{"id":282019,"date":"2019-06-18T09:13:55","date_gmt":"2019-06-18T13:13:55","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=282019"},"modified":"2019-06-18T09:13:55","modified_gmt":"2019-06-18T13:13:55","slug":"a-core-shift","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/beauty\/a-core-shift\/","title":{"rendered":"A Core Shift"},"content":{"rendered":"

Pour r\u00e9ussir \u00e0 se recentrer, \u00e0 trouver la libert\u00e9, acc\u00e9der \u00e0 notre intuition, il faut construire une saine relation avec ses abdos – la partie la plus animale de notre identit\u00e9. Pour la plupart d\u2019entre nous, le dialogue que nous entretenons avec nos propres abdos a \u00e9t\u00e9 influenc\u00e9, model\u00e9, cat\u00e9goris\u00e9 et \u00e9tiquet\u00e9 par l\u2019industrie du bien-\u00eatre, le patriarcat, les opinions d\u2019amis ou d\u2019inconnus\u2026 n\u2019importe quoi sauf notre propre pouvoir. V\u00e9rifiez vous-m\u00eame, quelle relation avez-vous avec vos abdos ?<\/p>\n

Pour la plus grande partie de ma vie, la seule relation que j\u2019ai eu avec mes \u201cabdos\u201d \u00e9tait une relation d\u2019effort physique, un effort constant pour avoir un ventre plus plat, plus muscl\u00e9, plus fin. Je faisais du sport pour br\u00fbler des calories et je comptais les calories pour r\u00e9ussir \u00e0 me d\u00e9barrasser de la derni\u00e8re couche de deux (ou quatre, ou plus – quelle que soit la situation de mon corps apr\u00e8s un hiver new-yorkais) kilos.<\/p>\n

Je portais des jeans taille haute en uniforme parce qu\u2019ils me permettaient de masquer le petit gonflement restant, d\u2019att\u00e9nuer le besoin de rentrer le ventre. (C\u2019est trop facile d\u2019oublier, et oh catastrophe, d\u2019autoriser son corps \u00e0 occuper de l\u2019espace<\/a>). Ces actions sont des restes de troubles alimentaires qui avaient fait une terrible apparition au lyc\u00e9e et m\u2019avaient poursuivie jusqu\u2019\u00e0 la moiti\u00e9 de ma vingtaine. C\u2019\u00e9tait une maladie mentale. Mon corps \u00e9tait sain, semblait athl\u00e9tique et le stress li\u00e9 \u00e0 mes abdos que je m\u2019infligeais moi-m\u00eame \u00e9tait, r\u00e9trospectivement, vain. Beaucoup de bruit pour rien.<\/p>\n

Je ne dis pas \u00e7a pour minimiser mes troubles alimentaires, ou tous les troubles alimentaires, mais pour montrer que c\u2019est tragique d\u2019avoir perdu tout ce temps et toute cette \u00e9nergie \u00e0 rejeter mon corps \u00e0 cause de sa forme naturelle, \u00e0 me m\u00e9priser moi-m\u00eame quand je n\u2019arrivais pas \u00e0 atteindre un ventre plat ou ferme et – je rajoute une troisi\u00e8me couche – \u00e0 me m\u00e9ta-m\u00e9priser quand je me rendais compte que mon auto-critique devenait ing\u00e9rable. Il commen\u00e7ait \u00e0 atteindre mes relations avec mes proches. Et il faut reconna\u00eetre que c\u2019\u00e9tait (et c\u2019est encore) entour\u00e9 d\u2019une aura particuli\u00e8re de honte li\u00e9e au fait d\u2019\u00eatre une femme blanche de 31 ans consciente de ses privil\u00e8ges. Et pourtant, me voil\u00e0, \u00e0 \u00e9crire sur ma relation merdique avec mon corps au lieu de consacrer mon temps et mon \u00e9nergie \u00e0 litt\u00e9ralement n\u2019importe quoi d\u2019autre de plus valable. C\u2019est une vraie honte.<\/p>\n

Et c\u2019est tr\u00e8s exactement pour \u00e7a que, je crois, je suis tomb\u00e9e malade. Vraiment malade. Le diagnostic a chang\u00e9<\/a> la mani\u00e8re dont j\u2019interagis avec mon corps et je crois que c\u2019\u00e9tait (c\u2019est) le but. J\u2019ai une maladie rare appel\u00e9e une pancr\u00e9atite auto-immune IGG4 et \u00e0 cause de \u00e7a, je me suis retrouv\u00e9e plusieurs fois \u00e0 l\u2019h\u00f4pital pour plusieurs jours d\u2019affil\u00e9e plus t\u00f4t dans l\u2019ann\u00e9e. Souvent, je ne pouvais pas manger et j\u2019\u00e9tais nourrie par des nutriments administr\u00e9s par intraveineuses pendant longtemps, j\u2019ai subi au moins neuf endoscopies cette ann\u00e9e et maintenant, il faut que je suive un r\u00e9gime tellement s\u00e9v\u00e8re que je ne trouve plus vraiment de bonheur \u00e0 manger. La douleur de la pancr\u00e9atite m\u2019a forc\u00e9e \u00e0 passer quasiment tout l\u2019hiver \u00e0 la maison et mes forces m\u2019ont abandonn\u00e9e. J\u2019ai perdu environ 15 kilos et j\u2019ai atteint mon poids le plus bas. Des abdos fermes ? Oui. Plats ? Oui. Satisfaite ? Non.<\/p>\n

Avant cette crise de sant\u00e9 et la convalescente, je croyais inconsciemment (m\u00eame apr\u00e8s avoir fait beaucoup de th\u00e9rapie<\/a> et beaucoup travaill\u00e9 sur moi-m\u00eame) qu\u2019un corps d\u00e9sirable \u00e9tait, bizarrement, la cl\u00e9 pour avoir du succ\u00e8s et se sentir aim\u00e9e. Toutes les sortes d\u2019amour – romantique, platonique et universel. Dieu merci, cette id\u00e9e semble aujourd\u2019hui compl\u00e8tement absurde. C\u2019est vraiment stupide ! Je suis pr\u00eate \u00e0 passer \u00e0 autre chose en sachant que \u00e7a ne me rend pas service, et surtout, que \u00e7a ne sert pas ma communaut\u00e9. C\u2019est invalidant pour la communaut\u00e9. Ma maladie chronique m\u2019a offert le don du temps et de l\u2019espace : du temps loin du travail, loin des corv\u00e9es de la vie quotidienne, et m\u00eame loin de la nourriture. Une fois que l\u2019on a approch\u00e9 la mort de pr\u00e8s, les priorit\u00e9s et joies<\/a> deviennent limpides et le fait de travailler pour avoir des abdos muscl\u00e9s n\u2019en faisait pas partie. C\u2019\u00e9tait une prise de conscience lib\u00e9ratrice.<\/p>\n

Ce n\u2019est pas seulement mon bref contact avec la mort qui a catalys\u00e9 une nouvelle et r\u00e9volutionnaire relation \u00e0 mes abdos. Avant \u00e7a, je m\u2019accrochais doucement au mouvement du bien-\u00eatre comme \u00e0 une bou\u00e9e de sauvetage, inspir\u00e9e par l\u2019id\u00e9e de body neutrality<\/a>, et je me donnais l\u2019autorisation en observant des actes d\u2019amour-propre, de gens qui prenaient soin d\u2019eux, sur les r\u00e9seaux sociaux. Le repos, la douceur, le fait d\u2019\u00eatre doux, tout \u00e7a \u00e9tait plus qu\u2019autoris\u00e9. C\u2019\u00e9tait, et c\u2019est encore, encourag\u00e9 comme un moyen de cultiver le pouvoir f\u00e9minin. Ce que \u00e7a signifie de s\u2019identifier comme femme sur cette plan\u00e8te a chang\u00e9 \u00e0 tous les niveaux, et requiert une certaine douceur qui ne peut venir que du fait d\u2019avoir trouv\u00e9 son propre centre.<\/p>\n

Et c\u2019est un mouvement qui a commenc\u00e9 dans le bien-\u00eatre. Particuli\u00e8rement dans le sport o\u00f9 nous avons vu s\u2019\u00e9loigner les cours intenses, masculins fa\u00e7on boot-camp qui promeuvent, vous l\u2019aurez compris, les abdos fermes. A la place, des styles de sport et d\u2019enseignement qui impliquent l\u2019esprit, le corps, la respiration et parfois m\u00eame l\u2019\u00e2me \u00e0 travers le pilates<\/a>, les exercices de respiration<\/a>, la m\u00e9ditation<\/a> et le mouvement fond\u00e9 sur la gu\u00e9rison encouragent une force douce. Se recentrer est un acte rebelle et c\u2019est exactement le travail qui m\u2019a le plus aid\u00e9e \u00e0 gu\u00e9rir.<\/p>\n

Nous souffrons peut-\u00eatre d\u2019un burn-out \u00e0 cause de cette industrie de l\u2019attention, peut-\u00eatre que la plupart d\u2019entre nous n\u2019ont pas un corps fait pour \u00eatre super sportif, peut-\u00eatre que le fait d\u2019avoir \u00e0 lire les journaux nous impose de nous confronter \u00e0 cet espace primitif, les abdos. Avez-vous d\u00e9j\u00e0 fait cette exp\u00e9rience ? Quel type de changements avez-vous observ\u00e9s \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur de vous-m\u00eame en lien avec les changements de \u201cl\u2019industrie du bien-\u00eatre\u201d ? Le fait de bouger et de respirer par le ventre est g\u00e9n\u00e9rateur, cr\u00e9atif, et plein de ressources – et c\u2019est ce que toutes les souffrances, personnelle et plan\u00e9taire, nous r\u00e9clament.
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D\u00e9sol\u00e9, cet article est seulement disponible en Anglais Am\u00e9ricain.<\/p>\n","protected":false},"author":42,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[8,1382],"tags":[4455,4471,7251,6763,5636,7252,6137,467,910,6353,7253,5658],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/282019"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/42"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=282019"}],"version-history":[{"count":3,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/282019\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":282025,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/282019\/revisions\/282025"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=282019"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=282019"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=282019"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}