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Hier, il m’est arriv\u00e9 un truc g\u00e9nial. Faut que je vous raconte. Mais… Par o\u00f9 commencer ? Hum… Bon. Alors voil\u00e0 :<\/p>\n

Aurora et Viviana sont italiennes, elles sont amies et elles bossent ensemble. Et \u00e0 chaque fois que je les croise, je tombe sous le charme de leurs tenues. Toujours chic, toujours fun, souvent rock. Avec un peu de tout. Des trucs cr\u00e9ateurs, du luxe, du vintage, mais aussi du Zara. Tout ce que j’aime.<\/p>\n

Petit \u00e0 petit, on s’est mises \u00e0 pas mal bavarder. Je pense que \u00e7a se voit dans les photos, ces filles sont deux rayons de soleil. En plus, elles m’ont prise par les sentiments. Elles m’ont indiqu\u00e9 un petit resto sublime \u00e0 Milan, le Fioraio Bianchi Caff\u00e8. Ah. Merveilleux.<\/p>\n

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Bref. Deux filles g\u00e9niales. Et hier matin, entre un show Max Mara \u00e9bouriffant de platitude et un show Dolce & Gabbana outrageusement glamour, on s’est dit tiens, pourquoi pas aller boire un caf\u00e9 au 10 Corso Como<\/a>, o\u00f9 l’on s’est retrouv\u00e9s avec Scott<\/a>.<\/p>\n

Je ne sais pas si vous vous imaginez \u00e0 quel point je suis curieuse. J’adore entendre les gens me parler de leur style, de leur m\u00e9tier. D’autant plus qu’Aurora et Viviana font un m\u00e9tier pas comme les autres. Elles sont les assistantes d’Anna Dello Russo.<\/p>\n

Si vous regardez le site de Scott, vous connaissez Anna<\/a>. Anna est la fashion director du Vogue Nippon. C’est l’incroyable cr\u00e9ature toujours incroyablement sap\u00e9e, toujours si sophistiqu\u00e9e, \u00e0 l’allure si particuli\u00e8re. Si spectaculaire. Une vraie rock star… Ce qu’elle est pour de bon au Japon d’ailleurs.<\/p>\n

Photo : The Sartorialist<\/a> pour Garance Dor\u00e9 (!)<\/small><\/em><\/p>\n

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Elles me racontent donc qu’elles ont commenc\u00e9 par un stage. Que l’admiration qu’elles ont pour Anna remonte \u00e0 leur adolescence. Viviana me dit que tout a commenc\u00e9 par un shooting d’Anna dans son village natal, Bari, o\u00f9 elle avait fait venir tous les jeunes de la ville pour figurer dans les photos. L’avoir vue travailler est rest\u00e9 grav\u00e9 dans la m\u00e9moire de Viviana et l’a men\u00e9e jusque l\u00e0. Elle en est enchant\u00e9e.<\/p>\n

Je me laisse bercer par ces histoires en buvant mon cappuccino.<\/p>\n

Quand soudain le tourbillon d\u00e9barque. Anna, sculpturale en Dolce & Gabbana. Elle a un shopping de derni\u00e8re minute \u00e0 faire. Elle nous salue chaleureusement, \u00e0 l’italienne. On \u00e9change quelques mots. Il faut dire qu’elle adore Scott, ses photos. Elle trouve que la mode change, que c’est merveilleux, et qu’il fait un travail incroyable. Puis elle s’\u00e9clipse, et l’on continue \u00e0 bavarder avec les filles.<\/p>\n

Je trouve \u00e7a chouette et important de savoir s’entourer. Entre elles trois le courant passe, c’est gai et vivant, \u00e7a se voit.<\/p>\n

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Elles me racontent l’incroyable dressing d’Anna, sa passion pour celle qu’elle appelle la muse<\/em>. La mode.<\/p>\n

Puis Anna repasse. Et l\u00e0, je ne sais pas si elle nous a entendus… Mais elle nous lance : \u00ab\u00a0Vous voulez venir faire un tour chez moi ? J’habite \u00e0 deux pas !\u00a0\u00bb<\/p>\n

Franchement, vraiment, je d\u00e9conne pas les gars. Mon coeur s’arr\u00eate de battre.<\/p>\n

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Et nous voil\u00e0 partis. Comment vous raconter ce que j’ai v\u00e9cu ? Anna Dello Russo fait d\u00e9j\u00e0 partie de l’histoire de la mode. Aller visiter son dressing c’est un peu le m\u00eame genre d’\u00e9motions que quand on a visit\u00e9 les archives d’Yves Saint Laurent avec G\u00e9raldine<\/a>. La chair de poule.<\/p>\n

Anna a deux appartements. Un pour elle, un pour ses v\u00eatements. Elle y tient des archives pr\u00e9cises. C’est que c’est une acheteuse. Elle ne se fait pas pr\u00eater les v\u00eatements, elle aime les poss\u00e9der et les garder. Il y a quelques ann\u00e9es de cela, elle disait d\u00e9j\u00e0 qu’elle avait autour de 4000 paires de chaussures… Elle songe un jour \u00e0 faire une fondation d’ailleurs.<\/p>\n

Dans le petit salon sublime de l’appartement de ses v\u00eatements [et oui !], deux vitrines ouvrag\u00e9es. L’une avec ses souliers pr\u00e9f\u00e9r\u00e9s, dont le th\u00e8me change r\u00e9guli\u00e8rement (l\u00e0, c’\u00e9tait strass), l’autre avec une s\u00e9lection de bijoux fantasques et merveilleux. Le reste est tout ce qu’on attend d’un dressing de conte de f\u00e9es : d\u00e8s que l’on ouvre une porte, on est \u00e9poustoufl\u00e9 par la splendeur, la qualit\u00e9, et aussi par la quantit\u00e9. On a l’impression d’ouvrir une malle aux tr\u00e9sors. On aimerait y passer des heures, fl\u00e2ner, toucher, essayer.<\/p>\n

En me lisant, toute impressionn\u00e9e que je suis, vous devez imaginer que tout \u00e7a se passe dans une atmosph\u00e8re religieuse… Pas du tout. Aurora et Viviana sont l\u00e0 et commentent joyeusement la visite. Scott pose des tas de questions. Anna est la douceur incarn\u00e9e et a une auto-d\u00e9rision \u00e0 toute \u00e9preuve. Elle n’est ni pr\u00e9tentieuse ni sentencieuse. Elle adore la mode, c’est sa vie, et puis c’est tout. D’ailleurs son appartement est \u00e0 son image : sublime mais accessible. En y entrant on est \u00e9bloui et on cligne des yeux, puis en deux secondes on s’y sent chez soi.<\/p>\n

On finit par un petit tour sur sa terrasse, o\u00f9 quelques unes de ses tenues prennent le frais entre les fleurs et les plantes grimpantes. C’est surr\u00e9aliste et magique. J’ai la chance d’apercevoir quelques unes des pi\u00e8ces qu’elles nous r\u00e9serve pour Paris. Mamma mia. Je suis toute retourn\u00e9e.<\/p>\n

Bien s\u00fbr, je ne vous raconte qu’un dixi\u00e8me des trucs que j’ai vus sinon on en a pour le journ\u00e9e. Je pourrais vous parler de cette photo qu’Helmut Newton a pris d’Anna, comment \u00e7a s’est pass\u00e9. De ce visuel g\u00e9ant tir\u00e9 du Gu\u00e9pard de Visconti dont elle a fait tapisser le salon de l’appartement de ses v\u00eatements. De sa collec’ de bouquins. Bien s\u00fbr, je n’ai pris aucune photo. Quand on vous ouvre en amie, qu’on vous dit qu’on le fait tr\u00e8s rarement, on reste discret et on ouvre grand ses yeux.<\/p>\n

On dit merci dans un \u00e9clat de rire et on file au show Dolce & Gabbana, avec des \u00e9toiles dans les yeux, ravie, \u00e9merveill\u00e9e, sur un nuage.<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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