière de mode ou de style – on peut décider soi-même ce qui est stylé et ce qui ne l’est pas. Alors je mélange toutes les couleurs et tous les imprimés, du moment que ça me va et que je me sens à l’aise.
Le sens du style de ma mère m’a toujours beaucoup influencée. Elle s’habillait très simplement mais elle était toujours éblouissante. Elle m’a appris qu’il n’y a pas besoin de faire trop d’effort pour avoir un look magnifique.
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’ouvrir le Fahari Bazaar ?
J’ai imaginé un espace avec de beaux produits faits à la main dans le monde entier, un espace où je pourrais exposer et promouvoir les objets produits en Tanzanie. J’avais l’impression que nous étions en train de perdre progressivement notre héritage culturel, à cause de tous ces produits bon marché produits dans des ateliers de misère. Je voulais rappeler aux gens qu’il y a de magnifiques produits faits à la main disponibles en Tanzanie, tout en soutenant les producteurs et les artisans locaux.
Quand j’ai emménagé aux Etats-Unis, il était important pour moi d’avoir un espace où je pourrais partager avec d’autres les histoires de là d’où je venais, et favoriser des conversations sur l’expérience culturelle. Mais surtout, je voulais un espace où tout le monde pourrait venir et se sentir accueilli et reconnu.
Comment fais-tu pour te procurer des pièces et pour travailler avec des artisans en Afrique ? Quelle relation as-tu avec les hommes et les femmes dont tu soutiens les produits ?
Ça fait quatre ans que je travaille avec le même groupe de tailleurs et de couturières, et ils sont au coeur de la ligne de vêtements Fahari Bazaar. Chaque hiver, je retourne à Dar es Salaam avec les idées, les dessins, les prototypes de ce que je voudrais qu’ils fassent. Nous nous réunissons tous et nous essayons de voir comment concrétiser ces idées.
C’est aussi à Dar es Salaam que je trouve les sandales en cuir et le tissu Kikoy de Ras Mizizi, qui est une amie de longue date.
Je trouve les paniers dans les villages des régions Iringa et Njombe en Tanzanie. Je vais dans ces villages pour acheter directement les paniers aux femmes qui les tressent. Et comme il faut des semaines pour tresser les grands paniers, je les achète à de nombreuses femmes différentes dans les villages.
Je considère tous les gens avec qui je travaille comme des amis proches. Nous sommes comme une famille. Nous parlons souvent au téléphone, nous nous encourageons à faire mieux et chacun d’entre nous fait de son mieux pour nous aider à faire évoluer le collectif. Nous nous aimons et nous nous respectons.
Qu’est-ce qui te plaît dans le fait d’appartenir à ce groupe de petites entreprises dirigées par des femmes à Hudson ?
Pour commencer, c’est inspirant de savoir que la plupart des petites entreprises de Hudson appartiennent à des femmes ! Mais ce que je préfère dans le fait d’appartenir à ce groupe de petites entreprises dirigées par des femmes, c’est le soutien et l’encouragement qu’elles m’apportent, l’amitié que nous partageons.
Ces femmes comprennent les challenges liés au fait de posséder une entreprise et elles savent qu’on ne peut jamais abandonner. Dès que j’ai l’impression de craquer, je leur parle et je suis rassurée en voyant que, quels que soient les challenges que j’ai à affronter dans mon entreprise, d’autres affrontent les mêmes.
(English)
This story brought me back to my amazing trip to Tanzania where I commisioned a local seamstress to make a robe from colorful fabric I bought from a local bazaar. I also bought a bunch of leather sandals with beading. The workmanship is excellent and the people warm and friendly. I loved Dar es Salaam (Sea Splash resort) and surrounding areas. If I get the chance I’ll visit her shop in N.Y.
I absolutely LOVE how Fahari mixed the patterns in her outfit! I’ve always loved the vibrant, colorful outfits of the African men and women in and around my neighborhood, and in the braiding salons.
Yes to color! Yes to the collective approach! Yes to comfort! Thank you for sharing.
*_*
When I first saw the photo of Fahari I was struck by what an incredibly kind face she has. Wonderful woman, wonderful ethic, wonderful store! Long may it continue!!