{"id":233401,"date":"2016-04-27T09:28:57","date_gmt":"2016-04-27T13:28:57","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=233401"},"modified":"2017-08-30T13:08:21","modified_gmt":"2017-08-30T17:08:21","slug":"in-her-words-loulou","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/garance\/diary\/in-her-words-loulou\/","title":{"rendered":"In Her Words: Loulou"},"content":{"rendered":"

J\u2019ai voulu demander \u00e0 l\u2019\u00e9crivaine Loulou Robert de nous parler de son livre, Bianca<\/a><\/em>, de pourquoi et de comment elle en est venue \u00e0 l\u2019\u00e9crire…<\/p>\n

<\/p>\n

Loulou Robert | Writer & Model<\/em><\/strong><\/p>\n

Je n’ai jamais cherch\u00e9 \u00e0 \u00e9crire. C\u00b9est arriv\u00e9 comme \u00e7a. Naturellement. Au bout de deux ans pass\u00e9s \u00e0 New York<\/a>, je ressentais le besoin de rentrer en France. Je sentais que quelque chose allait arriver. J’ai commenc\u00e9 dans l’avion du retour \u00e0 \u00e9crire, des petits textes, une sorte de journal de bord d\u00b9une jeune fille de 20 ans entre Paris<\/a> et New York. Mes textes ont \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s dans le Elle France<\/a>. Puis, un matin de mai, \u00e0 9h, dans un caf\u00e9<\/a> rue du Temple appel\u00e9 caf\u00e9 Strada, j’ai eu l’envie d’\u00e9crire cette histoire<\/a>. Celle de Bianca. Une jeune fille de 16 ans intern\u00e9e dans une unit\u00e9 psychiatrique pour adolescent. C’est l’histoire de sa travers\u00e9e, de ses rencontres. Une histoire de vie. <\/p>\n

\u00c0 travers mes personnages, je parle de cette souffrance ressentie par les adolescents, incomprise par les parent et les m\u00e9decins. Bianca va mal mais elle ne sait pas pourquoi, comme tellement de jeunes aujourd’hui. Au d\u00e9but du roman, Bianca est comme derri\u00e8re une vitre. Elle ne ressent pas. Elle est anesth\u00e9si\u00e9e. Elle veut tout arr\u00eater. Elle refuse de parler, de manger, de vivre. Apr\u00e8s une tentative de suicide, elle est intern\u00e9e. <\/p>\n

Peu \u00e0 peu, gr\u00e2ce \u00e0 l’amour et \u00e0 l’amiti\u00e9, gr\u00e2ce aux personnages de Jeff et Simon. La vitre se fissure. Bianca ressent \u00e0 nouveau. La vie reprend le dessus. Elle gagne. <\/p>\n

J’ai \u00e9crit Bianca en deux mois, toujours dans le m\u00eame caf\u00e9 (je n’\u00e9cris jamais chez moi, j’aime l’ambiance des caf\u00e9s, les bruits, les histoires tout autour de moi). Les mots sortaient tout seuls. C’\u00e9tait merveilleux. Suivant les chapitres, je riais et je pleurais. Je ressentais mes personnages. Gr\u00e2ce \u00e0 Bianca, je me suis trouv\u00e9e. J’ai combl\u00e9 le vide. Et depuis, je ne peux pas m’arr\u00eater d’\u00e9crire. Mes personnages vivent avec moi, dans une partie de ma t\u00eate. Ils ne me quittent pas.<\/p>\n

Mes r\u00eaves ? Je me suis remise \u00e0 \u00e9crire apr\u00e8s la sortie de Bianca. C’est dur avec la promo de trouver le temps. Je prends \u00e9galement des cours d’acting tous les soirs. Jouer est une fa\u00e7on de m’exprimer. <\/p>\n

J\u2019aimerais \u00e9crire un deuxi\u00e8me roman, un r\u00f4le dans un film et adapter Bianca au cin\u00e9ma. Je veux la voir \u00e0 l’\u00e9cran. J’ai \u00e9galement envie de co-\u00e9crire le sc\u00e9nario, afin de continuer l\u2019aventure avec elle et mes personnages.<\/p>\n

Avec Bianca, je m’adresse \u00e0 toute cette g\u00e9n\u00e9ration d’adolescents. Je sors tout juste de l’adolescence. Je pense donc \u00eatre comprise par un grand nombre de jeunes qui s’identifient \u00e0 elle ainsi qu’aux autrespersonnages. Les jeunes aujourd’hui dont je fais partie sont soumis \u00e0 trop de pression. On nous demande \u00e0 dix huit ans de nous conna\u00eetre. De faire des choix. De savoir ce que l’on veut. De nous lancer dans telles ou telles fili\u00e8res pour faire tels ou tels m\u00e9tiers. \u00c0 18 ans, on ne se conna\u00eet pas. \u00c7a demande du temps. Parfois des ann\u00e9es. Bianca met \u00e9galement en lumi\u00e8re la violence de l’adolescence. Cette p\u00e9riode o\u00f9 le corps change, o\u00f9 les parents saoulent, o\u00f9 l’\u00e9cole stresse, o\u00f9 le sommeil se fait l\u00e9ger et o\u00f9 la conscience se r\u00e9veille. Ado on ne va pas bien. C’est parfois insoutenable, extr\u00eamement douloureux. Et bien trop souvent minimis\u00e9.<\/p>\n

\u00c0 16 ans, je ressentais le monde et ses maux. Je n’y arrivais pas. Il m’a fallu du temps, des ann\u00e9es et aujourd’hui Bianca est l\u00e0. Avec moi, tous les jours.<\/p>\n

Il y a un an en rentrant de New York, j’ai rompu avec le mannequinat<\/a>. Il prenait trop de place. Je n’\u00e9tais pas \u00e9panouie. J’ai mis cette vie de c\u00f4t\u00e9. Et c’est \u00e0 ce moment-l\u00e0 que je me suis mise \u00e0 \u00e9crire et je me rappelle m’\u00eatre dit \u00ab ah mais oui, c’est \u00e7a en fait \u00bb, la chose qui me manquait. Celle qui a comblait le vide.<\/p>\n

Aujourd’hui je continue le mannequinat mais plus de la m\u00eame mani\u00e8re.J’aime faire des photos.<\/a> J’aime rencontrer des gens. Et puis pour \u00e9crire, il faut se nourrir d’exp\u00e9riences. Mais l’\u00e9criture est \u00e0 part. C’est \u00e0 elle que je pense tous les jours. \u00c0 mes personnages, \u00e0 mes mots. Et puis il y a aussi la com\u00e9die \u00e0 pr\u00e9sent\u2026 En un an, ma vie a chang\u00e9.<\/p>\n

Aujourd’hui, j’ai l’impression de m’\u00eatre trouv\u00e9e m\u00eame si dans le fond, je pense que l\u2019on ne se trouve jamais r\u00e9ellement. On change, on grandit, on \u00e9volue. Pour le moment, j\u2019en suis l\u00e0.<\/p>\n

Shoot\u00e9\u00a0sur place \u00e0 Hotel Grand Amour<\/a><\/em><\/center><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

D\u00e9sol\u00e9, cet article est seulement disponible en Anglais Am\u00e9ricain.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[475,1398,5021],"tags":[4638,3793,4541,1260],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/233401"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=233401"}],"version-history":[{"count":10,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/233401\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":233462,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/233401\/revisions\/233462"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=233401"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=233401"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=233401"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}