Studio Visit / Christiane Spangsberg
7 years ago by
J’ai tout de suite été attirée par le travail de Christiane Spangsberg. Peut-être est-ce la simplicité des lignes de ses visages à l’étrange familiarité, ou les nuances de bleu aussi profond que l’océan. En tout cas, mon admiration n’a fait que croître lorsque j’ai rencontré Christiane. On retrouve la même simplicité et la même profondeur chez elle, en tant qu’artiste et personne. Elle est curieuse, attentive, avec une véritable soif de comprendre le monde qui l’entoure.
Notre amie Louise a fait une halte dans l’appartement de Christiane à Copenhague, où elle travaille souvent (sur ce petit bout de parquet), pour la rencontrer dans son élément alors qu’elle prépare sa première exposition new-yorkaise, très attendue.
Peux-tu nous parler un peu de ta vie et de ton enfance ? D’où viens-tu et l’art a-t-il toujours été présent dans ta vie ?
J’ai grandi dans une ville danoise, Vejle, au bord de l’eau, dans un petit appartement avec ma maman. J’étais dans une école privée assez sérieuse, donc ma mère m’a inscrite dans un cours de dessin. J’ai toujours dessiné, mais on n’avait pas beaucoup d’argent, donc l’art, ce n’était pas quelque chose dont on parlait vraiment, et on n’avait pas d’œuvres d’art chez nous.
Comment es-tu venue à la peinture ? Quand et comment est-ce que ça a commencé ?
J’ai toujours dessiné et peint, d’aussi loin que je me souvienne. Au début, j’ai dû apprendre à ajuster mon regard, à respecter les proportions. Ma mère m’a appris à travailler grâce à différentes techniques, et pendant quelque temps, j’ai fait beaucoup d’aquarelle. A l’école, je dessinais beaucoup avec mes copines, on faisait surtout des chevaux. J’entretenais une relation un peu conflictuelle avec le dessin. J’en avais besoin, mais ça me rendait dingue. Je voulais que chaque dessin soit absolument parfait, c’était devenu le symbole de ce que je valais. Si le dessin était parfait, alors « moi », j’étais parfaite. Pendant mon adolescence, j’ai arrêté de dessiner quelque temps, et quand j’ai repris, mon style avait changé.
Comment définirais-tu ton travail ou le genre d’artiste que tu es ?
C’est une question difficile. Comment savoir qui l’on est vraiment ? Moi, j’ai l’impression d’être quelqu’un de normal. Une fille à qui il arrive de peindre pour comprendre le monde dans lequel elle vit. Je me comparerais un peu à une rivière, en évolution constante. En mouvement perpétuel pour trouver autre chose. Comment je définirais mon travail ? Simple et complexe à la fois. J’essaie de minimiser la complexité de ce que je perçois pour mieux comprendre, mais je ne sais pas trop ce que j’essaie de dire tant que mon travail n’est pas achevé. Et même à ce moment-là, sa signification peut encore évoluer. Me définir en tant qu’artiste ça revient à vouloir me définir en tant que personne. Je suis tout et rien à la fois. Je suis sensible et fragile, mais aussi très forte. Je pense qu’une artiste peut-être plusieurs choses à la fois, et au final, c’est à la personne qui façonne l’art ou à l’artiste d’expliquer ce qu’ils voient.
Qu’espères-tu susciter à travers ton travail ?
J’espère simplement que mon travail aura une puissance évocatrice. J’ai rarement d’autres personnes en tête quand je crée une œuvre, mais en même temps, j’ai besoin de partager mon travail. J’ai envie de réactions. De savoir si cela suscite quelque chose chez les autres. Je l’espère, et j’espère que ce sentiment évoluera, que la signification de mon travail continuera à évoluer à mesure que les gens changent.
Tes principales sources d’inspiration ?
Ma personnalité. L’âme humaine. Essayer de comprendre la complexité de notre espèce. Ça peut être différents thèmes que j’ai envie d’analyser plus en profondeur. Parfois, la solitude m’inspire. Même si c’est difficile. Et l’architecture. Imaginer une pièce avec de grands murs blancs.
Tu utilises beaucoup de peinture bleue, en ce moment… Peux-tu nous en parler ?
J’ai trouvé cette nuance de bleu il y a trois ans dans ma boutique de fournitures. Je savais que j’avais envie de mon propre bleu, qui soit un peu ma signature. J’aime sa profondeur, sa chaleur. J’aime le mouvement qu’il induit, son énergie. J’adore ses vertus apaisantes. Je ne l’utilise jamais avec de l’eau. Je l’utilise seul. J’ai envie que tout reste le plus simple possible pour pouvoir le travailler. C’est pareil avec le papier, la qualité parle d’elle-même. Parfois, on a tendance à vouloir en faire trop : couleurs, formes, eau, etc. Moi, j’ai envie d’épurer, de laisser la matière et la forme parler d’elles-mêmes.
Tu prépares ta première expo new-yorkaise pour le mois de juin ! Comment te sens-tu ? Qu’en attends-tu ?
Chaque jour qui passe est différent. Parfois, je suis terrifiée, je me sens minuscule. Parfois, je suis en colère contre moi. Et puis je me dis qu’il ne s’agit pas de moi, mais d’une histoire. Et là, j’ai à nouveau peur, parce que je me demande si l’histoire est suffisamment aboutie. NY s’intéresse à mon travail depuis longtemps, et j’ai envie qu’elle soit fière de moi. Mais dans tout ça, j’entends la voix de ma mère me murmurer : « Fais de ton mieux, de toi, je n’attends rien d’autre. » Donc c’est ce que j’essaie de faire. Mon but, c’est de faire de mon mieux, j’espère que les gens viendront me voir et passeront un bon moment !
Tes envies pour l’avenir ?
J’aime bien ces petites expos, et j’espère qu’il y en aura plein d’autres. J’ai envie de rencontrer plein de monde, de leur dire bonjour en vrai, pas seulement sur Instagram. J’ai envie de travailler sur un projet de livre d’art ou de magazine. J’ai envie de faire davantage pour les autres. J’espère que j’aurai un grand appartement avec d’immenses murs blancs, un mec sympa et des bébés adorables.
I love her work! been following her on instagram for a little while, would love to get a piece.
I actually never herd of her, i’m just discovering her now from this article but her work is amazing, the simplicity of the paintings gives them such an elegance especially with the blue, my favorite color !! I really love this <3
https://ayeuh.wordpress.com/2017/05/17/le-patio/
Matisse 2.0
J’adore la creativite, le style de cette artiste, sa philosophie et son appartement.
« As a person, I feel like the river, in constant change. » Mon sentiment…..
J’adore ce bleu ! Merci pour la découverte !
Beautiful – taking a dot for a walk . . .
Although I do find Christiane’s work beautiful in it’s spareness and simplicity, it irks me that the only inspiration cited is her own psyche when there is clearly such a strong affinity to the works of Mattisse and Picasso. Perhaps her work would seem more authentic and interesting to me if they existed somewhat outside of themselves and homage was paid to the forms that came before them. Pablo Picasso is often attributed with the quote, ‘good artists copy, great artists steal’ – I think acknowledging and contemplating inspiration is an integral part of this greatness.
Couldn’t say it better. Which also makes me wish Picasso was around and had an Instagram account.
+1!!!! I find her work more copy than stealing actually…
Article très intéressant, l’artiste est super douée, mais il y a pas mal de fautes, dont une dans la première phrase de l’article, dommage ! Faites relire vos articles ;) (par moi si vous avez besoin ! ahah)
I love her work. Sometimes a few simple lines tells you more about the person that a 1000 pages long book they wrote or a painting they have been working on for 10 years
Oh wow the Pictures are really amazing!!! I love the whole style of the apartment as well. Thanks a lot for this pretty inspiration.
XoXo from Germany
Neele vom Modeblog Justafewthings.de