{"id":252845,"date":"2017-05-16T09:20:42","date_gmt":"2017-05-16T13:20:42","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=252845"},"modified":"2017-05-16T14:01:49","modified_gmt":"2017-05-16T18:01:49","slug":"nip-slip","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/beauty\/nip-slip\/","title":{"rendered":"Nip Slip"},"content":{"rendered":"
Je suis parisienne<\/a> de naissance et new-yorkaise<\/a> aguerrie, et si ces deux villes partagent \u00e9norm\u00e9ment de points communs, il y a quelques points de divergence, \u00e0 mon humble avis, comme sur la question des seins<\/a>. En gros, je suis un peu partag\u00e9e sur le sujet\u2026, et notamment sur le fait de les montrer\u2026 en public.<\/p>\n <\/p>\n Enfant, j\u2019ai vu ma m\u00e8re exposer ses t\u00e9tons plus de fois que je n\u2019ai de doigts\u2026 (pardon maman de te faire \u00e7a juste apr\u00e8s la f\u00eate des M\u00e8res<\/a>). Et je ne parle pas de l\u2019\u00e9poque o\u00f9 elle m\u2019allaitait. En fait, ma m\u00e8re, comme beaucoup de Fran\u00e7aises dans les ann\u00e9es 80 et 90, faisait du topless \u00e0 la plage. \u00c7a ne me pr\u00e9occupait pas trop, et personne autour de moi n\u2019avait l\u2019air de s\u2019en soucier non plus. C\u2019\u00e9tait juste normal.<\/p>\n Passons \u00e0 mon adolescence, \u00e0 New York. A l\u2019\u00e9poque, pour moi, les seins \u00e9taient hyper connot\u00e9s sexuellement\u2026 et les miens tardaient \u00e0 sortir. A la seule pens\u00e9e qu\u2019on puisse voir l\u2019ombre d\u2019une de mes ar\u00e9oles, j\u2019\u00e9tais terrifi\u00e9e. Donc comme beaucoup de femmes, je me donnais \u00e9norm\u00e9ment de mal pour cacher mes t\u00e9tons, hors moments d\u2019intimit\u00e9. J\u2019ai test\u00e9 ces abominables petits patchs qu\u2019on glisse sous les robes dos-nu pour cacher la forme du t\u00e9ton. Je me suis battue contre vents et mar\u00e9e, bien d\u00e9termin\u00e9e \u00e0 ne pas les exposer. Il existe toute une ligne de produits, une industrie enti\u00e8re qui se targue de vouloir nous aider \u00e0 cacher nos seins\u2026 Et d\u2019ailleurs, si j\u2019y pense, \u00e7a fait un moment que je n\u2019ai pas vu ma m\u00e8re exposer les siens librement\u2026<\/p>\n Les signaux en la mati\u00e8re ont toujours \u00e9t\u00e9 contradictoires\u2026 Il y avait d\u2019un c\u00f4t\u00e9 ces femmes lib\u00e9r\u00e9es qui n\u2019h\u00e9sitaient pas \u00e0 montrer les leurs, en photo, sur des \u0153uvres d\u2019art ou en signe de protestation, et je les admirais. Et puis il y a eu tous ces \u00ab couacs de seins \u00bb comme le jour o\u00f9 le t\u00e9ton de Janet Jackson s\u2019\u00e9chappa malencontreusement de sa robe en plein jour, \u00e0 une heure o\u00f9 TOUTES LES FAMILLES regardaient des hommes se jeter les uns sur les autres<\/strike> le Super Bowl. Et \u2013 \u00f4 mon Dieu -, ce bout de sein a fait le tour du monde, ce fut le scandale ultime, la manifestation la plus criante du \u00ab deux poids, deux mesures \u00bb. C\u2019est cette pol\u00e9mique qui m\u2019a sans doute encourag\u00e9e \u00e0 m\u2019interroger sur mes propres convictions. Pourquoi mon sein est-il insultant ? Qu\u2019a-t-il donc bien pu faire ? Dans nombre d\u2019Etats am\u00e9ricains, s\u2019afficher topless est ill\u00e9gal, et sur Instagram<\/a>, une photo d\u2019ar\u00e9ole (de femme seulement !) est le moyen le plus s\u00fbr de perdre son compte.<\/p>\n