{"id":56,"date":"2006-10-15T09:16:51","date_gmt":"2006-10-15T08:16:51","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/2006\/10\/15\/clap-your-hands-say-yeah\/"},"modified":"2014-01-12T20:14:12","modified_gmt":"2014-01-13T01:14:12","slug":"clap-your-hands-say-yeah","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/illustrations\/clap-your-hands-say-yeah\/","title":{"rendered":"clap your hands say yeah!"},"content":{"rendered":"
<\/a><\/p>\n C’est certainement au premier rang d’un concert de Blonde Redhead, alors qu’hyst\u00e9rique, j’essayais d’arracher l’une de ses chaussures au bel Amedeo, qu’est venue \u00e0 Chick<\/a> l’id\u00e9e de faire quelque chose de cr\u00e9atif de cet exc\u00e9dent d’\u00e9nergie.<\/p>\n Il lui a alors suffi de pivoter l\u00e9g\u00e8rement sur la droite pour rep\u00e9rer la fr\u00e9n\u00e9tique Tam, sur le point de livrer son corps aux d\u00e9mons de minuit. Nous nous sommes retrouv\u00e9es au bar o\u00f9 se tenait Victoire, dans toute son \u00e9vanescente blondeur.<\/p>\n Chick a lanc\u00e9 l’id\u00e9e. En moins de temps qu’il ne le faut pour boire un demi, notre groupe de rock de filles \u00e9tait form\u00e9. Deux verres plus tard, nous avions trouv\u00e9 un nom, \u00e9cartant d’embl\u00e9e l’emphatique \u00ab\u00a0Demande \u00e0 la poussi\u00e8re\u00a0\u00bb que Tam avait sugg\u00e9r\u00e9, ainsi que l’impayable \u00ab\u00a0Six Sauteuses\u00a0\u00bb (par respect, nous conserverons l’anonymat de l’auteur), et nous \u00e9tions en train de nous mettre d’accord sur le titre de notre deuxi\u00e8me album. Heureusement, nous \u00e9tions entour\u00e9es \u00e0 ce moment-l\u00e0 de musiciens aussi Le ton a \u00e9t\u00e9 donn\u00e9 assez vite : quand on ne sait pas jouer, on ne s’embarrasse pas trop de d\u00e9tails. Plus on joue fort, moins on entend ses erreurs. C’est d’ailleurs sur ce malentendu que nous sommes devenues les stars des locaux de r\u00e9pet’ : m\u00eame les groupes de dark trash metal emocore venaient parfois assister aux spectacle. A ce niveau-l\u00e0, on se demande si ce n’\u00e9tait pas plus pour se rincer l’\u0153il que pour \u00e9couter nos irruptions volcaniques, et on a raison.<\/p>\n Toujours est-il que le Deux semaines avant le concert, je n’arrivais d\u00e9j\u00e0 plus \u00e0 dormir.
\nJe ne sais plus \u00e0 quel moment Victoire a os\u00e9 :
\n\u00ab\u00a0Euh, les filles… Vous savez jouer d’un instrument, vous?\u00a0\u00bb<\/em><\/p>\ninconscients<\/s> charmants que g\u00e9n\u00e9reux, dot\u00e9s d’une majestueuse \u201csalle de r\u00e9pet\u2019\u00a0\u00bb de deux m\u00e8tres sur quatre, d\u00e9bordant d’instruments vintage tous plus pr\u00e9cieux les uns que les autres. C’est comme \u00e7a que j’ai commenc\u00e9 \u00e0 jouer sur une Fender Mustang bleue \u00e0 paillettes.<\/p>\npiston<\/s> buzz a fait son effet et qu’un beau jour, une petite salle nous a propos\u00e9 un concert. Sans nous poser plus de questions et sur un \u00e9clat de rire, nous avons accept\u00e9.<\/p>\n
\nUne semaine avant le concert, assise sur mon tabouret, repli\u00e9e en pleine concentration sur ma guitare, j’entends une voix derri\u00e8re la batterie qui me dit : \u00ab\u00a0Hey, tu vas nous faire un petit jeu de sc\u00e8ne, hein?\u201d<\/em>
\nP\u00e9trifi\u00e9e en plein \u00e9lan, c’est \u00e0 ce moment-l\u00e0 que j’ai r\u00e9alis\u00e9 : non seulement je vais pas pouvoir regarder mes doigts, mais en plus il va falloir que je joue debout…
\nJe ne sais pas si j’ai pouss\u00e9 ce cri, mais il r\u00e9sonne encore dans ma t\u00eate.<\/p>\n