Bonjour, Alice ! Tu peux nous dire un peu d\u2019o\u00f9 tu viens et comment tu es devenue make-up artist ?<\/strong>
\nJe suis originaire du Shropshire, en Angleterre, juste \u00e0 c\u00f4t\u00e9 du Pays de Galles. C\u2019est un peu comme le Vermont aux Etats-Unis, il y a pas mal de moutons et de vaches, et pas grand-chose d\u2019autre\u2026<\/p>\n<\/p>\n
A partir de 12 ans, je me suis consacr\u00e9e \u00e0 la musique. C\u2019est comme \u00e7a que je suis arriv\u00e9e \u00e0 Londres, puis \u00e0 New York. Avant de \u201ctomber\u201d dans le maquillage en 2005.<\/p>\n
J\u2019ai vraiment eu de la chance, j\u2019ai travaill\u00e9 avec Aaron de Mey, je suis devenue son assistante \u00e0 plein temps, j\u2019ai pu aller \u00e0 Paris. J\u2019ai vraiment eu \u00e9norm\u00e9ment de chance parce que c\u2019est \u00e0 la fois un maquilleur ultra-dou\u00e9 et une personne vraiment adorable. Gr\u00e2ce \u00e0 lui, j\u2019ai appris a) \u00e0 maquiller et b) \u00e0 avoir la bonne attitude. La mode, \u00e7a peut \u00eatre assez intense, mais Aaron reste toujours adorable, c\u2019est pour \u00e7a que tout est facile avec lui, il est vraiment gentil.<\/p>\n
Tu as fait des \u00e9tudes d\u2019art, c\u2019est \u00e7a ?<\/strong>
\nOui, mais j\u2019ai laiss\u00e9 tomber, je ne suis pas all\u00e9e jusqu\u2019\u00e0 bout. Je regrette de n\u2019avoir pas continu\u00e9, je me dis que \u00e7a aurait sans doute \u00e9t\u00e9 une p\u00e9riode g\u00e9niale. Je ne suis vraiment pas fi\u00e8re d\u2019avoir abandonn\u00e9, c\u2019est quelque chose que je regrette.<\/p>\nPetite, que voulais-tu devenir ?<\/strong>
\nBatteuse dans un groupe ou journaliste musicale.<\/p>\nApparemment, tu as fait tes premi\u00e8res armes en maquillage quand tu jouais dans un groupe.<\/strong>
\nOui, j\u2019\u00e9tais dans un groupe et mon ex \u00e9tait photographe dans la musique. Quand il shootait des groupes, les musiciens d\u00e9testaient avoir affaire \u00e0 une coiffeuse ou une maquilleuse, du coup j\u2019ai commenc\u00e9 \u00e0 donner un coup de main pour la coiffure et le maquillage.<\/p>\nSi je me souviens bien, le premier type dont je me suis occup\u00e9e, c\u2019\u00e9tait le mec de The Killers, qui voulait du mascara. J\u2019\u00e9tais hyper stress\u00e9e de maquiller un mec, morte de trouille.<\/p>\n
Comment est-ce que c\u2019est devenu une occupation professionnelle ?<\/strong>
\nJe m\u2019interrogeais pas mal sur ce que j\u2019avais envie de faire, sur ce qui m\u2019inspirait. J\u2019ai toujours ador\u00e9 la mode, l\u2019une de mes h\u00e9ro\u00efnes, c\u2019est Vivienne Westwood. En feuilletant un magazine avec des photos d\u2019un ancien d\u00e9fil\u00e9 Westwood, j\u2019ai bien observ\u00e9 le maquillage des filles et je me suis dit : \u00ab Mais en fait, c\u2019est un peu comme la peinture. Les visages sont peints. Pas mal, \u00e7a me dirait bien, \u00e7a. \u00bb J\u2019ai commenc\u00e9 \u00e0 en apprendre un peu plus et j\u2019ai eu la chance de devenir l\u2019assistante \u00e0 plein temps de quelqu\u2019un qui partageait exactement ma vision de ce boulot. Voil\u00e0, c\u2019est parti de l\u00e0, j\u2019ai vraiment eu beaucoup de chance.<\/p>\nComment as-tu obtenu ce job d\u2019assistante ? \u00c7a s\u2019est fait en plusieurs \u00e9tapes ?<\/strong>
\nJ\u2019ai commenc\u00e9 par bosser comme assistante pour plusieurs maquilleurs. Ensuite, mon acupuncteur m\u2019a pr\u00e9sent\u00e9e \u00e0 une super maquilleuse, Susan Houser, et c\u2019est avec elle que j\u2019ai fait mes armes d\u2019assistante. Ensuite, j\u2019ai carr\u00e9ment appel\u00e9 l\u2019agent d\u2019Aaron. Il bossait sur un d\u00e9fil\u00e9 Marni \u00e0 Dallas, du coup, j\u2019ai pris un avion et j\u2019ai rejoint son \u00e9quipe. Ensuite, j\u2019ai boss\u00e9 avec lui sur ses d\u00e9fil\u00e9s, j\u2019\u00e9tais genre sa 4e assistante. Je ne savais m\u00eame pas encore vraiment maquiller, \u00e0 l\u2019\u00e9poque, j\u2019\u00e9tais terrifi\u00e9e. Ensuite, je suis devenue son assistante \u00e0 plein temps et il m\u2019a tout appris.<\/p>\nDonc tu n\u2019as pas fait d\u2019\u00e9tudes sp\u00e9cialis\u00e9es pour devenir make-up artist. Tu recommanderais le m\u00eame parcours \u00e0 quelqu\u2019un qui veut faire ce m\u00e9tier ?<\/strong>
\nOui, mais il faut vraiment se bouger. C\u2019est vraiment important de se motiver, d\u2019apprendre en permanence. J\u2019ai lu beaucoup de choses sur le maquillage. Je suis all\u00e9e au Metropolitan Museum, j\u2019ai observ\u00e9 des tableaux : quand on regarde les visages de pr\u00e8s, on voit que les touches de lumi\u00e8re correspondent exactement \u00e0 ce qu\u2019on fait en maquillage. Quand on est vraiment motiv\u00e9 par quelque chose, on a envie de se bouger, \u00e7a vient naturellement, sans forcer. Mais bon, c\u2019\u00e9tait vraiment une qu\u00eate quotidienne.<\/p>\nTu bosses pour des magazines, des campagnes de pub, des d\u00e9fil\u00e9s, tu touches un peu \u00e0 tout. Comment as-tu fait pour d\u00e9velopper ton spectre d\u2019activit\u00e9s ?<\/strong>
\nAu d\u00e9but, il faut vraiment gagner ses galons, alors on fait plein de sujets pour des magazines, et on passe son temps \u00e0 travailler gratuitement. Mais moi, je ne me suis jamais dit : \u00ab Mince, je bosse et je ne suis m\u00eame pas pay\u00e9e. \u00bb. De toute fa\u00e7on, les magazines, \u00e7a ne paie vraiment pas grand-chose.<\/p>\nSi on se r\u00e9p\u00e8te en permanence \u00ab Oh, je ne suis pas pay\u00e9e, je bosse pour rien \u00bb, on va droit dans le mur. Il faut vraiment se dire : \u00ab Je vais bosser \u00e0 fond sur ce shooting, faire un maquillage g\u00e9nial, quelqu\u2019un le remarquera, et gr\u00e2ce \u00e0 \u00e7a, eh bien j\u2019aurai un autre plan boulot, et ainsi de suite. \u00bb Ensuite, on rencontre des gens, des stylistes, et les pubs commencent \u00e0 arriver. C\u2019est vrai, les pubs, c\u2019est g\u00e9nial. C\u2019est un tel luxe. \u00c7a compense tout le travail \u00e9puisant et ingrat qu\u2019on a pu faire, \u00e7a \u00e9quilibre un peu tout \u00e7a.<\/p>\n
Tu as une marque ou un magazine avec qui tu adores vraiment bosser ?<\/strong>
\nJ\u2019aime beaucoup travailler pour Vogue<\/em>, je me sens super privil\u00e9gi\u00e9e quand \u00e7a m\u2019arrive, et c\u2019est toujours avec Phyllis Posnick. A chaque fois que je travaille avec elle, j\u2019apprends quelque chose. M\u00eame sur le shooting le plus simple, si on photographie un homme et que je n\u2019ai m\u00eame pas touch\u00e9 \u00e0 mes pinceaux, je peux rester assise l\u00e0, simplement \u00e0 regarder Phyllis. Je l\u2019adore, elle est \u00e0 fond dans ce qu\u2019elle fait.<\/p>\nComment est-ce que tu collabores avec les stylistes, photographes et mannequins pour parvenir \u00e0 tes fins ?<\/strong>
\nBon, \u00e7a d\u00e9pend du shooting, mais en g\u00e9n\u00e9ral, il y a une vraie hi\u00e9rarchie sur un shooting mode. Moi, j\u2019adore \u00e7a, je trouve \u00e7a super motivant.<\/p>\nNormalement, le ou la styliste te donne un peu une id\u00e9e de la direction ou des r\u00e9f\u00e9rences qu\u2019il\/elle a en t\u00eate. J\u2019essaie toujours de m\u2019en impr\u00e9gner. Parfois, les indications sont tr\u00e8s pr\u00e9cises, on me donne la couleur du rouge \u00e0 l\u00e8vres et des paupi\u00e8res. Dans ce cas, je fais de mon mieux pour respecter leur vision. Parfois, on me dit juste : \u00ab Je sais pas trop, regarde un peu les fringues, qu\u2019est-ce que tu en penses ? \u00bb, et \u00e7a me convient aussi. On ne sait jamais \u00e0 l\u2019avance, c\u2019est pour \u00e7a que lorsque je vais bosser, j\u2019emm\u00e8ne toujours des scrapbooks et des photos pour avoir des id\u00e9es. J\u2019apporte aussi des photos d\u2019id\u00e9es qui n\u2019ont pas abouti, mais peuvent servir \u00e0 autre chose. Parfois, quand on bosse avec le coiffeur, on peut aussi s\u2019inspirer de ce qu\u2019il fait. <\/p>\n
Quand tu bosses sur un shooting de cette ampleur, est-ce que tu as parfois l\u2019impression que tu dois faire des compromis ?<\/strong>
\nC\u2019est certain. Mais \u00e7a n\u2019a rien de personnel. Le plus important, c\u2019est la photo, le r\u00e9sultat final. Du moment que tout le monde est satisfait, que la photo est belle, c\u2019est tout ce qui compte. C\u2019est plus personnel quand je fais un sujet beaut\u00e9 toute seule et que tout tourne autour du maquillage. Mais finalement, tout \u00e7a n\u2019a d\u2019importance qu\u2019au regard du r\u00e9sultat. C\u2019est vraiment tout ce qui compte. Malheureusement ou heureusement.<\/p>\nUne journ\u00e9e type ?<\/strong>
\nLes journ\u00e9es d\u00e9butent de plus en plus t\u00f4t, je ne sais pas pourquoi\u2026 A une \u00e9poque, \u00e7a ne commen\u00e7ait qu\u2019\u00e0 9 h\u2026<\/p>\nBon, en gros, j\u2019arrive vers 8 h, je m\u2019installe. Ensuite, je discute avec la styliste si on n\u2019a pas eu l\u2019occasion de le faire avant, je rencontre le photographe, le mannequin. En g\u00e9n\u00e9ral, c\u2019est toujours le coiffeur qui commence. Je m\u2019y suis habitu\u00e9e, et du coup, quand on me demande si je veux passer en premier, je suis du genre. : \u00ab Hum\u2026. \u00bb J\u2019aime bien prendre un peu la temp\u00e9rature d\u2019abord.<\/p>\n
Bref, donc on fait d\u2019abord le maquillage et la coiffure. \u00c7a d\u00e9pend du photographe mais parfois on fait une photo test pour voir si \u00e7a fonctionne. Parfois, il faut faire quelques modifs, parfois, il faut refaire les choses 10 fois, bref, il faut toujours se tenir pr\u00eate. Un truc tr\u00e8s important, c\u2019est d\u2019essayer de ne jamais \u00eatre trop rigide. Parce que sinon, quand on te demande de changer quelque chose, tu es contrari\u00e9e, et \u00e7a risque de nuire \u00e0 la cr\u00e9ativit\u00e9. Il faut juste voir \u00e7a comme un test.<\/p>\n
Au d\u00e9but, quand on me demandait de modifier le maquillage que je venais de terminer, je me disais : \u00ab Oh, c\u2019est horrible, j\u2019ai tout rat\u00e9 \u00bb, mais en fait, non. Tout le monde doit changer quelque chose \u00e0 un moment ou un autre. Que ce soit le styliste, le photographe, tout le monde fait des modifs\u2026<\/p>\n
Comment fais-tu pour continuer \u00e0 \u00eatre passionn\u00e9e par ton travail ?<\/strong>
\nC\u2019est tout l\u2019int\u00e9r\u00eat d\u2019\u00eatre dans une recherche perp\u00e9tuelle. Parce que sinon, \u00e7a peut vite se transformer en routine, avec le m\u00eame travail, les m\u00eames id\u00e9es. Il faut essayer d\u2019observer les collections, de se familiariser avec les cr\u00e9ateurs et leur approche. Il faut aussi aller voir des films, \u00e9couter de la musique. Trouver de l\u2019inspiration autour de soi et s\u2019en servir dans son travail. Les choses \u00e9voluent en permanence, il y a sans arr\u00eat de la nouveaut\u00e9. On peut m\u00eame s\u2019inspirer de la m\u00e9t\u00e9o, de toutes ces petites choses du quotidien qui sont sublimes.<\/p>\nComment trouves-tu la motivation de faire toujours mieux ?<\/strong>
\nMes qualit\u00e9s professionnelles se mesurent toujours \u00e0 mon dernier boulot en date, \u00e0 celui sur lequel je suis en train de bosser. Il faut toujours avoir du recul sur ce qu\u2019on fait. J\u2019ai fait un sujet beaut\u00e9 pour le Vogue<\/em> italien, et en le regardant, je suis capable de rep\u00e9rer des tonnes de petites choses qui ne me plaisent pas et que j\u2019aurais faites diff\u00e9remment. Si je regardais mon travail avec un petit air satisfait \u00e0 chaque fois, je serais vraiment quelqu\u2019un de p\u00e9nible.<\/p>\nQuand on d\u00e9bute dans ce m\u00e9tier, combien faut-il investir ? Et comment on se constitue un kit ?<\/strong>
\nC\u2019est vrai, je me suis constitu\u00e9e ma mallette. Je crois que j\u2019ai d\u00e9pens\u00e9 \u00e0 peu pr\u00e8s 500 dollars au d\u00e9part, surtout dans des pinceaux, et puis j\u2019ai achet\u00e9 le maquillage au fur et \u00e0 mesure. Au d\u00e9part, je n\u2019avais que trois fonds de teint, mais je les m\u00e9langeais pour obtenir d\u2019autres nuances. Parfois, certaines boutiques sp\u00e9cialis\u00e9es proposent des r\u00e9ductions. C\u2019est quelque chose que l\u2019on se constitue sur la dur\u00e9e.<\/p>\nQuels sont les produits de base, les essentiels, \u00e0 avoir ?<\/strong>
\nIl faut des bons pinceaux, des bons soins du visage, des bons produits de base. Moi, j\u2019utilise les produits Laura Mercier. Une jolie peau, c\u2019est vraiment important. Quand on est capable de faire une belle peau, on peut tout faire apr\u00e8s. Malheureusement, ce type de produits co\u00fbte tr\u00e8s cher.<\/p>\nTu vis \u00e0 New York, mais tu \u00e9tais \u00e0 Londres avant\u2026. Il faut forc\u00e9ment vivre dans une grande ville quand on est make-up artist ?<\/strong>
\nOui, si on veut gagner de l\u2019argent. On peut tout \u00e0 fait \u00eatre un maquilleur g\u00e9nial et vivre en plein d\u00e9sert, loin de tout. Mais si on veut gagner sa vie, alors oui, il vaut mieux \u00eatre ici.<\/p>\nComment d\u00e9finirais-tu la beaut\u00e9 ? La beaut\u00e9, c\u2019est quoi pour toi ?<\/strong>
\nJe dirais que c\u2019est la joie qui irradie chez quelqu\u2019un. Je travaille avec certaines des plus belles femmes au monde, et quand quelqu\u2019un n\u2019est pas heureux, eh bien, la beaut\u00e9 n\u2019est pas l\u00e0.<\/p>\nLes gens qui sont curieux de la vie et des autres sont des belles personnes. Eh bien s\u00fbr, les gens dr\u00f4les. L\u2019autre jour, je me demandais ce qui m\u2019attirait chez un homme. Et franchement, je dirais que c\u2019est un homme qui me fait rire. Les gens qui ont de l\u2019humour, de l\u2019esprit, cette fameuse petite \u00e9tincelle. Ces gens-l\u00e0 sont magiques.<\/p>\n
Tu travailles avec beaucoup de gens c\u00e9l\u00e8bres. Est-ce que tu r\u00eaves d\u2019avoir un jour le m\u00eame type de reconnaissance ?<\/strong>
\nJ\u2019ai lu une interview de Didier Malige (c\u00e9l\u00e8bre hair artist) \u00e0 qui on demandait avec qui il aimait travailler. Il r\u00e9pondait qu\u2019il aimait bosser avec Aaron parce que c\u2019\u00e9tait vraiment un mec bien, et c\u2019est vraiment quelque chose qui m\u2019est rest\u00e9. Comme tout le monde, j\u2019ai des bons et des mauvais jours, mais j\u2019esp\u00e8re que je fais bien mon boulot, que j\u2019arrive \u00e0 prendre sur moi et que je reste agr\u00e9able.<\/p>\nAaron, c\u2019est un peu ton mentor ?<\/strong>
\nOui, tout comme Phyllis.<\/p>\nQuels mentors !! Les meilleurs conseils qu\u2019ils t\u2019aient donn\u00e9s ?<\/strong>
\nPhyllis m\u2019a appris la pr\u00e9cision.<\/p>\nAaron m\u2019a appris beaucoup de choses. Il est toujours motiv\u00e9, heureux. S\u2019il voit une assistante qui se d\u00e9m\u00e8ne avec une mallette trop lourde, il la lui porte. C\u2019est assez exceptionnel, parce que c\u2019est un milieu tr\u00e8s snob, mais lui n\u2019h\u00e9sitera pas \u00e0 faire le boulot plus ingrat avec ses assistants. On n\u2019est pas tous parfaits, on n\u2019est pas tous comme lui, mais j\u2019essaie de m\u2019en inspirer.<\/p>\n
Ta plus grande fiert\u00e9 professionnelle ?<\/strong>
\nIl y a eu tellement de chouettes moments. L\u2019ann\u00e9e derni\u00e8re, j\u2019ai fait mon premier sujet beaut\u00e9 pour le Vogue italien. J\u2019avais fait un maquillage assez radical et j\u2019en \u00e9tais assez assez fi\u00e8re. Il y a aussi eu le d\u00e9fil\u00e9 Oscar de la Renta avec ses 50 filles \u00e0 maquiller, c\u2019\u00e9tait une vraie ruche\u2026<\/p>\nLe moment le plus difficile de ta carri\u00e8re ?<\/strong>
\nApprendre \u00e0 garder son calme, \u00e0 donner le change quand on est dans un mauvais jour. Parce que m\u00eame si sur le plan personnel, \u00e7a ne va pas, il faut quand m\u00eame aller bosser et se donner \u00e0 100 %, \u00eatre positif, parce qu\u2019il y a plein de personnes qui comptent sur toi.<\/p>\nEt ton rituel beaut\u00e9 personnel ?<\/strong>
\nJ\u2019aime bien utiliser le traitement de nettoyage Eve Lom avec son petit linge. C\u2019est un carr\u00e9 en mousseline que l\u2019on trempe dans l\u2019eau et que l\u2019on applique chaud sur le visage, pour profiter des effets b\u00e9n\u00e9fiques de la vapeur. Je suis un peu une obs\u00e9d\u00e9e des soins du visage, parce que les rousses ont la peau tr\u00e8s fragile\u2026 et maquiller des filles de 16 ans toute la journ\u00e9e, \u00e7a n\u2019aide pas forc\u00e9ment\u2026<\/p>\nDonc, un bon nettoyant, une bonne cr\u00e8me hydratante, de l\u2019\u00e9cran total, un peu de correcteur\u2026 et j\u2019adore le rouge \u00e0 l\u00e8vres. Entre 20 et 30 ans, je n\u2019ai jamais mis de mascara, mais depuis que j\u2019ai 30 ans, il m\u2019en faut un peu. Mais c\u2019est tout, sinon, je suis tr\u00e8s minimaliste. Je ne me cache pas derri\u00e8re mon maquillage, je vois plus \u00e7a comme un accessoire. Si j\u2019ai une tenue un peu sympa, je l\u2019associe \u00e0 un lipstick de couleur vive. Ah oui, et sinon, je me d\u00e9colore les sourcils. <\/p>\n
Des r\u00eaves pour l\u2019avenir ?<\/strong>
\nJe voudrais devenir une meilleure make-up artist. Vraiment. Il me reste tellement \u00e0 apprendre, tellement \u00e0 d\u00e9couvrir. J\u2019ai vraiment envie de faire toujours mieux.<\/p>\nUn dernier conseil pour les make-up artists en herbe ?<\/strong>
\nC\u2019est vraiment important d\u2019\u00eatre heureux et positif. Ah oui et sinon, se comparer aux autres, c\u2019est toujours l\u2019enfer, garanti 100 %. Ne commencez pas \u00e0 vous affoler parce qu\u2019untel ou untel a fait \u00e7a\u2026 Je sais, on est tous pass\u00e9s par l\u00e0, on a tous jet\u00e9 un \u0153il sur models.com. Mais finalement on perd une heure alors qu\u2019on aurait pu a) s\u2019amuser b) danser comme une dingue sur un bon morceau c) r\u00e9curer sa salle de bain. Il y a tellement d\u2019autres choses \u00e0 faire. Oui, je sais, on le fait tous\u2026 mais non, arr\u00eatez tout de suite. Emp\u00eachez-vous de le faire, donnez-vous une claque, coincez-vous la main dans votre PC. Vraiment. Restez loin de votre ordi.<\/p>\nJetez un coup d\u2019oeil sur nos autres interviews ici<\/a>!<\/em><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"D\u00e9sol\u00e9, cet article est seulement disponible en Anglais Am\u00e9ricain.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[8,1399,1398,1383,26],"tags":[1117,1645,92,4458],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/47072"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=47072"}],"version-history":[{"count":10,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/47072\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":260027,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/47072\/revisions\/260027"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=47072"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=47072"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=47072"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}