{"id":234667,"date":"2016-05-18T09:06:00","date_gmt":"2016-05-18T13:06:00","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=234667"},"modified":"2016-05-18T09:28:20","modified_gmt":"2016-05-18T13:28:20","slug":"good-in-photo","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/illustrations\/good-in-photo\/","title":{"rendered":"Good in Photo"},"content":{"rendered":"
L\u2019autre jour, il faisait un temps radieux, frais et ensoleill\u00e9, le temps parfait pour aller au Studio \u00e0 pied, le temps parfait pour enfin \u00e9trenner pour la premi\u00e8re fois\u2026<\/p>\n
Mes mules<\/a>. <\/p>\n Oui ben je vous le dis tout de suite, c\u2019est probablement aussi la derni\u00e8re. <\/p>\n <\/p>\n Les mules, \u00e7a n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 invent\u00e9 pour marcher.<\/p>\n Pourtant elles sont confortables, mes mules. Et puis c\u2019est l\u2019accessoire de printemps<\/a> id\u00e9al, quand on n\u2019est pas encore pr\u00eate a d\u00e9voiler son pied mais qu’on \u00e0 envie de saluer les rayons de soleil qui essayent de percer. <\/p>\n Et surtout, si on est une fille \u00e0 la mode qui suit les tendances, m\u00eame si au fond de nous on se demande quel est vraiment l\u2019attrait du d\u00e9voilage de talon. C\u2019est beau, un talon? Ah bon ? Quelle partie, exactement ?<\/p>\n L\u2019attrait de la mule est probablement ailleurs. Dans cette attitude \u201cfemme tellement cool dans la vie qu’elle n’a pas besoin d’un job ou que son job est un truc du genre influenceuse, djay qui se couche t\u00f4t ou chef sp\u00e9cialis\u00e9e dans les jus \u00e0 l’extrait de terre de Burning Man. Fille tellement bien dans ses baskets qu\u2019elle a repli\u00e9 le talon de ses mocassins. Tellement riche qu’elle est ravie de fracasser ses Gucci<\/a>. Une fille comme nous, quoi.<\/p>\n Bon enfin. Pas besoin de chercher \u00e0 expliquer. C\u2019est la mode. Donc \u00e7a nous plait !<\/p>\n Mes mules et moi avons d\u00e9val\u00e9 mes cinq \u00e9tages sans heurts. Une fois dans la rue, j’\u00e9tais bien fi\u00e8re de moi, pile poil dans la tendance et dans la m\u00e9t\u00e9o, et la l\u00e9g\u00e8re crispation de mes pieds (sans la crispation, la mule s’\u00e9chappe, donc on a deux choix : soit crisper le pied \u00e0 chaque pas, soit marcher en mode babouche (la mule n’est autre qu\u2019une babouche d\u00e9guis\u00e9e en chaussure de ville, comme chacun sait) c\u2019est-\u00e0-dire lentement, avec le pied l\u00e9g\u00e8rement tra\u00eenant, et en canard, ce qui est tout un art que mon oncle Mimmoun ma\u00eetrisait avec un tel aplomb que ma s\u0153ur et moi avons donn\u00e9 son nom \u00e0 une autre chaussure dont je vous reparlerai peut-\u00eatre un jour (si vous \u00eates gentils) : la Mimmouna.) ne me semblait pas pr\u00e9senter de probl\u00e8me majeur.<\/p>\n Le probl\u00e8me c\u2019est que je suis new-yorkaise, moi.
\nJe ne marche pas lentement avec le pied tra\u00eenant, jamais, parce que, comme toute city girl qui se respecte :<\/p>\n