Comment se retrouve-t-on \u00e0 \u00e9crire une rubrique pour Vogue ?<\/p>\n

Franchement, je n’en avais aucune id\u00e9e. Parfois, pourtant, je r\u00eavais qu’un jour, j’aurais ma rubrique dans un magazine que j’aime, comme mes idoles en avaient eu avant. Comme Fran\u00e7oise Sagan, comme Nora Ephron, comme Woody Allen…<\/p>\n

<\/p>\n

Ce serait vraiment \u00e9patant, g\u00e9nial, ultime.<\/p>\n

\u00c9crire d’une autre fa\u00e7on, des textes plus longs, plus r\u00e9fl\u00e9chis, diff\u00e9rents de ceux que je fais sur le blog, tout en restant personnels. Mais je savais que ce genre de trucs ne se demandent pas. C’est le genre de choses que l’on vous propose.<\/p>\n

Bien s\u00fbr que je r\u00eavais du Vogue Paris, mais des r\u00eaves, j’en ai des tas. R\u00e9aliser un film, apprendre \u00e0 surfer, \u00e9crire une chanson, me remettre \u00e0 la peinture, \u00e9crire un livre de cuisine avec mon p\u00e8re… Des tas.<\/p>\n

Donc bon, je me laissais r\u00eaver, comme \u00e7a. C’est bien aussi parfois.<\/p>\n

Et puis un jour, entre deux d\u00e9fil\u00e9s, Emmanuelle Alt<\/a> m’a dit : \u00ab\u00a0Un de ces jours, ce serait bien qu’on prenne un caf\u00e9.\u00a0\u00bb<\/em><\/p>\n

Un caf\u00e9. Euh… Bien s\u00fbr ! \u00c0 chaque fois que je la croise, Emmanuelle est un bonheur. Dr\u00f4le, cool, int\u00e9ressante. Bien s\u00fbr, je suis toujours un peu impressionn\u00e9e, mais quand m\u00eame, j’ai grandi depuis le d\u00e9but de ce blog, j’arrive \u00e0 garder ma contenance.<\/p>\n

La plupart du temps.<\/p>\n

Sinon, parfois, je la perds et je dis une grosse blague qui tombe bien \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de la plaque.<\/p>\n

C’est surtout que je l’admire, en fait. Parce que j’ai l’impression qu’elle a plein de choses \u00e0 m’apprendre. Sur comment trouver sa place dans la mode, comment \u00eatre une femme moderne, comment porter un skinny.<\/p>\n

Donc un jour, alors que j’\u00e9tais \u00e0 Paris, j’ai pris rendez-vous pour un caf\u00e9. Je suis arriv\u00e9e dans les bureaux du Vogue Paris, suis all\u00e9e dans son grand bureau blanc, o\u00f9 Capucine (la belle fashion & market editor<\/em>) et elle finissaient une conversation (je ne savais pas trop o\u00f9 me mettre)(mais un jour, il y a des ann\u00e9es de \u00e7a, j’ai d\u00e9cid\u00e9 que ma timidit\u00e9 ne m’emp\u00eacherait pas de vivre) (donc je suis juste rest\u00e9e o\u00f9 j’\u00e9tais…).<\/p>\n

On a un peu bavard\u00e9, ri, et puis elle m’a dit : \u00ab\u00a0Garance, \u00e7a te dirait d’\u00e9crire une rubrique pour nous ?<\/em><\/p>\n

Alors. La v\u00e9rit\u00e9, c\u2019est que depuis 6 ans que j\u2019ai mon blog, ce n\u2019est pas la premi\u00e8re fois que l\u2019on me propose de travailler pour un magazine. Ce n\u2019est d\u2019ailleurs pas la premi\u00e8re fois que l\u2019on me propose de travailler pour Vogue Paris, mais m\u00eame avec tout l\u2019amour que j\u2019ai pour le magazine, je n\u2019\u00e9tais pas encore pr\u00eate.
\nParfois, m\u00eame si \u00e7a fait mal, on doit refuser des offres prestigieuses si l\u2019on sent que ce n\u2019est pas le bon moment o\u00f9 la bonne place. J\u2019y vais un peu \u00e0 l\u2019instinct…<\/p>\n

Et ce coup ci, mon instinct me disait de foncer. J\u2019\u00e9tais tellement excit\u00e9e que j\u2019ai cru que j\u2019allais exploser. Mais j\u2019ai juste r\u00e9pondu :<\/p>\n

\u00ab\u00a0J’adorerais !\u00a0\u00bb<\/p>\n

(C’\u00e9tait pas le moment de la jouer blas\u00e9e.)<\/p>\n

Elle m’a donn\u00e9 sa vision de la chose, puis a appel\u00e9 Olivier Lalanne, le g\u00e9nial r\u00e9dacteur en chef adjoint du Vogue Paris, et on en a parl\u00e9 tous les trois.<\/p>\n

Je suis repartie de mon caf\u00e9<\/em>. Je n’en croyais pas mes oreilles. Comme \u00e7a, sans pr\u00e9venir, mon r\u00eave venait de se r\u00e9aliser.<\/p>\n

J’allais pouvoir parler de ce que je voulais. Sens-toi libre<\/em>, ils m’ont dit. N’essaye pas de changer ta fa\u00e7on d’\u00e9crire. N’essaye pas de faire du \u00ab\u00a0Vogue\u00a0\u00bb. C’est ton point de vue qu’on veut.<\/em><\/p>\n

Voil\u00e0. Ensuite, le reste, vous pouvez imaginer. \u00c9crire, douter, r\u00e9\u00e9crire, redouter, relire, tout changer, finir par tout envoyer et mourir d’angoisse au moment de cliquer sur \u00ab\u00a0envoyer\u00a0\u00bb. Vouloir aller r\u00e9cup\u00e9rer le mail pour aller changer une phrase (si je prends l’avion pour Paris maintenant – on s’en fout qu’il soit deux heures du mat – et que je m’introduis dans les bureaux de Vogue – je sais ouvrir une porte avec un trombone – j’ai encore peut-\u00eatre le temps d’aller effacer cet email \u00e0 la con que je viens d’envoyer ?)<\/p>\n

Puis attendre. Attendre et se dire que si \u00e7a ne pla\u00eet pas du tout, ben ce n’est pas grave, on survivra, attendre et se dire que quand m\u00eame, ce serait vraiment bien que \u00e7a marche ! Attendre, attendre.<\/p>\n

Et un jour, recevoir un mail qui dit : \u00ab\u00a0On adore !\u00a0\u00bb <\/em>Aller r\u00e9veiller Scott pour lui donner la nouvelle.<\/p>\n

Franchement, depuis, je ne suis pas redescendue de mon nuage. Enfin si, pour bosser sur ma deuxi\u00e8me rubrique. J’esp\u00e8re bient\u00f4t sur la troisi\u00e8me. Youhou !<\/p>\n

Ma premi\u00e8re rubrique est parue dans le num\u00e9ro de Septembre du Vogue Paris qui a une toute nouvelle maquette. Merci \u00e0 tout ceux qui m’ont d\u00e9j\u00e0 envoy\u00e9 des emails ou des Tweets pour me dire que \u00e7a leur plaisait, rien ne peut me faire plus plaisir.<\/em><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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