Quand je re\u00e7ois un email de Sarah, j\u2019arr\u00eate imm\u00e9diatement ce que j\u2019\u00e9tais en train de faire et je me rue dessus pour l\u2019ouvrir, pour voir la p\u00e9pite qui m\u2019attend \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur. Elle est p\u00e9tillante, pr\u00e9coce et elle est hyper cal\u00e9e en beaut\u00e9. En ce moment, elle est sur la route et m\u00e8ne une vie de nomade<\/a> freelance avec son compagnon. Elle m\u2019a \u00e9crit depuis un nombre incalculable d\u2019airbnbs, et m\u00eame depuis un bus de nuit. Ils sont partis avec un itin\u00e9raire assez vague en t\u00eate et sont all\u00e9s l\u00e0 o\u00f9 le vent (ou d\u2019autres amis voyageurs) les menait. Parmi les plus beaux endroits de leur p\u00e9riple : Singapour, Londres (pour acheter une voiture), le Portugal, l\u2019Italie (pour laisser la voiture dans un parking longue dur\u00e9e), le Vietnam (pour refaire leurs visas), la Tha\u00eflande, San Francisco, l\u2019Inde (o\u00f9 ils ont s\u00e9journ\u00e9 dans un ashram), la Croatie (pour retrouver des amis), Berlin (pour le mariage d\u2019un ami), Oz (pour le mariage d\u2019un autre ami), et retour \u00e0 Londres pour voir la famille et vendre la voiture. Au cours de ces aventures nomades, Sarah a d\u00fb adapter ses rituels beaut\u00e9 et bien-\u00eatre. Je lui laisse la parole\u2026 <\/p>\n
Je suis ce qu\u2019on appelle commun\u00e9ment une fille \u00e9quilibr\u00e9e. Sur qui on peut compter. L\u2019\u00e9quivalent f\u00e9minin d\u2019une Volvo. Je suis Capricorne donc j\u2019imagine que c\u2019est dans mes g\u00e8nes. J\u2019ai travaill\u00e9 pour des magazines pendant 15 ans, dont 7 en tant que Beauty Editor (et plus r\u00e9cemment en tant que Beauty Director pour le Marie-Claire australien). Je ne suis pas du genre \u00e0 improviser, ce qui, \u00e0 mon grand d\u00e9sespoir, n\u2019est pas tr\u00e8s chromosomiquement Y. Alors quand, \u00e0 35 ans, j\u2019ai annonc\u00e9 \u00e0 mes amis que je quittais et mon job et le pays, avec un aller simple pour \u00ab ailleurs \u00bb, ils \u00e9taient compl\u00e8tement perdus. O\u00f9 \u00e9tait pass\u00e9e la Volvo qu\u2019ils connaissaient si bien ? Et juste apr\u00e8s, ils voulaient savoir si j\u2019emportais mon s\u00e8che-cheveux Dyson avec moi (\u00e9videmment).<\/p>\n
Pas de v\u00e9ritable d\u00e9clencheur \u00e0 cette envie de quitter les rivages \u00e9tincelants de Sydney. J\u2019avais tout ce qu\u2019il me fallait : un artiste pour mes sourcils, un coloriste de r\u00eave et un barista qui me pr\u00e9parait un caf\u00e9 si bon qu\u2019\u00e0 un moment je me suis demand\u00e9 si j\u2019allais pas l\u2019emmener avec moi (\u00e0 la place, j\u2019ai opt\u00e9 pour du spray texturant sec de chez Oribe, format XXL, parce que bon, quand m\u00eame, j\u2019ai mes priorit\u00e9s). Mais je sentais bien que j\u2019aurais pu continuer comme \u00e7a pendant encore 15 ans sans que rien ne change.<\/p>\n
Alors quand mon copain a propos\u00e9 qu\u2019on parte voyager de fa\u00e7on semi-permanente, j\u2019ai dit oui, m\u00eame si l\u2019id\u00e9e me p\u00e9trifiait (Verseau et Poisson de mon th\u00e8me astral, je ne vous remercie pas pour cette folie). L\u2019id\u00e9e, \u00e7a n\u2019\u00e9tait pas de prendre de longues vacances mais plut\u00f4t de voir si on pouvait vivre diff\u00e9remment. On voulait continuer \u00e0 travailler (j\u2019avais quand m\u00eame une addiction au caf\u00e9 \u00e0 faire tenir) mais plus dans un bureau\u2026 et vivre quelques aventures aussi, si jamais elles se pr\u00e9sentaient \u00e0 nous. Un an et demi et 14 pays plus tard, on n\u2019a toujours aucun plan mais on a appris deux ou trois choses :<\/p>\n
1. Le rouge, c\u2019est la vie.<\/strong><\/em>
\nQuand tu voyages, il y a des moments o\u00f9 tu as l\u2019impression d\u2019\u00eatre une star \u2013 g\u00e9n\u00e9ralement quelque part entre le 4\u00e8me et le 5\u00e8me Spritz. Et puis tous les autres, o\u00f9 tu es juste tremp\u00e9e de sueur, option pores bouch\u00e9s int\u00e9gr\u00e9e, aussi attirante qu\u2019un vieux chewing-gum sur le sol du m\u00e9tro. Pour tous ces moments-l\u00e0, il y a\u2026 le rouge \u00e0 l\u00e8vres<\/a>. Dans mon ancienne vie de Beauty Editor, j\u2019avais la l\u00e8vre \u00e9tincelante tous les jours \u2013 c\u2019\u00e9tait un peu ma signature. \u00c9videmment, je n\u2019ai pas pu emporter tous mes rouges \u00e0 l\u00e8vres avec moi (\u00e7a aurait \u00e9t\u00e9 juste ridicule et excessif) alors j\u2019ai choisi trois rouges tr\u00e8s classiques. Un rouge-orang\u00e9 pour la journ\u00e9e, un rouge-bleut\u00e9 pour le soir et un rouge mat, juste pour le plaisir. Et vous savez quoi ? Je les ai tous utilis\u00e9s jusqu\u2019au bout du tube. Quand mes racines sont un peu trop apparentes, \u00e7a peut facilement passer pour un (mauvais) balayage, et quand je dois porter les m\u00eames robes (une noire, une grise) encore et encore, c\u2019est la seule chose qui me donne l\u2019impression d\u2019\u00eatre un peu \u00e9l\u00e9gante, un peu \u00ab moi \u00bb. Ou au moins, qui m\u2019emp\u00eache de ressembler \u00e0 une clocharde, et rien que pour \u00e7a, c\u2019est positif.<\/p>\n
2. Se m\u00e9nager un temps pour soi et soi seul, c\u2019est essentiel.<\/strong><\/em>
\nJe voudrais tout d\u2019abord pr\u00e9ciser que j\u2019aime \u00e9norm\u00e9ment mon copain. Il est brillant et dr\u00f4le et je pourrais ajouter encore plein d\u2019autres adjectifs hyper charmants. Mais il n\u2019est pas tout pour moi, juste la partie amoureuse de ma vie. Avant cette aventure, mes semaines \u00e9taient rythm\u00e9es par ma vie professionnelle, mes amis et mes soins visage, ce qui veut dire qu\u2019avec mon copain, on se voyait quelques heures chaque nuit, les week-ends et pour les indispensables soir\u00e9es Game of Thrones. Et du jour au lendemain, on n\u2019a plus pass\u00e9 un seul moment l\u2019un sans l\u2019autre. On travaillait ensemble. On voyageait ensemble. On se faisait des masques visage ensemble. L\u2019intimit\u00e9 \u00e9tait totale. Tr\u00e8s vite j\u2019ai r\u00e9alis\u00e9 que j\u2019avais besoin d\u2019un moment \u00e0 moi, rien qu\u2019\u00e0 moi \u2013 c\u2019est le yoga<\/a> qui m\u2019a offert cet espace. M\u00eame si je ne disposais pas d\u2019un espace physique pour \u00eatre seule, j\u2019ai r\u00e9ussi \u00e0 me cr\u00e9er un espace mental pour me mettre \u00e0 l\u2019\u00e9cart du chaos ambiant. Sur mon tapis, j\u2019ai senti que je pouvais enfin expirer correctement, comme si j\u2019avais retenu ma respiration tout ce temps sans m\u2019en rendre compte. Et puis, quand tu te tapes 24h non-stop d\u2019avion (le \u00ab super \u00bb bonus quand tu vis en Australie), le yoga, c\u2019est comme une grosse bouff\u00e9e d\u2019air pur pour le corps et l\u2019esprit. \u00c7a m\u2019a calm\u00e9e, \u00e7a m\u2019a ancr\u00e9e et \u00e7a a probablement permis \u00e0 ma relation de durer. Je me suis souvenue \u00e0 quel point c\u2019\u00e9tait important d\u2019avoir, au sein d\u2019une relation, ses propres centres d\u2019int\u00e9r\u00eat, un truc sur lequel on pourra toujours compter. Mais quand ta vie est moins remplie, c\u2019est quelque chose qu\u2019on peut facilement perdre de vue.<\/p>\n
4. Ne jamais laisser le hasard vous choisir un coiffeur.<\/strong><\/em>
\nJe suis compl\u00e8tement accro \u00e0 mon coloriste<\/a>, Richi. C\u2019est la premi\u00e8re personne que j\u2019appelle quand je rentre \u00e0 la maison (pardon maman). Mais niveau coiffeur, je ne suis pas fid\u00e8le. Certainement parce que je n\u2019ai jamais vraiment eu de coupe, ou alors quand j’ai envie d’un peu de folie, une frange. C\u2019est dans cet \u00e9tat d\u2019esprit un peu d\u00e9sinvolte que j\u2019ai d\u00e9cid\u00e9 un jour, \u00e0 Berlin, de me faire couper les cheveux. J\u2019ai choisi un salon en me basant de fa\u00e7on tr\u00e8s scientifique sur les produits pr\u00e9sent\u00e9s en vitrine (pour ma d\u00e9fense, c\u2019\u00e9tait des produits de chez Opalex, que j\u2019adore). Et puis je me disais que c\u2019\u00e9tait juste une coupe, alors qu\u2019est-ce qui pouvait bien m\u2019arriver ? La grosse idiote. J\u2019ai donn\u00e9 mes instructions au coiffeur qui parlait anglais (une coupe sans d\u00e9grad\u00e9) et puis j\u2019ai profit\u00e9 du wifi gratuit. 45 minutes et un brushing plus tard j\u2019ai lev\u00e9 les yeux et\u2026 j\u2019ai constat\u00e9 l\u2019ampleur des d\u00e9g\u00e2ts : un d\u00e9grad\u00e9 de chez d\u00e9grad\u00e9. En bref, j\u2019avais une Rachel, 20 ans trop tard. Je vous \u00e9pargne les larmes et l\u2019hyst\u00e9rie qui ont suivi mais \u00e9videmment, \u00e7a m\u2019a pris 6 mois avant de pouvoir porter mes cheveux autrement qu\u2019en chignon \u00e9chevel\u00e9. \u00c7a m\u2019a vraiment servi de le\u00e7on : Faites des recherches ! Fiez vous aux recommandations ! Ne vous laissez pas happer par YouTube quand quelqu\u2019un tient des ciseaux pr\u00e8s de vos cheveux !<\/p>\n
Si comme nous, vous \u00eates des fans inconditionnels de Sarah, ne manquez pas le lancement de son tout nouveau site, CiaoAmica.com<\/a> !<\/em><\/center><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"