{"id":29979,"date":"2012-08-24T09:13:10","date_gmt":"2012-08-24T13:13:10","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=29979"},"modified":"2014-01-09T14:25:50","modified_gmt":"2014-01-09T19:25:50","slug":"doris","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/photos\/doris\/","title":{"rendered":"Doris"},"content":{"rendered":"
J’ai rencontr\u00e9 Doris \u00e0 Garrison, le jour o\u00f9 je suis all\u00e9e visiter Nic et J.B.<\/a> Elle est apparue sur le pas de sa porte (c’est leur voisine), habill\u00e9e exactement comme sur la photo, hyper souriante… Elle nous a propos\u00e9 de prendre un caf\u00e9 et de faire un petit tour dans sa maison impeccablement d\u00e9cor\u00e9e.<\/p>\n Hyper passionnant. Doris a travaill\u00e9 \u00e0 New York, dans la mode, dans les magazines et dans la d\u00e9co, elle a eu une carri\u00e8re passionnante… Et puis un jour, elle a d\u00e9cid\u00e9 qu’il \u00e9tait temps de tourner la page, et elle est all\u00e9e s’installer \u00e0 Garrison.<\/p>\n Comme elle est irr\u00e9sistible, on n’a pas r\u00e9sist\u00e9 \u00e0 lui poser quelques questions…<\/p>\n <\/p>\n Parle-moi un peu de ton parcours, de ta carri\u00e8re.<\/strong><\/p>\n J’ai fait des \u00e9tudes pour \u00eatre illustratrice de mode puis j’ai r\u00e9alis\u00e9 que ce que je pr\u00e9f\u00e9rais par-dessus tout, c’\u00e9tait assembler des images sur une maquette, concevoir l’espace dans lequel elles seraient ins\u00e9r\u00e9es, bien plus que de r\u00e9aliser ces dessins. J’ai d\u00e9but\u00e9 ma carri\u00e8re en sortant de l’\u00e9cole d’art, dans le New Jersey, et j’ai commenc\u00e9 \u00e0 travailler en 1942.<\/p>\n J’ai principalement travaill\u00e9 comme directrice du marketing cr\u00e9atif dans ce que la plupart des gens appellent des grands magasins, mais qui sont essentiellement des boutiques de mode. Mon premier job, c’\u00e9tait assistante du directeur artistique, puis je suis devenue directrice artistique et enfin, directrice de cr\u00e9ation [Frederick Loeser, Franklin Simon, Saks Fifth Avenue, Bloomingdales and A&S]. C’\u00e9tait une merveilleuse exp\u00e9rience. Je suis rest\u00e9e dans ce secteur, la distribution et les grands magasins, \u00e0 peu pr\u00e8s toute ma carri\u00e8re. J’ai l’impression que je comprenais vraiment les clients de ces magasins, j’avais de l’empathie pour eux.<\/p>\n Comment as-tu per\u00e7u l’\u00e9volution de l’industrie de la mode ?<\/strong><\/p>\n Dans les ann\u00e9es 80 et 90, un vent nouveau soufflait sur le monde de la mode. Les femmes travaillaient, des femmes ambitieuses commen\u00e7aient \u00e0 faire leur place, durablement, dans le monde. De mon c\u00f4t\u00e9, j’ai travers\u00e9 assez paisiblement cette p\u00e9riode de lib\u00e9ration de la femme. Je n’\u00e9tais pas ce qu’on appelle une f\u00e9ministe, mais j’\u00e9tais capable de comprendre le r\u00f4le des femmes dans le monde des affaires et la fa\u00e7on dont elles voulaient s’habiller.<\/p>\n \u00c7a a \u00e9volu\u00e9, les transformations ne se sont pas faites de fa\u00e7on abrupte. La principale diff\u00e9rence que je per\u00e7ois, c’est qu’il n’y a plus d\u00e9sormais de voie unique. Il n’y a plus de tendance majeure, les gens sont bien plus ind\u00e9pendants. Ils poss\u00e8dent leur propre style et sont bien plus \u00e9clectiques. J’imagine que le principal changement tient dans le fait que les gens ne veulent pas qu’on leur dise ce qu’ils doivent porter.<\/p>\n