Petite, j\u2019adorais les tresses<\/a>. Brandy \u00e9tait mon ic\u00f4ne mode absolue. Elles me permettaient de nager et de faire du sport sans me pr\u00e9occuper de mes cheveux. Malgr\u00e9 tout, cela ne me d\u00e9rangeait pas de passer du temps chez le coiffeur. Ma m\u00e8re \u00e9tant h\u00f4tesse de l\u2019air et les capacit\u00e9s de coiffage de mon p\u00e8re \u00e9tant limit\u00e9es, je me faisais d\u00e9friser chimiquement les cheveux r\u00e9guli\u00e8rement. Au lyc\u00e9e, je passais des heures avec ma coiffeuse, appel\u00e9e Lynette, qui, en gros, me gardait otage en me faisant passer du s\u00e9chage au lavage de cheveux, puis en recommen\u00e7ant. De mani\u00e8re surprenante, elle m\u2019a encourag\u00e9e \u00e0 garder mes cheveux naturels avant que \u00e7a ne soit \u201ccool\u201d. Elle me lissait les cheveux [note de l\u2019\u00e9diteur : avec une technique de lissage consistant \u00e0 utiliser un peigne chaud et un r\u00e9chaud, avant que les lisseurs ne deviennent \u00e0 la mode] toutes les deux semaines ce qui impliquait de les attacher le soir, de mettre un bonnet de douche et de bouger le moins possible pour faire en sorte que mes racines ne reviennent pas \u00e0 leur \u00e9tat naturel.<\/p>\n
Quand j\u2019ai d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 \u00e0 New York<\/a>, les probl\u00e8mes ont commenc\u00e9. Ici, si vous \u00e9tiez \u201cnaturelle\u201d, vous portiez vos cheveux en afro<\/a>, et si vous aviez les cheveux lisses, vous les aviez vraisemblablement fait d\u00e9friser chimiquement. Puisque j\u2019avais un salaire d\u2019assistante et que je vivais avec ma cousine \u00e0 Staten Island, c\u2019\u00e9tait difficile de trouver un coiffeur avec une bonne r\u00e9putation donc j\u2019ai d\u00fb faire tous les sacrifices que je pouvais et la sant\u00e9 de mes cheveux en a \u00e9videmment pris un coup. D\u00e8s que je pouvais faire le trajet, j\u2019allais dans les salons de coiffures dominicains de Harlem et du Bronx pour me faire des brushings qui me permettaient de tenir. Mais les s\u00e9chages trop chauds et les brosses rondes trop agressives n\u2019ont rien arrang\u00e9.<\/p>\n
Cela a bien s\u00fbr influenc\u00e9 ma d\u00e9cision de passer \u00e0 la vraie coupe courte, que j\u2019ai d\u00e9crit pour Teen Vogue<\/a>. J\u2019avais l\u2019impression qu\u2019entre l\u2019argent que je d\u00e9pensais et les exp\u00e9riences que je ratais (comme, euh, le sport), cela ne valait peut-\u00eatre pas la peine d\u2019avoir une longue chevelure ? Je voulais le d\u00e9couvrir alors j\u2019ai pris ma journ\u00e9e et j\u2019ai laiss\u00e9 Giselle Modeste tout couper. Est-ce que je me suis sentie libre ? Oui ! Est-ce qu\u2019il \u00e9tait facile au d\u00e9but de maintenir ma nouvelle coupe courte de mani\u00e8re naturelle ? Non, certainement pas, et j\u2019ai recommenc\u00e9 le d\u00e9frisage chimique (avec une nouvelle coiffeuse g\u00e9niale, Leona Wilson qui poss\u00e8de LW Salon<\/a>) quelques mois plus tard. Elle m\u2019a aid\u00e9e \u00e0 faire pousser ma coupe gar\u00e7onne tr\u00e8s courte fa\u00e7on Halle Berry en un carr\u00e9 chic avec un balayage. Mais sur les conseils de mon guide financier, il fallait que je r\u00e9duise certaines d\u00e9penses et malheureusement, les visites co\u00fbteuses chez le coiffeur n\u2019ont pas pass\u00e9 la barre.<\/p>\n