{"id":236610,"date":"2016-06-28T09:19:54","date_gmt":"2016-06-28T13:19:54","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=236610"},"modified":"2016-07-01T10:12:34","modified_gmt":"2016-07-01T14:12:34","slug":"traveling-light","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/illustrations\/traveling-light\/","title":{"rendered":"Traveling Light"},"content":{"rendered":"

Comment vous voyagez<\/a>, vous ?<\/p>\n

Je viens juste de rentrer de Gr\u00e8ce<\/a>, un voyage de presse o\u00f9 je me suis rendue pour interviewer l\u2019incroyablement p\u00e9tillant et adorable Michael Kors<\/a>* et tout \u00e9tait merveilleux, de l\u2019h\u00f4tel \u00e0 la nourriture l\u2019attention aux d\u00e9tails \u00e0\u2026 <\/p>\n

Tout. M\u00eame le voyage, et je veux dire par l\u00e0 les \u201cd\u00e9placements\u201d \u00e9taient remarquables.<\/p>\n

Je suis arriv\u00e9e \u00e0 l\u2019h\u00f4tel en h\u00e9lico, quoi. Quand m\u00eame.<\/p>\n

<\/p>\n

En mode cheveux dans le vent et petit sac \u00e0 la main, \u00e0 la Jackie O<\/a>. <\/p>\n

Et franchement, j\u2019adore. La jet set, c\u2019est tout un trip. Ce n\u2019est pas la premi\u00e8re fois, et si cette fois-ci \u00e9tait particuli\u00e8re parce que j\u2019\u00e9tais invit\u00e9e, il m\u2019arrive parfois de m\u2019envoyer toute seule dans des endroits fabuleux, juste parce que j\u2019ai envie de d\u00e9couvrir un h\u00f4tel ou une exp\u00e9rience et que c\u2019est ma fa\u00e7on \u00e0 moi de me faire plaisir. Comme cet h\u00f4tel merveilleux dans le Sud du Maroc<\/a>, vous vous souvenez ? Ou celui-ci, en Gr\u00e8ce<\/a>. Oh, et celui-l\u00e0, \u00e0 Bali<\/a> ! Magnifique !<\/p>\n

J\u2019aime beaucoup l\u2019exp\u00e9rience du luxe, surtout quand celui-ci n\u2019est ni ostentatoire ni obs\u00e9quieux, mais op\u00e8re plut\u00f4t comme une sorte de magie, un voile de douceur pos\u00e9 sur le monde. Un h\u00f4tel merveilleux, un voyage en premi\u00e8re, un massage dans un spa du bout du monde, c\u2019est comme si soudain on \u00e9tait dans un r\u00eave.<\/p>\n

On nous sourit, nos moindres voeux sont exauc\u00e9s, notre linge oubli\u00e9 au sol nous revient frais et repass\u00e9, notre lit est ouvert comme par magie quand on rentre se coucher, tout sent bon, tout vient \u00e0 nous, tout n\u2019est qu\u2019ordre, calme, et volupt\u00e9.<\/p>\n

On se sent belle, royale presque, bien nourrie avec des ingr\u00e9dients s\u00e9lectionn\u00e9s pour notre bien-\u00eatre et notre \u00e9quilibre, bien muscl\u00e9e avec des salles de gym qui donnent envie de faire de la gym<\/a> et les traits repos\u00e9s par tant de soins du visage et tant d\u2019attentions. <\/p>\n

Comme si plus rien ne pouvait nous atteindre.<\/p>\n

On oublie tr\u00e8s vite le monde qui s\u2019agite, autour. <\/p>\n

On aurait presque tendance \u00e0 ne pas vouloir quitter son petit paradis, d\u2019ailleurs. Visiter les alentours ? Mouais, attends, je crois que j\u2019ai un massage\u2026<\/p>\n

Et oui.<\/p>\n

C\u2019est peut-\u00eatre pour \u00e7a que mes prochaines vacances vont \u00eatre dans un van, en mode camping. Chris<\/a> et moi, on a pr\u00e9vu de prendre notre Luluchien sous le bras et d\u2019aller camper \u00e0 Big Sur, en mode super roots. On adore.<\/p>\n

C\u2019est \u00e0 peu pr\u00e8s le contraire de l\u2019exp\u00e9rience de l\u2019h\u00f4tel fabuleux. Soudain, tout est compliqu\u00e9. Trouver un endroit pour passer la nuit est compliqu\u00e9. Se faire un caf\u00e9 est compliqu\u00e9. Conduire dans des endroits inconnus est compliqu\u00e9. On laisse son t-shirt<\/a> au sol\u2026 Et on le retrouve dans la boue (si on a la chance qu\u2019un animal sauvage ne l\u2019ait pas emport\u00e9, nous faisant croire en plein milieu de la nuit tr\u00e8s noire qu\u2019un fant\u00f4me attaquait notre campement). <\/p>\n

M\u00eame aller aux toilettes est compliqu\u00e9.<\/p>\n

Et si l\u2019on se sent belle, c\u2019est seulement parce qu\u2019on n\u2019a que le miroir du r\u00e9troviseur pour s\u2019observer. En g\u00e9n\u00e9ral, m\u00eame avec des techniques de glamping (glamour + camping, un concept que j\u2019aime beaucoup, mais que j\u2019ai du mal \u00e0 mettre en pratique) de dingue, on a le cheveu approximatif (les bons jours), on oublie de se maquiller tellement on communie avec la nature, et nos v\u00eatements, comme au Costa Rica avec ses routes poussi\u00e9reuses, prennent tous une couleur Terracotta qui n\u2019a rien de Guerlain<\/a>.<\/p>\n

Quant \u00e0 manger \u00e9quilibr\u00e9, ahah ! \u00c7a peut se faire, mais il faut se lever t\u00f4t (ce qui se fait naturellement en g\u00e9n\u00e9ral de toutes fa\u00e7ons, parce que c\u2019est pas comme si on avait des rideaux occultants, hein).<\/p>\n

Et pourtant, c\u2019est une toute autre magie, qui pour moi vaut tout \u00e0 fait l\u2019exp\u00e9rience des vacances luxueuses. Plus, m\u00eame, parfois.<\/p>\n

C\u2019est la surprise du petit matin, seuls au monde devant un panorama immense. C\u2019est le bonheur de se faire griller avec les moyens du bord un poisson qu\u2019on a p\u00each\u00e9 une demi-heure auparavant, c\u2019est se connecter \u00e0 la nature comme on ne le fait plus que tr\u00e8s rarement. C\u2019est aussi ce truc tr\u00e8s con, se sentir un aventurier.<\/p>\n

Jamais je n\u2019aurais pens\u00e9 aimer autant le camping, parce que dans ma famille, c\u2019est vraiment pas mais alors pas mais alors pas du tout une culture, c\u2019est plut\u00f4t une anti-culture, dans le genre \u201cah non, nous le camping, JAMAIS !\u201d Du coup j\u2019avais toujours pens\u00e9 que c\u2019\u00e9tait forc\u00e9ment l\u2019horreur les \u00e9t\u00e9s camping. Rien que le mot me faisait h\u00e9risser les poils. Je voyais les touristes passer avec leurs sacs \u00e0 dos et je leur envoyais des regards compatissants genre, oh ! les pauvres.<\/p>\n

Jusqu\u2019\u00e0 ce qu\u2019un jour je parte en randonn\u00e9e avec un sac \u00e0 dos, dans les montagnes corses, sur le GR20, et que je d\u00e9couvre les plus beaux paysages que je n\u2019avais jamais vus, et que j\u2019adore l\u2019ambiance des refuges o\u00f9 tous les marcheurs se retrouvent et partagent leurs aventures et leurs provisions. Jusqu\u2019\u00e0 ce que je d\u00e9cide de faire le tour de l\u2019Europe en stop, par amour et avec un gros sac \u00e0 dos – et que je vive des aventures incroyables. Jusqu\u2019\u00e0 ce que mon amoureux de l\u2019\u00e9poque, qui avait des souvenirs de camping en famille merveilleux, me convainque d\u2019acheter une tente et d\u2019aller faire le tour du Portugal, encore aujourd\u2019hui l\u2019un de mes voyages les plus m\u00e9morables.<\/p>\n

Tous ces extr\u00eames m\u2019ont appris \u00e0 voyager, et \u00e0 ne pas faire de distinction entre les exp\u00e9riences – voire de les superposer. Il m\u2019est arriv\u00e9 par exemple de pr\u00e9voir des vacances en mode routarde, avec deux jours d\u2019arr\u00eat dans un h\u00f4tel 18 \u00e9toiles – arriver avec ses sacs \u00e0 dos et ressortir deux heures plus tard, frais et appr\u00eat\u00e9s, pour aller se boire un verre de champagne au bord de la piscine. Ou de d\u00e9cider, au milieu d\u2019un s\u00e9jour dans un palace, d\u2019aller passer une nuit \u00e0 dormir sur la plage.<\/p>\n

Le voyage, c\u2019est comme le style<\/a>, pas une question d\u2019argent, mais une question de curiosit\u00e9, d\u2019enthousiasme, d\u2019envie, de mix, de go\u00fbts personnels, et bien s\u00fbr d\u2019o\u00f9 on est dans la vie (on a plus de chance de partir visiter le monde avec son sac \u00e0 dos quand on est un \u00e9tudiant fauch\u00e9 que d\u2019arriver en h\u00e9licopt\u00e8re \u00e0 son h\u00f4tel, c\u2019est clair.) Ce qui est triste, c\u2019est de se mettre dans une cat\u00e9gorie et de ne plus en sortir. C\u2019est de consid\u00e9rer les gens qui ne voyagent pas comme nous comme \u201cles autres\u201d et ne pas comprendre qu\u2019on peut avoir envie de choses diff\u00e9rentes \u00e0 diff\u00e9rents moments et que cela ne fait pas de nous des voyageurs moins int\u00e9ressants.<\/p>\n

Comme pour le style, le voyage ce n\u2019est pas se coller une \u00e9tiquette mais voir la beaut\u00e9 et le luxe dans chaque petite chose, dans chaque d\u00e9tail, dans chaque moment. <\/p>\n

Ou parfois tout simplement, \u00e7a peut-\u00eatre s\u2019\u00e9crouler sur une plage pour dix jours, autre concept que je m\u00e9prisais quand j\u2019\u00e9tais jeune et aventureuse et que je comprends maintenant que j\u2019ai une vie de New-Yorkaise hyst\u00e9rique en manque de sommeil.<\/p>\n

\u00c7a me rappelle une remarque que je m\u2019\u00e9tais faite, alors que je vendais mes croissants aux plaisanciers**, quand j\u2019\u00e9tais ado, en Corse<\/a>. Depuis ma petit coque de noix, je vendais des croissants aux occupants de yachts merveilleux, immenses, incroyables, avec des h\u00e9licopt\u00e8res gar\u00e9s sur leurs toits et des femmes aux d\u00e9shabill\u00e9s impeccables, entour\u00e9es d\u2019un \u00e9quipage aux petits soins\u2026 Comme \u00e0 ceux de tout petits bateaux tellement rafistol\u00e9s que je me demandais s\u2019ils n\u2019allaient pas couler avant la fin de leur vacances, d\u00e9bordants de familles joyeuses qui me commandaient 10 000 croissants avant de faire les comptes et de me dire que finalement non, c\u2019\u00e9tait trop cher mais qu\u2019ils m\u2019invitaient \u00e0 prendre un verre de vin avec eux sur le pont, si je voulais\u2026<\/p>\n

Je m\u2019\u00e9tais dit que cette sensation de bonheur, d\u2019\u00e9t\u00e9, de vacances, \u00e9tait la m\u00eame pour tout le monde. Le soleil, la mer, (ou le parc, m\u00eame, si l\u2019on doit rester en ville) l\u2019esprit de l\u2019\u00e9t\u00e9 sont l\u00e0, \u00e0 port\u00e9e de main, pour tout le monde. Le soleil est l\u00e0 pour tout le monde, br\u00fble nos peaux et nous fait du bien, \u00e0 tous, pareil.<\/p>\n

\u00c7a m\u2019avait vachement plu, de r\u00e9concilier le monde, comme \u00e7a.<\/p>\n

Vous les passez o\u00f9, vos vacances ?<\/p>\n

\u2014\u2014\u2014<\/p>\n

* MK est du style \u00e0 danser sur les tables apr\u00e8s un diner, et \u00e0 faire semblant de marcher sur un catwalk et\u2026 Bref, on savait d\u00e9j\u00e0 qu\u2019il avait un go\u00fbt impeccable et qu\u2019il \u00e9tait hilarant, mais alors l\u00e0, impossible de ne pas tomber sous son charme. (Non mais qu\u2019est ce qu\u2019il est sympa, et dr\u00f4le ! J\u2019ai h\u00e2te de vous livrer son podcast !)<\/p>\n

** Mon premier job, en Corse, vendre des croissants aux plaisanciers qui mouillaient leurs bateaux dans mon village. J\u2019avais un petit bateau, et ma meilleure amie Anne et moi, on allait prendre commande le soir et on livrait les croissants et les pains au chocolat tout chauds \u00e0 domicile, le matin. Le Seamless corse, quoi !
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D\u00e9sol\u00e9, cet article est seulement disponible en Anglais Am\u00e9ricain.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[475,15,481,206],"tags":[2621,2936,4456,578,1709,4461],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/236610"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=236610"}],"version-history":[{"count":8,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/236610\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":236628,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/236610\/revisions\/236628"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=236610"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=236610"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=236610"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}