{"id":255405,"date":"2017-07-11T09:28:00","date_gmt":"2017-07-11T13:28:00","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=255405"},"modified":"2017-07-12T09:16:37","modified_gmt":"2017-07-12T13:16:37","slug":"news","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/garance\/diary\/news\/","title":{"rendered":"News"},"content":{"rendered":"

J\u2019avais envie de vous faire un post \u00e0 se plier de rire sur l\u2019utilisation d\u2019Instagram<\/a> pendant l\u2019\u00e9t\u00e9 (je vous jure, \u00e7a aurait \u00e9t\u00e9 dr\u00f4le. Prochaine fois), j\u2019ai plut\u00f4t eu envie de vous donner de vraies nouvelles. <\/p>\n

Et en ouvrant mon Instagram, je suis tomb\u00e9e sur cette citation :<\/p>\n

\u201cL\u2019important, c\u2019est ceci : \u00eatre capable, \u00e0 tout moment, de sacrifier ce que l\u2019on est pour ce que l\u2019on pourrait devenir.\u201d par Maharishi Mahesh Yogi.<\/p>\n

Je ne sais pas vraiment qui il \u00e9tait, Maharishi (apr\u00e8s Googlisation, le gourou des Beatles,entre autres) mais ses mots r\u00e9sonnent vraiment en moi.<\/p>\n

<\/p>\n

C\u2019est tellement g\u00e9nial, et tellement \u00e9trange de chroniquer sa vie. Surtout quand on essaye d\u2019\u00eatre authentique et de ne pas raconter trop de conneries, genre \u201ctout est merveilleux et qu\u2019est-ce qu\u2019on rigole en plus du haut de toute notre minceur !\u201d – qu\u2019on essaye de rester vraie. <\/p>\n

Surtout quand on change en profondeur et que l\u2019on ne se reconnait pas soi-m\u00eame.<\/p>\n

En l\u2019espace de trois ans, sans faire de d\u00e9claration fracassante, en suivant un chemin parfois difficile, j\u2019ai tout doucement quitt\u00e9 les rangs des d\u00e9fil\u00e9s (je n\u2019en pouvais plus), je suis tomb\u00e9e amoureuse<\/a> (yeeesss), essay\u00e9 de faire un enfant (\u00e7a n\u2019a pas march\u00e9), chang\u00e9 de ville<\/a> (enfin!), achet\u00e9 une maison<\/a> (le r\u00eave d\u2019une vie) et, int\u00e9rieurement, entrepris une esp\u00e8ce de r\u00e9volution sur laquelle je peux (j\u2019esp\u00e8re, parce qu\u2019une r\u00e9volution, c\u2019est \u00e9puisant) \u00e0 pr\u00e9sent me retourner.<\/p>\n

C\u2019est \u00e9trange \u00e0 quel point on peut s\u2019enfermer dans une image. Souvent quand on est jeune on dit :\u201cJe veux trouver ma place !\u201d C\u2019est bien. Mais une fois qu\u2019on l\u2019a trouv\u00e9e, on peut vite s\u2019y enfermer. Alors attention \u00e0 ne pas trop trouver votre place. <\/p>\n

Moi, j\u2019\u00e9tais un peu paralys\u00e9e par ma place, je crois.
\nPar ce qu\u2019on attendait de moi – enfin surtout par ce que je croyais qu\u2019on attendait de moi. <\/p>\n

Par exemple, je pensais qu\u2019il fallait que ma loyaut\u00e9 \u00e0 vous, mes lecteurs, soit sans faille. <\/p>\n

Que je continue \u00e0 poster ici, r\u00e9guli\u00e8rement, quoi qu\u2019il arrive dans ma vie. Pendant longtemps, cette r\u00e9gularit\u00e9 a \u00e9t\u00e9 un exercice g\u00e9nial, me poussant \u00e0 d\u00e9passer les limites, ma cr\u00e9ativit\u00e9, ma timidit\u00e9.<\/p>\n

Malade ? Pas grave, on puise au fond de soi pour \u00e9crire. D\u00e9vast\u00e9e par une rupture amoureuse, un probl\u00e8me de sant\u00e9 ? Pas grave, on continue. De la m\u00eame mani\u00e8re que je me suis forc\u00e9e \u00e0 continuer \u00e0 aller aux d\u00e9fil\u00e9s bien apr\u00e8s en avoir eu ras le bol. Ou souvent rest\u00e9e dans des relations bien apr\u00e8s leur date de p\u00e9remption. <\/p>\n

Je pense qu\u2019il y avait en moi une telle envie d\u2019\u00eatre une fille bien, une bonne \u00e9l\u00e8ve, une telle envie de me montrer \u00e0 la hauteur de ce succ\u00e8s que j\u2019avais rencontr\u00e9, que j\u2019avais perdu le fil de ce que je voulais vraiment, de ce qui me rendait heureuse.<\/p>\n

\u00c7a s\u2019est traduit par des tas de choses. Un mal-\u00eatre sourd, que je n\u2019arrivais pas \u00e0 comprendre, des amiti\u00e9s bancales, des choix de vie pas g\u00e9niaux, une prise de poids inconfortable, un discours int\u00e9rieur plein de haine envers moi-m\u00eame\u2026 La liste est infinie. Pendant longtemps j\u2019essayais de prendre soin des sympt\u00f4mes (Allez, on fait du sport, allez, on rencontre encore plus de gens, allez, on rajoute une dose de travail) sans m\u2019attaquer \u00e0 la racine du probl\u00e8me.<\/p>\n

\u00c0 un moment, j\u2019en \u00e9tais arriv\u00e9e \u00e0 un point o\u00f9 j\u2019avais tellement livr\u00e9 ma vie \u00e0 cette id\u00e9e de faire les choses \u201ccomme il faut\u201d que je n\u2019arrivais plus \u00e0 prendre une d\u00e9cision par moi-m\u00eame. <\/p>\n

J\u2019ai envie de vous en parler, car je trouve que c\u2019est une chose qui arrive souvent aux femmes.<\/p>\n

On a une capacit\u00e9 \u00e0 repousser nos limites et \u00e0 s\u2019oublier qui est merveilleuse tout autant qu\u2019elle est toxique.<\/p>\n

\u00c7a peut aller tr\u00e8s loin, et \u00e7a peut rendre incroyablement malheureux.
\nAlors que la v\u00e9rit\u00e9, c\u2019est qu\u2019aujourd\u2019hui chaque personne aura plus d\u2019une vie.
\nIl faut red\u00e9finir ces id\u00e9es de place, de trajectoires, de carri\u00e8res. Se donner la possibilit\u00e9 d\u2019accueillir les moments de vide.<\/p>\n

Et il ne faut pas h\u00e9siter \u00e0 laisser s\u2019effacer celle que l\u2019on \u00e9tait pour faire place \u00e0 celle que l\u2019on pourrait devenir.<\/p>\n

Il faut aussi d\u00e9mystifier la \u201cr\u00e9ussite\u201d, je vous l\u2019ai d\u00e9j\u00e0 dit, rien ne m\u2019\u00e9nerve plus que le mod\u00e8le qui est pr\u00e9sent\u00e9 aux femmes en ce moment, et qui sous couvert de \u201cnous r\u00e9aliser\u201d nous pousse \u00e0 non seulement \u00eatre une femme enti\u00e8rement photog\u00e9nique (des pieds \u00e0 la t\u00eate en passant par notre maison et nos vacances, avec les m\u00e9dias sociaux, plus rien ne nous appartient vraiment) mais aussi une m\u00e8re de famille vertueuse, un parangon de sant\u00e9 et aussi, bien s\u00fbr, d\u2019avoir une carri\u00e8re absolument fascinante. Le tout en \u00e9tant politiquement correcte, f\u00e9ministe, et philanthrope. <\/p>\n

Pour moi aujourd\u2019hui, se plier \u00e0 ces crit\u00e8res, c\u2019est le contraire absolu de la r\u00e9ussite.
\nAvoir une vie parfaite, c\u2019est un travail \u00e9puisant et souvent solitaire.<\/p>\n

Se d\u00e9tendre et suivre ce qui nous fait plaisir en revanche, \u00e7a c\u2019est le d\u00e9but de quelque chose d\u2019int\u00e9ressant. <\/p>\n

Se connecter \u00e0 ses vraies envies est super clich\u00e9, et c\u2019est tr\u00e8s \u00e9nervant parce que c\u2019est peut-\u00eatre la chose la plus difficile \u00e0 faire quand on a toujours \u00e9t\u00e9 \u00e9duqu\u00e9e pour faire plaisir aux autres, \u00e0 ses parents, \u00e0 ses amis, \u00e0 ses amoureux et \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9.
\nMais \u00e7a vaut le coup de s\u2019y pencher, tout doucement.<\/p>\n

(C\u2019est d\u2019ailleurs l\u2019une des raisons pour lesquelles j\u2019ai ador\u00e9 le film de Guillaume Canet, Rock\u2019n Roll<\/a>, il est sur Itunes si vous l\u2019avez rat\u00e9.)<\/p>\n

Alors parfois, c\u2019est important de sortir un peu de nos \u201cplaces\u201d. De ne pas faire ce que l\u2019on attend de nous. De surprendre, de d\u00e9cevoir, de rompre, de se planter, de vivre sa vie.<\/p>\n

Oh, et avant de finir, je voulais aussi vous dire : quoi que l\u2019on fasse, que l\u2019on soit en accord avec soi-m\u00eame, ou pas, il n\u2019y a jamais un moment o\u00f9 l\u2019on est \u201carriv\u00e9\u201d, o\u00f9 l\u2019on se \u201cpose\u201d ou o\u00f9 l\u2019on est \u201cparfaitement heureux\u201d. La vie, c\u2019est plus que des clich\u00e9s, la vie c\u2019est un voyage. <\/p>\n

\u2014\u2014\u2014<\/p>\n

Bon. Je ne rentrerai pas dans les d\u00e9tails de ma vie priv\u00e9e aujourd\u2019hui (mais je le ferai assez vite), j\u2019avais juste envie de vous donner de vraies nouvelles, puisque vous m\u2019en demandez depuis longtemps. Merci de votre int\u00e9r\u00eat d\u2019ailleurs, \u00e7a me fait chaud au coeur.<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

D\u00e9sol\u00e9, cet article est seulement disponible en Anglais Am\u00e9ricain.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[475,5025],"tags":[2621,892],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/255405"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=255405"}],"version-history":[{"count":4,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/255405\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":255410,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/255405\/revisions\/255410"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=255405"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=255405"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=255405"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}