Parfois on a des id\u00e9es sur soi-m\u00eame qui se r\u00e9v\u00e8lent \u00eatre compl\u00e8tement fausses. Moi par exemple ces derni\u00e8res temps, j’ai r\u00e9alis\u00e9 que je me plante compl\u00e8tement quand j’affirme que…
\n<\/p>\n
J’aime \u00eatre seule. J’ai tr\u00e8s vite compris la grimace qu’elle faisait quand je lui chantais les louanges de la solitude.<\/p>\n Je suis arriv\u00e9e, ravie, j’ai pris possession de mes quartiers (j’avais quand m\u00eame bien fait gaffe \u00e0 choisir un h\u00f4tel merveilleusement sublime) en rayonnant de bonheur et me f\u00e9licitant d’\u00eatre une femme accomplie, ind\u00e9pendante, limite aventuri\u00e8re (Ouais, mon \u0153il. Aventuri\u00e8re de palace, quoi.) J’ai eu de la chance, parce que j’ai vite fait connect\u00e9 avec une fille g\u00e9niale (mais vive le blog quoi), Bella<\/a>, qui avait grandi \u00e0 Bali et qui m’a sauv\u00e9 mes vacances. Trois jours plus tard, j’\u00e9tais en train de faire la f\u00eate chez elle et de parcourir Bali avec sa bande de potes.<\/p>\n Ces vacances-l\u00e0 m’ont appris \u00e0 compl\u00e8tement d\u00e9romantiser l’id\u00e9e des voyages en solo. \u00c0 arr\u00eater de dire des conneries \u00e0 mes copines (\u201cJe r\u00eave de vacances toute seule !\u201d) quand je ne sais pas ce que je raconte. Alors ok, je connais des gens qui aiment vraiment partir seuls.\u00a0 Je suis une fille de la ville. Mais si j’\u00e9tais vraiment une fille de la ville, je profiterais plus de la ville. Pour moi, une fille de la ville, c’est mon amie Delphine<\/a>. Elle parcourt les rues avec son v\u00e9lo. Elle est toujours au courant des derni\u00e8res expos, boutiques, des \u00e9v\u00e9nements mondains et est tout le temps en train d’essayer de nouveaux restos.\u00a0 \u00c7a m’a pris longtemps pour m’en rendre compte, mais peut-\u00eatre (s\u00fbrement) qu’un jour, j’irais vivre dans un endroit plus cool, aux plaisirs plus simples, genre aller me baigner quand je veux, comme quand j\u2019habitais en Corse<\/a> – et que je retournerais en ville que pour m’inspirer, me nourrir de l’\u00e9nergie et de la cr\u00e9ativit\u00e9 (je reviens juste de Tokyo<\/a>, mais quelle ville incroyable, inspirante, vibrante!) me faire toutes les expos, et me faire traiter de provinciale, ahah.\u00a0 Je suis une folle de mode.\u00a0 Moi, je ne suis pas trop fan de shopping. J’ai une th\u00e9orie l\u00e0-dessus : ce n’est pas que je n’aime pas le shopping, c’est plut\u00f4t que tr\u00e8s peu de boutiques m’inspirent vraiment. \u00c0 Tokyo, je peux vous dire que je me baladais la carte bleue entre les dents tellement j’\u00e9tais pr\u00eate \u00e0 d\u00e9gainer. Malgr\u00e9 tous les efforts des retailers online, j’ai du mal \u00e0 \u00eatre inspir\u00e9e par le shopping sur Internet. \u00c7a ne me fait pas r\u00eaver ces millions de fringues en mode pack shot. J’adore les beaux v\u00eatements, mais en avoir trop me donne le tournis, comme un repas trop riche. Les s\u00e9ries de mode hyper sophistiqu\u00e9es avec poses g\u00e9om\u00e9triques dans les magazines me font me poser des questions sur le sens de la vie (qui s’habille comme \u00e7a ? Pour aller o\u00f9 ?). Et mon style pr\u00e9f\u00e9r\u00e9, c’est toujours le plus simple et le plus relax.\u00a0 Quand je vois certaines copines \u00e9ditrices ou blogueuses, le plaisir qu’elles prennent \u00e0 cr\u00e9er des tenues, \u00e0 passer des heures sur internet \u00e0 chercher des bonnes affaires, je suis crev\u00e9e d’avance et je me dis que non, vraiment, je ne suis pas si folle de mode que \u00e7a. Enfin, pas comme \u00e7a.<\/p>\n Quand j’aime quelque chose, je le porte tous les jours, de millions de fa\u00e7ons diff\u00e9rentes. Mon r\u00e9cent amour pour les Repetto Zizi blanches me pose un gros probl\u00e8mes au niveau d’Instagram d’ailleurs, je vous jure que la derni\u00e8re fois je me suis dit que les gens allaient penser que je n’avais qu’une paire de chaussures, ce qui montre 1\/ ma stupidit\u00e9 moderne et 2\/ comment les m\u00e9dias sociaux poussent \u00e0 la conso.<\/p>\n J’adore la mode pour ce qu’elle dit de nous, j’aime la mode quand elle rend belle et qu’elle dispara\u00eet, qu’elle d\u00e9voile une personnalit\u00e9. J’aime les fringues qui vieillissent, pas la course \u00e0 la nouveaut\u00e9 tous les mois. J’aime voir le m\u00eame v\u00eatement plus d’une fois sur une personne et j’aime penser que je porte assez mes sacs pour qu’ils fassent un peu partie de moi.<\/p>\n C’est marrant non, ces id\u00e9es qu’on se fait sur soi-m\u00eame, que ce soit les autres qui nous collent des \u00e9tiquettes ou qu’on se les cr\u00e9e toute seule comme une grande… Vous avez des id\u00e9es re\u00e7ues comme \u00e7a, vous ?<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" D\u00e9sol\u00e9, cet article est seulement disponible en Anglais Am\u00e9ricain.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[475,26],"tags":[1873,1967,48,2621,4456,3414,19,4458],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/220372"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=220372"}],"version-history":[{"count":7,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/220372\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":233796,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/220372\/revisions\/233796"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=220372"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=220372"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=220372"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
\nJ’ai une amie c\u00e9libataire<\/strong> \u00e0 qui je disais tout le temps : \u00ab\u00a0Mais c’est g\u00e9nial de partir en vacances toute seule, j’en r\u00eave moi!\u00a0\u00bb. Jusqu’au jour o\u00f9 j’ai d\u00e9cid\u00e9 d’aller au bout de mes r\u00eaves et de partir toute seule \u00e0 Bali<\/a> pour faire le point sur ma vie, il y a quelques \u00e9t\u00e9s de cela.\u00a0<\/p>\n
\nJ’ai commenc\u00e9 mon journal avec de grands mots sur la vie et le bonheur d’\u00eatre avec soi-m\u00eame, j’ai fait un cours de yoga<\/a> pour me reconnecter avec mon moi profond, un massage pour d\u00e9bloquer les tensions de ma vie teeeellllllement stressante, et au bout d’un jour et demi, moi, ma connerie new age et mon moi moi moi, on a commenc\u00e9 \u00e0 profond\u00e9ment s’ennuyer.<\/p>\n
\nMais ce n’est pas aussi facile que \u00e7a en a l’air. La solitude, pour moi, c’est bien par petites tranches. De quelques heures. J’ai besoin de partager, et de rencontrer, et de parler. Et de faire la f\u00eate !\u00a0
\nEn fait je suis un \u00eatre profond\u00e9ment social. Je sais, il aurait suffi que je vous le demande, vous auriez pu me le dire !<\/p>\n
\nC’est s\u00fbrement mon enfance en Corse<\/strong>, dans une petite ville aux mentalit\u00e9s l\u00e9g\u00e8rement \u00e9triqu\u00e9es qui a nourri ma fascination pour les capitales.\u00a0<\/p>\n
\nMoi, je suis une pi\u00e8tre citadine. Pass\u00e9 le temps merveilleux de la d\u00e9couverte et du battage de bitume d’Est en Ouest et du Nord au Sud, je suis celle qui manque toujours les expos (m\u00eame celles qui durent six mois) qui est fid\u00e8le aux m\u00eames restos depuis le d\u00e9but (bien s\u00fbr j’en essaye de nouveaux, mais je suis loin d’\u00eatre \u00e0 l’aff\u00fbt) et qui est tout le temps en train de fomenter un plan pour s’\u00e9chapper le weekend.<\/p>\n
\nParce qu’on le sait tr\u00e8s bien, c’est quand on visite une ville qu’on a le plus le temps d’en profiter. Quand on y vit, souvent, on la subit. A part les vraies citadines qui kiffent \u00e0 mort, comme Delphine !<\/p>\n
\nNon c’est vrai, j’adore la mode.<\/strong> Pendant longtemps, je ne sourcillais pas quand on me parlait de ma \u201cpassion pour la mode\u201d (vachement mieux en anglais : \u201cmy passion for fashion\u00a0\u00bb, \u00e0 dire avec un accent bien appuy\u00e9). Mais folle de mode en fait, faut pas exag\u00e9rer. Pour certaines, la mode est une passion d\u00e9vorante, une religion, un lifestyle.\u00a0<\/p>\n
\nLes vraies folles de mode<\/a>, je les connais, rien ne les arr\u00eate. Elles connaissent leur num\u00e9ro de carte de cr\u00e9dit par c\u0153ur, elles se projettent dans des fringues sans avoir besoin qu’on leur raconte d’histoires et elles ont toujours une bonne raison pour vouloir une nouvelle paire de chaussures.\u00a0
\nMoi, pas trop.<\/p>\n
\nC’est pour \u00e7a que j’ai commenc\u00e9 ce blog en prenant des photos de gens dans la rue, d’ailleurs. Apr\u00e8s, le truc est mont\u00e9 en \u00e9pingle, c’est devenu l’hyst\u00e9rie du streetstyle<\/a> et on a commenc\u00e9 \u00e0 me poser des questions dans les interviews du genre \u00ab\u00a0Vous qui \u00eates folle de mode, donnez-nous tous vos secrets shopping !\u00a0\u00bb \u00ab\u00a0Mmmmmm euuuuuh acheter moins ?\u00a0\u00bb mais \u00e0 la base, moi, ce que je recherchais, c’\u00e9tait une mode cool sur des filles vraies.<\/p>\n