Que faisaient vos parents ?<\/strong>
\nErin : Avocats, tous les deux. Et je voulais devenir avocat en droit de l’environnement.<\/p>\nMelody : Mon p\u00e8re travaille dans les services financiers, et ma m\u00e8re \u00e9tait m\u00e8re au foyer.<\/p>\n
Que r\u00eaviez-vous de faire plus tard quand vous \u00e9tiez petites ?<\/strong>
\nMelody : J’ai toujours eu une imagination d\u00e9bordante. Je me souviens que je jouais \u00e0 la ma\u00eetresse dans le sous-sol chez mes parents. Je vouais un vrai culte \u00e0 ma ma\u00eetresse de CE2 et je voulais \u00eatre ma\u00eetresse d’\u00e9cole, comme elle. Je crois que c’est en partie parce que j’aime tout contr\u00f4ler, et que je suis un peu autoritaire. Donc j’adorais \u00e7a. C’est l’un de mes plus anciens souvenirs. On pouvait passer des heures \u00e0 jouer \u00e0 \u00e7a dans le sous-sol.
\nErin : Tu n’\u00e9tais pas autoritaire. C’\u00e9tait juste une impression !
\nMelody : Oui. [rires]<\/p>\nQuand avez-vous d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 \u00e0 New York ?<\/strong>
\nMelody : Je viens r\u00e9guli\u00e8rement \u00e0 New York depuis que je suis toute petite, j’ai de la famille qui vit ici et aussi les meilleurs amis de mes parents. Je suis all\u00e9e \u00e0 New York bien plus souvent qu’\u00e0 Boston.
\nJe suis all\u00e9e \u00e0 la fac dans le Sud du Connecticut, et j’ai fait un stage \u00e0 New York pendant mes \u00e9tudes, donc j’avais d\u00e9j\u00e0 un peu appr\u00e9hend\u00e9 la ville. Et je me suis install\u00e9e ici deux semaines apr\u00e8s avoir fini mes \u00e9tudes.
\nErin : Je me suis install\u00e9e \u00e0 New York il y a six ans et demi. J’ai \u00e9tudi\u00e9 \u00e0 Boston puis travaill\u00e9 \u00e0 Washington pendant cinq ans et demi.<\/p>\nJ\u2019ai accept\u00e9 ce stage sur un coup de t\u00eate, comme j\u2019avais travaill\u00e9 pour eux pendant mes \u00e9tudes, j\u2019esp\u00e9rais que \u00e7a se transformerait en vrai poste. Et deux semaines apr\u00e8s, c\u2019\u00e9tait le cas ! J\u2019ai pris un gros risque, et \u00e7a a pay\u00e9.<\/p><\/blockquote>\n
Erin, o\u00f9 as-tu \u00e9tudi\u00e9 ? Dans quelle fili\u00e8re ?<\/strong>
\nErin : A Tufts, j’ai un dipl\u00f4me en Etudes environnementales et Affaires internationales.<\/p>\nVous avez fait des stages pendant vos \u00e9tudes ? C’\u00e9tait important pour vous ?<\/strong>
\nMelody : Oui, j’ai fait trois stages pendant mes \u00e9tudes. J’ai travaill\u00e9 pour le Late Night with Conan O’Brien quand c’\u00e9tait encore bas\u00e9 \u00e0 New York. J’ai aussi travaill\u00e9 pour une cha\u00eene d’infos locale. Et j’ai travaill\u00e9 pour le service des relations publiques de mon universit\u00e9, j’ai fait ce stage parce que j’avais du temps libre. J’avais fini une grande partie de mes cours et je croyais que \u00e7a allait \u00eatre hyper ennuyeux, mais j’ai eu une tonne de travail. J’ai d\u00fb \u00e9crire, j’ai d\u00fb comprendre le paysage m\u00e9diatique. J’ai beaucoup appris, m\u00eame si je n’\u00e9tais pas tr\u00e8s emball\u00e9e.<\/p>\nC’est une bonne exp\u00e9rience ! \u00c7a a d\u00fb \u00eatre tr\u00e8s enrichissant.<\/strong>
\nMelody : Oui, au moins \u00e7a aide \u00e0 d\u00e9couvrir ce qu’on ne veut pas faire. J’\u00e9tais persuad\u00e9e que je me destinais \u00e0 la t\u00e9l\u00e9vision, mais j’ai eu beau adorer y travailler, je n’ai jamais senti que c’\u00e9tait fait pour moi. C’\u00e9tait trop superficiel. J’\u00e9tais tout en bas de l’\u00e9chelle, et je savais d\u00e9j\u00e0 que \u00e7a serait le cas pendant encore de nombreuses ann\u00e9es. \u00c7a me tenait \u00e0 c\u0153ur, mais pas au point de subir \u00e7a.<\/p>\nVous avez fini vos \u00e9tudes en m\u00eame temps, quels ont \u00e9t\u00e9 vos premiers jobs en sortant de la fac ?<\/strong>
\nErin : J’ai eu une exp\u00e9rience assez similaire \u2013 j’ai toujours voulu m’installer \u00e0 New York. A Boston, en sortant de la fac, on m’a propos\u00e9 un job et je l’ai refus\u00e9. C’\u00e9tait un poste d’auxiliaire juridique. A la place, j’ai d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 \u00e0 Washington pour travailler pour Oxfam. J’ai accept\u00e9 ce stage sur un coup de t\u00eate, comme j’avais travaill\u00e9 pour eux pendant mes \u00e9tudes, j’esp\u00e9rais que \u00e7a se transformerait en vrai poste. Et deux semaines apr\u00e8s, c’\u00e9tait le cas ! J’ai pris un gros risque, et \u00e7a a pay\u00e9.<\/p>\nTu peux nous en dire un peu plus sur Oxfam ?<\/strong>
\nErin : C’est une organisation de solidarit\u00e9 internationale, fond\u00e9e en Grande-Bretagne\u2026 Un peu comme la Croix-Rouge ici. Ils travaillent sur le terrain et aident les gens \u00e0 sortir de leur condition sociale.
\nDu coup, m\u00eame si j’avais vraiment envie d’aller \u00e0 New York, j’ai pris le risque d’aller \u00e0 Washington. J’ai pris un job en plus de mon stage, mais deux semaines apr\u00e8s, c’est devenu un vrai poste. Ma premi\u00e8re mission, c’\u00e9tait au sommet du G8 pendant les concerts du Live 8 \u2013 j’ai pris l’avion avec Bono !<\/p>\nIncroyable !<\/strong>
\nErin : C’\u00e9tait formidable ce groupe d’activistes. Et puis ensuite, je me suis lanc\u00e9e dans une toute autre carri\u00e8re, j’\u00e9tais loin d’imaginer ce qui m’attendait.<\/p>\nLa fac de droit \u00e9tait toujours d’actualit\u00e9 pour toi \u00e0 ce moment-l\u00e0 ?<\/strong>
\nErin : Oui.<\/p>\nQu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?<\/strong>
\nErin : J’ai travaill\u00e9 \u00e0 Capitol Hill, pour un membre du Congr\u00e8s, et je me suis lanc\u00e9e dans la communication parce que \u00e7a me plaisait vraiment. J’aime \u00e9crire, travailler avec la presse – surtout les journalistes de l’environnement et les journalistes politiques. C’\u00e9tait une exp\u00e9rience tr\u00e8s enrichissante.<\/p>\nEnsuite, j’ai travaill\u00e9 pour le Natural Resources Defense Council, une organisation environnementale tr\u00e8s connue pour ses contentieux. A la fac de droit, on \u00e9tudie tr\u00e8s souvent des dossiers \u00ab\u00a0NRDC vs\u2026\u00a0\u00bb. Les avocats que j’ai rencontr\u00e9s auraient \u00e9t\u00e9 capables de travailler dix ans pour changer ne serait-ce qu’une ligne du Clean Air Act [loi environnementale]. Je n’avais pas \u00e7a en moi. Je suis tr\u00e8s impatiente, et c’est super dans le job que je fais maintenant, parce que je peux publier un article quand je veux, au plus pr\u00e8s de l’actualit\u00e9, et avec un peu de chance, changer la fa\u00e7on dont les gens per\u00e7oivent un probl\u00e8me environnemental ou une marque qui fait quelque chose de diff\u00e9rent. C’est pour \u00e7a que je ne suis pas all\u00e9e en fac de droit.<\/p>\n
Avant, il y avait vraiment des pr\u00e9jug\u00e9s sur les gens qui militaient pour ces causes. \u00c7a a quasiment disparu.<\/p><\/blockquote>\n
D’o\u00f9 vient votre int\u00e9r\u00eat pour le d\u00e9veloppement durable et l’environnement ?<\/strong>
\nMelody : \u00c7a remonte \u00e0 l’enfance, mes parents m’ont toujours encourag\u00e9e \u00e0 donner et \u00e0 m’investir pour des causes. Je me suis toujours impliqu\u00e9e dans la vie de la communaut\u00e9. Et plus largement, dans le domaine social \u2013 j’ai travaill\u00e9 chez Ronald McDonald House, dans les refuges pour sans-abris. A la fac, j’ai particip\u00e9 \u00e0 un programme p\u00e9ri-scolaire pour les enfants touch\u00e9s par le VIH et le SIDA. J’ai fait du volontariat \u00e0 l’\u00e9tranger. \u00c7a a toujours fait partie int\u00e9grante de ma personnalit\u00e9.
\nA l’\u00e9poque o\u00f9 on \u00e9tait au lyc\u00e9e et \u00e0 la fac, il n’y avait pas autant de jobs que maintenant, o\u00f9 l’impact social et le d\u00e9veloppement durable sont inscrits dans l’ADN des entreprises, parce qu’ils doivent l’\u00eatre, parce que maintenant les gens attendent \u00e7a des marques qu’ils aiment. A l’\u00e9poque, soit tu travaillais pour une ONG ou une organisation non lucrative, soit tu travaillais pour une entreprise. Mais si tu t’int\u00e9ressaiss \u00e0 ces choses-l\u00e0, tu devais trouver un moyen de faire \u00e7a seul, sur ton temps personnel. Une des choses qui nous a pouss\u00e9es \u00e0 cr\u00e9er No.29, c’\u00e9tait notre passion commune pour le d\u00e9veloppement durable, l’impact social, et on savait qu’il y avait de multiples fa\u00e7ons d’associer \u00e7a \u00e0 notre amour des m\u00e9dias et au travail avec les journalistes.
\nErin : Et \u00e0 l’art, au design.
\nMelody : Oui, l’art, le design, et r\u00e9unir tout \u00e7a au sein d’une m\u00eame entreprise.
\nErin : Et puis j’ai grandi \u00e0 la Nouvelle-Orl\u00e9ans, donc je suis pr\u00e9occup\u00e9e par le r\u00e9chauffement climatique depuis que j’ai neuf ans. [rires<\/em>]<\/p>\nOh ? Comment as-tu d\u00e9couvert \u00e7a ?<\/strong>
\nErin : J’\u00e9tais une enfant assez sombre. A 10 ans, j’ai r\u00e9alis\u00e9 que je ne deviendrais jamais centenaire et que mon \u00e2ge s’\u00e9crirait avec deux chiffres pour les restants de mes jours. Tous les enfants sont excit\u00e9s \u00e0 l’id\u00e9e d’avoir 10 ans, pas moi. Je suis \u00e0 la fois optimiste et pessimiste. Regardez le monde actuel ; on vit une \u00e9poque vraiment effrayante. Les enjeux environnementaux sont alors devenus une vraie passion. Ma deuxi\u00e8me passion, c’\u00e9tait de lancer une ligne de v\u00eatements \u00e9co-responsable. J’\u00e9tais passionn\u00e9e de mode, et \u00e0 l’\u00e9poque \u00e7a n’allait pas avec l’\u00e9cologie. C’\u00e9tait \u00e7a ou bien devenir avocat en droit de l’environnement.<\/p>\nPassionnant !<\/strong>
\nErin : Oui, j’ai toujours eu \u00e7a en moi et j’ai continu\u00e9 de travailler sur ces projets. C’est vraiment marrant de constater que maintenant, les gens se pr\u00e9occupent davantage de design et de d\u00e9veloppement durable. Et on a pu se lancer gr\u00e2ce \u00e0 tout \u00e7a.
\nMelody : Oui, ces sujets sont devenus plus sexy. Avant, il y avait vraiment des pr\u00e9jug\u00e9s sur les gens qui militaient pour ces causes. \u00c7a a quasiment disparu.<\/p>\nUne chose qu\u2019on a toujours faite, c\u2019est nous entourer de gens qui ma\u00eetrisent ce qu\u2019on ne ma\u00eetrise pas, nous entourer d\u2019experts.<\/p><\/blockquote>\n
Melody, qu’as-tu fait apr\u00e8s la fac ?<\/strong>
\nMelody : J’ai commenc\u00e9 par travailler dans une toute petite agence de relations publiques, d’environ 15 personnes \u00e0 l’\u00e9poque. C’\u00e9tait un peu marche ou cr\u00e8ve. J’\u00e9tais surexcit\u00e9e. J’\u00e9tais tellement contente d’avoir un job, de vivre \u00e0 New York et de pouvoir payer mon loyer, m\u00eame si 90% de mon salaire y passait. Je ne pouvais pas sortir, juste payer mon loyer. [rires] Dans cette petite agence, on travaillait beaucoup avec les m\u00e9dias, les magazines. J’y suis rest\u00e9e presque trois ans puis j’ai trouv\u00e9 un job dans une autre agence, et c’est l\u00e0 que j’ai rencontr\u00e9 Erin.<\/p>\nComment vous \u00eates-vous rencontr\u00e9es ?<\/strong>
\nErin : J’ai d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 \u00e0 New York, j’ai pris un vrai risque en venant dans cette bo\u00eete \u2013 c’\u00e9tait une petite agence \u00e0 l’\u00e9poque. Ma premi\u00e8re mission, c’\u00e9tait sur les conf\u00e9rences TED, c’\u00e9tait vraiment passionnant. On s’est rencontr\u00e9es l\u00e0, on a fini par partager le m\u00eame bureau. On a tout de suite accroch\u00e9. Le genre de relation o\u00f9 on se comprend sans avoir besoin de parler, o\u00f9 on se compl\u00e8te, et on a d\u00e9cid\u00e9 de lancer notre propre projet.
\nEn ce moment, il y a beaucoup de jeunes qui veulent monter leur bo\u00eete directement en sortant de la fac. Mais je suis convaincue que rien ne vaut l’exp\u00e9rience qu’on acquiert en travaillant pour quelqu’un \u2013 laisser quelqu’un vous transmettre son savoir avant de voler de vos propres ailes.
\nMelody : J’adh\u00e8re \u00e0 100%. J’ai fait du mentorat aupr\u00e8s de beaucoup d’\u00e9tudiants, et c’est l’une des premi\u00e8res choses que je leur disais. Tout le monde a envie d’\u00eatre le prochain Mark Zuckerberg. Maintenant, tout le monde a l’impression que c’est possible de cr\u00e9er sa soci\u00e9t\u00e9 et de r\u00e9ussir. Mais les faits sont l\u00e0 : la plupart de ces soci\u00e9t\u00e9s n’auront aucun avenir.
\nPour moi il y a beaucoup d’avantages dans le fait d’avoir travaill\u00e9 pour quelqu’un, d’avoir d\u00fb \u00eatre tenace et endurante, d’avoir commenc\u00e9 en bas de l’\u00e9chelle puis gravi les \u00e9chelons un \u00e0 un, d’avoir travaill\u00e9 sous les ordres de quelqu’un : on apprend des rudiments de management. Parce qu’on a beau \u00eatre brillant et avoir une id\u00e9e exceptionnelle, \u00e7a ne veut pas dire qu’on sait diriger une soci\u00e9t\u00e9.
\nMais je ne dis pas qu’on \u00e9tait des expertes en la mati\u00e8re. On a vraiment d\u00fb apprendre sur le tas, mais une chose qu’on a toujours faite, c’est nous entourer de gens qui ma\u00eetrisent ce qu’on ne ma\u00eetrise pas, nous entourer d’experts. Que ce soit sur le plan financier, pour les imp\u00f4ts, ou pour la gestion quotidienne de l’entreprise.
\nErin : \u00c7a aide aussi \u00e0 d\u00e9terminer ce qu’on ne veut pas faire, ce qui est tout aussi important. Je ne savais pas qu’un tel job existait. Et tous les gens que j’ai rencontr\u00e9s au cours de ma carri\u00e8re \u2013 j’ai travaill\u00e9 pour Oxfam, pour le NRDC, sur une campagne politique, dans notre ancienne soci\u00e9t\u00e9, et bien ce r\u00e9seau existe encore. Donc je dirais aussi qu’il faut avoir un comportement convenable avec tous les gens avec lesquels on travaille, parce qu’ils constituent votre futur carnet d’adresses. Et \u00e7a, bien s\u00fbr, on ne l’obtient pas en commen\u00e7ant par lancer sa propre bo\u00eete. En ce moment, c’est marrant, vu l’actualit\u00e9 politique, je revois beaucoup de gens avec qui j’ai travaill\u00e9 \u00e0 Washington et on travaille ensemble. Encore un argument pour ne pas se lancer trop t\u00f4t.
\nEt puis il faut rester ouvert \u00e0 toutes les opportunit\u00e9s qui se pr\u00e9sentent. Je n’ai jamais voulu travailler dans la politique. C’\u00e9tait vraiment le dernier endroit o\u00f9 j’aurais voulu \u00eatre. Et une opportunit\u00e9 s’est pr\u00e9sent\u00e9e, ce membre du Congr\u00e8s \u00e9tait une personne tellement hors-du-commun que j’ai accept\u00e9, et \u00e7a a probablement \u00e9t\u00e9 l’exp\u00e9rience la plus enrichissante de toute ma vie.<\/p>\nOn doit \u00eatre persuad\u00e9es qu\u2019ils feront de ce monde un monde meilleur, et qu\u2019on sera fi\u00e8res de raconter leur histoire. Mais il faut qu\u2019il y ait une histoire \u00e0 raconter. Et tout le monde n\u2019est pas pr\u00eat \u00e0 affronter la m\u00e9diatisation.<\/strong><\/p>\nTu faisais quoi l\u00e0-bas ?<\/strong>
\nErin : C’est assez dr\u00f4le. J’ai postul\u00e9 sur le poste d’assistant junior, et je ne l’ai pas eu. Ensuite un poste de directeur des communications s’est lib\u00e9r\u00e9. J’avais 23 ans, je croyais que je n’arriverais jamais \u00e0 d\u00e9crocher ce poste. Mais je l’ai eu ! Ils m’ont embauch\u00e9e. J’ai \u00e9labor\u00e9 leur plan m\u00e9dia, j’ai appliqu\u00e9 ce que j’avais appris, et ils m’ont donn\u00e9 ma chance.
\nMelody : L’autre chose \u00e0 garder \u00e0 l’esprit, c’est aussi d’accepter de travailler dans des structures plus petites. A part pendant mes stages, je n’ai jamais travaill\u00e9 dans une grosse entreprise. Maintenant, en sortant de la fac, beaucoup d’\u00e9tudiants ne jurent que par les marques, parce que c’est ce qu’ils connaissent et c’est ce qui conf\u00e8re une cr\u00e9dibilit\u00e9. Mais en travaillant pour des soci\u00e9t\u00e9s plus petites, on a plus de chances de gravir les \u00e9chelons, on n’est pas juste un num\u00e9ro. On nous donne plus de responsabilit\u00e9s. Les gens reconnaissent vraiment la valeur de votre travail. On ne peut pas se cacher donc on doit travailler plus dur, mais au final, c’est bien plus gratifiant.
\nNo.29, votre soci\u00e9t\u00e9, est une agence de communication. Que faites-vous exactement ?<\/strong>
\nErin : Je crois que ma m\u00e8re essaye encore de comprendre ce que je fais dans la vie !
\nEn gros, on observe, on essaye de saisir l’air du temps \u2013 par exemple, imaginons qu’une marque veuille se lancer \u00e0 New York. Personne ne les conna\u00eet, on fait des recherches dans le paysage m\u00e9diatique, on cherche o\u00f9 ils pourraient s’int\u00e9grer et quels journalistes pourraient \u00eatre int\u00e9ress\u00e9s et faire un article sur eux. On fait tr\u00e8s attention \u00e0 ne choisir que des projets auxquels on croit et ensuite on travaille beaucoup sur les dossiers qu’on envoie aux journalistes quand on leur demande si \u00e7a les int\u00e9resse et s’ils pourraient faire un papier sur \u00e7a. On n’envoie que de la qualit\u00e9.
\nMelody : Notre r\u00e9flexion va m\u00eame plus loin que \u00e7a. Oui, on veut obtenir de bons papiers pour nos clients, c’est notre gagne-pain. Mais on va plus loin : y a-t-il des partenariats qui feraient sens pour nos clients, ou d’autres personnes dans notre r\u00e9seau qui pourraient aider \u00e0 augmenter la notori\u00e9t\u00e9 de la marque ? Y a-t-il des conf\u00e9rences dans lesquelles ils devraient intervenir ? Pourraient-ils \u00e9crire une tribune sur un sujet particulier ?
\nErin : On essaye de trouver comment traduire au mieux le message de nos clients, pour que les gens le comprennent. On travaille sur des questions tr\u00e8s complexes \u2013 que ce soit la politique ou bien le travail d’une arch\u00e9ologue de l’espace, comme celle avec laquelle on travaille actuellement, qui a remport\u00e9 le TED Prize. Comment explique-t-on \u00e7a aux gens qui ne connaissent rien \u00e0 la question ? On doit trouver comment vulgariser sans trahir la science. Les faits parlent d’eux-m\u00eames, mais on croit aussi qu’en donnant acc\u00e8s \u00e0 l’information, en la diffusant, les gens vont pouvoir s’y int\u00e9resser.<\/p>\nComment est n\u00e9 No. 29 ?<\/strong>
\nErin : On \u00e9tait en d\u00e9placement \u00e0 LA, pour travailler pour le TED. On s’est regard\u00e9es et on s’est dit qu’on pouvait faire \u00e7a toutes seules. Et si on cr\u00e9ait notre propre agence ? Et voil\u00e0, c’\u00e9tait fait.
\nMelody : Oui, on \u00e9tait arriv\u00e9es au moment o\u00f9 on se demande quelle va \u00eatre la prochaine \u00e9tape, et \u00e7a n’avait aucun sens de repartir \u00e0 z\u00e9ro dans une nouvelle bo\u00eete. On sentait qu’on avait construit un r\u00e9seau et on savait ce qu’on faisait \u00e0 ce moment-l\u00e0. On s’est dit : ok, on est s\u00fbres de ce qu’on fait. On peut le faire !
\nErin : On voulait pouvoir choisir les personnes avec qui on travaillait. On a toujours \u00e9t\u00e9 toutes les deux tr\u00e8s pragmatiques. \u00c7a ne veut pas dire qu’on ne travaille qu’avec des organisations \u00e0 but non lucratif. On travaille aussi avec des marques de v\u00eatements. Mais on voulait pouvoir s\u00e9lectionner ceux qu’on allait repr\u00e9senter.<\/p>\nEt puis, on travaille tellement bien ensemble. De toute ma vie, c’est probablement la relation la plus facile \u00e0 vivre que j’aie jamais v\u00e9cue.<\/p>\n
A la t\u00eate d’une entreprise, une collaboration qui fonctionne, c’est la cl\u00e9 du succ\u00e8s. C’est ce que je ressens avec G. Comment avez-vous r\u00e9alis\u00e9 que vous \u00e9tiez faites pour travailler ensemble ? Vous pouvez nous expliquer comment vous fonctionnez ?<\/strong>
\nMelody : On a eu la chance de pouvoir travailler ensemble, de partager le m\u00eame bureau et de tout le temps \u00e9changer nos id\u00e9es. Chacune sait comment l’autre fonctionne et ce qu’elle pense. La transition s’est faite en douceur, sans effort. Les entrepreneurs sont parfois \u00e0 la recherche du partenaire id\u00e9al. C’est comme le dating. Tu testes diff\u00e9rentes personnes pour voir si \u00e7a fonctionne. Et nous\u2026
\nErin : On n’a pas eu \u00e0 passer par cette \u00e9tape.
\nMelody : On consid\u00e8re notre amiti\u00e9 comme une base. On a toutes les deux plus ou moins le m\u00eame parcours. Chacune sait comment l’autre fonctionne. Et on sait aussi comment on se compl\u00e8te mutuellement dans notre travail.
\nEryn : On est tellement semblables et diff\u00e9rentes \u00e0 la fois. On a eu beaucoup de chance, une belle amiti\u00e9 est n\u00e9e de cette relation de travail, donc pas besoin de dating. Et d’apr\u00e8s ce que je vois autour de moi, \u00e7a n’arrive pas \u00e0 beaucoup de gens. Et, on touche du bois, on ne s’est jamais disput\u00e9es. Pas une seule fois. Je ne me serais jamais lanc\u00e9e toute seule. C’est tellement agr\u00e9able de pouvoir \u00e9changer des id\u00e9es avec quelqu’un. Ou de savoir que quelqu’un est l\u00e0 pour vous soutenir\u2026
\nMelody : Oui, c’est une relation \u00e9quilibr\u00e9e. Bas\u00e9e sur la confiance. C’est le plus important. Comme dans un mariage ou dans n’importe quelle relation, la confiance doit \u00eatre la base. Si ce n’est pas le cas, ne vous investissez pas dans cette relation. Parce que dans certains domaines, on doit pouvoir \u00eatre s\u00fbr que l’autre g\u00e8re, comme les finances et les imp\u00f4ts, ce genre de choses ennuyeuses.<\/p>\nQu’est-ce qui se cache derri\u00e8re ce No. 29 ?<\/strong>
\nErin : Ann Friedman a \u00e9crit une chronique – Le Pouvoir du nombre 29. Elle nous explique que tout au long de l’histoire, des femmes ont accompli des choses remarquables \u00e0 29 ou 30 ans. Elle a aussi \u00e9crit un article sur le fait de ne pas consid\u00e9rer les RP comme un ghetto rose. J’ai ador\u00e9 ! Et aussi le fait que ce soit un nombre, un \u00e2ge, celui qu’on avait quand on a d\u00e9cid\u00e9 de se lancer. Ensuite, d’autres personnes nous ont envoy\u00e9 des infos (par exemple, en num\u00e9rologie, 29 signifie une communication honn\u00eate, directe et franche). Donc c’\u00e9tait \u00e9vident. Et puis un matin, on \u00e9tait sorties courir et j’ai vu le nombre 29 sur un store, tr\u00e8s New York style. \u00c7a a achev\u00e9 de me convaincre. Et voil\u00e0, No. 29 \u00e9tait l\u00e0.<\/p>\nQu’est-ce que vous faites exactement ?<\/strong>
\nErin : On s’occupe des relations m\u00e9dias pour des entreprises, des particuliers et des organisations. On a aussi des partenariats et on fait un peu de marketing. En somme, on \u00e9labore des strat\u00e9gies pour les gens. On travaille avec TED Prize et TEDx. Avec Veja, une marque de sneakers fran\u00e7aise. Avec l’artiste Oliver Jeffers, avec le Natural Resources Defense Council\u2026 et bien d’autres encore !<\/p>\nVous choisissez vos clients selon quels crit\u00e8res ? Quel est le plus important pour vous ?<\/strong>
\nErin : On a besoin d’\u00eatre s\u00e9duites par leur projet.
\nMelody : Oui, on a besoin d’\u00eatre s\u00e9duites par ce qu’ils font. Et on doit \u00eatre persuad\u00e9es qu’ils feront de ce monde un monde meilleur, et qu’on sera fi\u00e8res de raconter leur histoire. Mais il faut qu’il y ait une histoire \u00e0 raconter. Et tout le monde n’est pas pr\u00eat \u00e0 affronter la m\u00e9diatisation.<\/p>\nQuels sont vos r\u00f4les respectifs au sein de l’agence ?<\/strong>
\nErin : Ils sont identiques \u2013 on supervise le travail de nos clients. On dirige l’agence, on monte les dossiers, on travaille beaucoup ensemble.Melody s’occupe de toute la partie financi\u00e8re. [rires<\/em>]
\nMelody : Seulement par d\u00e9faut, pas par plaisir !<\/p>\nVous travaillez avec combien de personnes ?<\/strong>
\nMelody : En ce moment, on est quatre dans l’\u00e9quipe. Parfois on est cinq.<\/p>\nNotre mantra : on ne se comporte pas comme des connards et on ne travaille pas avec les connards. La vie est trop courte.<\/p><\/blockquote>\n
Une journ\u00e9e-type pour vous ?<\/strong>
\nMelody : \u00c7a varie pas mal. Parfois, tu crois que ta journ\u00e9e est bien cal\u00e9e, avec des r\u00e9unions programm\u00e9es. Et puis un impr\u00e9vu arrive, et alors\u2026 [rires<\/em>]<\/p>\nErin : On commence toutes les deux la journ\u00e9e par un peu de sport.Rien de bien violent. En tout cas, \u00e7a commence par \u00e7a, puis caf\u00e9 et NPR pour moi. Toujours. C’est un rituel immuable. A part \u00e7a, \u00e7a d\u00e9pend d’o\u00f9 on se trouve. Lundi par exemple, on lance les plates-formes TED Prize donc je travaille sur \u00e7a.
\nMelody : Je reviens tout juste de Sundance o\u00f9 un client VR, Condition One, a pr\u00e9sent\u00e9 un film qui compl\u00e8te le propos d’Al Gore dans Inconvenient Sequel : ils nous emm\u00e8nent au Gro\u00ebnland observer la fonte de la banquise. On est litt\u00e9ralement au bout du monde et on se prend en pleine face les cons\u00e9quences du r\u00e9chauffement climatique. J’y ai pass\u00e9 4 jours avec un membre de notre \u00e9quipe, \u00e0 pr\u00e9senter le film \u00e0 la presse et \u00e0 organiser des interviews, du travail de terrain, faire d\u00e9couvrir aux gens leur travail.
\nNotre travail nous emm\u00e8ne aux quatre coins du monde, donc on doit se r\u00e9partir les projets. On adorerait faire tout \u00e7a ensemble, mais ce n’est plus possible d\u00e9sormais.<\/p>\n
Dans votre relation, comment est-ce que vous trouvez votre \u00e9quilibre ? A quoi ressemble la dynamique de votre duo ?<\/strong>
\nErin : Je crois que l’expression chaos cr\u00e9atif correspond assez \u00e0 ma fa\u00e7on de travailler. On retrouve \u00e7a chez toi, mais tu es bien plus apaisante. Je suis souvent en mode : Qu’est-ce qui nous arrive encore ?! Et elle plut\u00f4t du genre : C’est bon, on g\u00e8re. Elle est sereine. Tu confirmes ?<\/p>\nMelody : Oui, je crois que je g\u00e8re la pression de fa\u00e7on plus sereine. Et le fait d’aller \u00e0 la gym le matin, \u00e7a me calme pour le reste de la journ\u00e9e. [rires<\/em>] \u00c7a me permet aussi de r\u00e9gler plus facilement des choses qui sans \u00e7a m’auraient vraiment stress\u00e9e.<\/p>\nParfois, c’est vraiment n\u00e9cessaire d’envisager les choses sous cet angle. Ce qui m’aide aussi vraiment, c’est de partir en vacances une fois par an (je checke quand m\u00eame mon t\u00e9l\u00e9phone tous les jours). \u00c7a m’aide \u00e0 prendre du recul, de sortir compl\u00e8tement de cet environnement. Derni\u00e8rement, j’\u00e9tais au Ghana, j’ai enseign\u00e9 dans une \u00e9cole, et je me suis autoris\u00e9e une totale d\u00e9connexion (en partie parce qu’on avait des coupures chaque jour). [rires<\/em>] C’est des moments comme ceux-l\u00e0 qui me rappellent que tout va bien se passer, qu’ailleurs dans le monde, chaque jour, des gens font face \u00e0 des situations bien plus terribles et \u00e0 des challenges bien plus grands, et que dans mon job, je dois prendre les choses avec s\u00e9r\u00e9nit\u00e9.<\/p>\nDans votre travail, quel a \u00e9t\u00e9 votre plus grand challenge, tant sur le plan personnel que professionnel, au sein de votre agence ?<\/strong>
\nErin : La gestion du temps, et je dois encore faire des progr\u00e8s dans ce domaine. Il y a tellement de gens qui veulent des tas de choses diff\u00e9rentes, on doit vraiment apprendre \u00e0 \u00e9quilibrer tout \u00e7a pour \u00eatre que s\u00fbre que tout\u2026 Non, en fait, on ne peut pas tout faire seul. Et certaines contraintes, notamment technologiques, rendent tout \u00e7a encore plus intense.<\/p>\nMelody : Pour moi, \u00e7a a \u00e9t\u00e9 d’apprendre \u00e0 l\u00e2cher prise. Accepter de d\u00e9l\u00e9guer. On a vraiment une \u00e9quipe g\u00e9niale en ce moment ; maintenant, je peux me permettre de prendre du recul, et m’offrir du temps et de l’espace pour r\u00e9fl\u00e9chir. On en parle tous les ans, c’est un objectif qui revient r\u00e9guli\u00e8rement, prendre du temps, pour repenser notre strat\u00e9gie, pour anticiper. Quels sont nos objectifs ? Mais on n’y arrive jamais, on est dans l’instant, on fait notre maximum pour nos clients.<\/p>\n
Depuis la cr\u00e9ation de votre agence, quels ont \u00e9t\u00e9 vos plus gros succ\u00e8s ?<\/strong>
\nErin : On est des entrepreneurs, pour de vrai, \u00e7a dure depuis trois ans et je suis tr\u00e8s fi\u00e8re quand je regarde tous les clients qu’on a, tous les gens avec qui on travaille et surtout, on prend toujours du plaisir \u00e0 faire \u00e7a.<\/p>\nConcentrez-vous sur ce qui vous pla\u00eet le plus. Trouvez un moyen de travailler dans ce domaine parce que \u00e7a va vous pousser \u00e0 travailler dur et \u00e7a va \u00eatre tr\u00e8s formateur.<\/p><\/blockquote>\n
Vous avez des mentors ?<\/strong>
\nErin : J’ai eu plusieurs mentors, et je suis toujours en contact avec eux. Par exemple mon amie Laura, qui travaille encore chez Oxfam, c’est gr\u00e2ce \u00e0 elle que je suis arriv\u00e9e dans la communication. Un membre du NRDC qui, il y a peu, dirigeait le service communication du D\u00e9partement de l’Energie, et qui tweete encore des infos sur le D\u00e9partement de l’Energie sous l’administration Obama. J’ai appris aupr\u00e8s de tant de journalistes et de gens dans la communication\u2026<\/p>\nMelody : Pareil pour moi. Tout au long de ma carri\u00e8re, plein de gens m’ont aid\u00e9e, d’anciens clients ont promu mon travail et continuent de recommander notre agence et prennent m\u00eame de mes nouvelles de temps en temps, juste pour voir comment \u00e7a va. Mon p\u00e8re a l’\u00e2me d’un entrepreneur, et il m’a toujours encourag\u00e9e. Il a toujours cru que je pourrais accomplir tout ce que je voulais, peu importe le domaine. Il m’a toujours encourag\u00e9e \u00e0 faire les choses que j’aime et \u00e0 ne pas me soucier de combien d’argent je gagne\u2026 Juste suivre mon chemin, et tout ira pour le mieux.
\nIl a aussi \u00e9t\u00e9 un super conseiller financier quand on a cr\u00e9\u00e9 l’agence, je n’ai pas fait d’\u00e9cole de commerce et parfois, je suis un peu submerg\u00e9e par la quantit\u00e9 de travail \u00e0 accomplir. J’ai toujours peur de commettre des erreurs dans ce domaine, ce n’est pas intuitif pour moi. Je suis plus une cr\u00e9ative qu’une pro d’Excel.
\nErin : Mes parents sont nos conseillers juridiques depuis le d\u00e9but. \u00c7a ressemblait un peu \u00e0 une entreprise familiale quand on a commenc\u00e9.
\nMelody : C’\u00e9tait important pour nous, on avait besoin de pouvoir faire confiance \u00e0 ceux qui nous entouraient. Et \u00e9videmment, les gens en qui tu as le plus confiance, c’est ta famille.<\/p>\n
Le meilleur conseil qu’on vous ait donn\u00e9 ?<\/strong>
\nErin : Ne conseille rien que tu n’aies exp\u00e9riment\u00e9 par toi-m\u00eame.<\/p>\nEvidemment !<\/strong>
\nErin : On a d\u00e9cid\u00e9, c’est une longue histoire, que notre mantra serait : on ne se comporte pas comme des connards et on ne travaille pas avec les connards. La vie est trop courte.
\nMelody : On a \u00e9crit un manifeste quand on a commenc\u00e9 No. 29, on le fait lire \u00e0 tous nos nouveaux employ\u00e9s et on essaye vraiment de s’y tenir. \u00c7a tient sur une page et \u00e7a, c’est un de nos principes fondamentaux.
\nErin : C’est m\u00eame le premier.
\nMelody : Le premier, avec, entre autres, parcourir le monde pour \u00e9largir nos horizons et \u00eatre plus cr\u00e9atifs.<\/p>\nUn conseil pour les gens qui voudraient se lancer dans la communication, ou qui essayent de s’investir dans quelque chose de plus social ?<\/strong>
\nErin : Je dirais : concentrez-vous sur ce qui vous pla\u00eet le plus. Trouvez un moyen de travailler dans ce domaine parce que \u00e7a va vous pousser \u00e0 travailler dur et \u00e7a va \u00eatre tr\u00e8s formateur.
\nJ’ajouterais : en sortant de la fac, ne vous inqui\u00e9tez pas pour l’argent. Vous devez payer votre loyer. Vous pouvez trouver un coloc. Vous y arriverez. Par contre, quand vous aurez une famille, ce sera diff\u00e9rent, \u00e7a deviendra important. Mais au d\u00e9but, l’argent n’a pas d’importance. Il vous faut juste de quoi vivre et plus tard, quand vous devrez choisir entre deux jobs et que la diff\u00e9rence de salaire sera de 5000$, choisissez celui qui vous emballe le plus.
\nMelody : Il faut en vouloir toujours plus. Rappelez-vous, surtout si vous sortez tout juste de la fac, peu importe le nombre de stages que vous avez faits, vous n’avez aucune exp\u00e9rience. Soyez le premier \u00e0 proposer vos services, on vous remarquera. C’est comme \u00e7a que les gens se font remarquer et c’est comme \u00e7a qu’on arrive rapidement au top.<\/p>\nVos r\u00eaves pour l’avenir ?<\/strong>
\nMelody : Continuer \u00e0 nous d\u00e9velopper. Pas pour devenir une multinationale de mille employ\u00e9s, mais je me dis qu’on en arrive au stade assez excitant o\u00f9 notre travail commence \u00e0 \u00eatre reconnu, notamment en raison de tout ce qui se passe dans le monde. Et continuer aussi de d\u00e9velopper notre travail \u00e0 l’international.
\nErin : Je suis assez d’accord. C’est passionnant de se d\u00e9velopper, de s’implanter dans diff\u00e9rentes villes, et de ne garder que les projets qui nous int\u00e9ressent. Dans l’id\u00e9al, on reste une petite entreprise, on ne veut vraiment pas devenir une grosse bo\u00eete. On veut s’impliquer quand les projets de tous nos clients, c’est aussi une des bases de notre proposition, on veut faire partie de l’\u00e9quipe de nos clients. C’est tellement gratifiant \u2013 ils nous apportent tant.<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"D\u00e9sol\u00e9, cet article est seulement disponible en Anglais Am\u00e9ricain.<\/p>\n","protected":false},"author":4,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[1399,1398],"tags":[4360,4928,5083,5084],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/247401"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/4"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=247401"}],"version-history":[{"count":11,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/247401\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":251916,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/247401\/revisions\/251916"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=247401"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=247401"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=247401"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}