{"id":251634,"date":"2017-04-26T09:00:31","date_gmt":"2017-04-26T13:00:31","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=251634"},"modified":"2017-05-14T13:52:47","modified_gmt":"2017-05-14T17:52:47","slug":"the-end-of-an-era","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/lifestyle\/the-end-of-an-era\/","title":{"rendered":"The End of an Era"},"content":{"rendered":"
Demandez \u00e0 n\u2019importe qui autour de vous, tout le monde a une histoire avec American Apparel<\/a>. Une histoire qui commence par une pi\u00e8ce qu\u2019on y a achet\u00e9e et qui nous rappelle un souvenir\u2026<\/p>\n <\/p>\n Le lycra fluo Halloween<\/a> 2002 d\u2019un d\u00e9guisement Glam Rock 80s dans lequel on a travers\u00e9 tout le Lower Manhattan le lendemain matin (m\u00eame pas peur ! ce n\u2019est pas de moi qu\u2019il s\u2019agit, je respecte son anonymat). <\/p>\n Ou bien le combo mini-pull blanc\/ hoodie sans manches port\u00e9 \u00e0 une rave de Bushwick, revenu teint\u00e9 de taches fluo et de poussi\u00e8re de paillettes (\u00e7a, c\u2019est peut-\u00eatre moi). <\/p>\n Ou encore le body qui allait tellement bien avec ce jean<\/a> (hyper moulant) qu\u2019on mettait toujours pour une deuxi\u00e8me date, quand on voulait donner l\u2019impression de ne pas trop en faire, mais un peu quand m\u00eame (comme toutes les filles autour de moi quand j\u2019avais la vingtaine). <\/p>\n Mais c\u2019est peut-\u00eatre aussi ce t-shirt<\/a> col V parfaitement coup\u00e9 qu\u2019on avait dans six coloris diff\u00e9rents et avec lequel on traversait l\u2019\u00e9t\u00e9 (comme mon fianc\u00e9, Kris, un adepte d\u2019American Apparel depuis la fin des ann\u00e9es 90. Je le trouve tellement beau dans ces t-shirts) \u2026 <\/p>\n Avec la fermeture de cette marque mythique, on prend conscience de la fin d\u2019une \u00e9poque\u2026. Et on dit adieu \u00e0 pan de l\u2019histoire de la mode am\u00e9ricaine\u2026 et en m\u00eame temps, on peut r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 ce que \u00e7a signifie pour l\u2019avenir de la mode<\/a> et du retail.<\/p>\n Ce que Dov Charney a cr\u00e9\u00e9 \u00e0 la fin des ann\u00e9es 80, ce n\u2019est pas rien (si l\u2019on oublie une seconde le c\u00f4t\u00e9 sordide de l\u2019affaire). Il a d\u00e9velopp\u00e9 une marque tentaculaire qui a connu un immense succ\u00e8s pendant des d\u00e9cennies, mais il a aussi lanc\u00e9 un courant stylistique. American Apparel, \u00e7a a \u00e9t\u00e9 la premi\u00e8re marque \u00e0 proposer des basiques dans \u00e0 peu pr\u00e8s toutes les couleurs possibles\u2026 sans jamais \u00eatre ennuyeuse. Et ce n\u2019\u00e9tait que le d\u00e9but\u2026 Leurs campagnes de pub fortement connot\u00e9es (parfois), toujours sexy, ont fait du hipster un personnage mainstream et contribu\u00e9 \u00e0 faire accepter l\u2019id\u00e9e de mannequins aux formes g\u00e9n\u00e9reuses. Mais revenons sur l\u2019aspect sordide\u2026 on ne peut passer sous silence les accusations de harc\u00e8lement sexuel qui ont pes\u00e9 sur le fondateur au moment de son licenciement, elles entacheront \u00e9videmment \u00e0 jamais le souvenir de la marque\u2026<\/p>\n Dans un autre registre, il y avait aussi les messages transmis par la marque\u2026 Ils ont \u00e9t\u00e9 les premiers \u00e0 privil\u00e9gier la transparence dans la mode, une tendance qui s\u2019est g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e depuis. Charney s\u2019est assur\u00e9 que le message \u00ab Made in Los Angeles \u00bb \u00e9tait au c\u0153ur de tout ce que la marque faisait\u2026 des communiqu\u00e9s de presse aux panneaux publicitaires sur Sunset Boulevard. Renvoyer l\u2019image d\u2019une mode locale\u2026 d\u00e9sormais tout le monde savait o\u00f9 avait \u00e9t\u00e9 fabriqu\u00e9 son top fluo ! La marque qui se voyait comme une \u00ab r\u00e9volution industrielle \u00bb a aussi d\u00e9fendu des causes, avec la campagne \u201cLegalize LA\u201d pour soutenir la r\u00e9forme de l\u2019immigration ou \u201cLegalize gay\u201d pour soutenir le mariage pour tous.<\/p>\n