On sait quand on vient d\u2019atteindre une nouvelle \u00e9tape dans sa vie de New-Yorkaise le jour o\u00f9 l\u2019on s\u2019entend dire :
\n \u201cOui, bon. Je ne sais pas si je pourrais passer toute ma vie ici. Mais New York<\/a>, c\u2019est une ville fantastique !!!\u201d C\u2019est un moment totalement constitutif dans l\u2019identit\u00e9 du New-Yorkais. Le moment o\u00f9 il se rend compte qu\u2019il n\u2019est peut-\u00eatre pas un pur et dur, apr\u00e8s tout.
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\nPour le vrai New-Yorkais dans l\u2019\u00e2me, celui qui vivra et mourra sur ces terres – ces mots arrivent comme un choc.<\/p>\n
Tenez par exemple, l\u2019ann\u00e9e derni\u00e8re, quand ma copine Laure<\/a> m\u2019a dit :\u201cMoi, un jour, je voudrais repartir en Europe\u201d j\u2019ai cru tomber de ma chaise. Comment, pourquoi, comment avoir envie de partir de la ville la plus g\u00e9niale du monde ? La ville la plus excitante, la plus cool, celle qui apporte le plus d\u2019opportunit\u00e9s au monde dans la vie du monde de la vie ?<\/p>\n
Il y a l\u2019id\u00e9al ambiant. <\/strong><\/p>\n
La vie au restaurant.<\/strong><\/p>\n
Le syndr\u00f4me Peter Pan. <\/strong><\/p>\n
J\u2019ai du mal avec les hivers<\/a> interminables. J\u2019avais souffert de la grisaille \u00e0 Paris<\/a>, j\u2019ai souffert du froid glacial \u00e0 New York. Un peu l\u2019impression de ne pas vivre, en fait, et pourtant, on a tout fait pour en tirer le meilleur parti, Chris et moi. On s\u2019est remis au snowboard, on s\u2019est d\u00e9couvert une passion pour les soupes et quant on n’en pouvait vraiment plus, on a surexploit\u00e9 le filon Costa Rica<\/a>. Mais je ne sais pas si \u00e7a va suffire.
\nCinq mois d\u2019un hiver violent, pour une fille du Sud, c\u2019est comme mettre sa vie entre parenth\u00e8ses. Et \u00e7a, j\u2019ai vraiment du mal.<\/p>\n
Du coup, on a carr\u00e9ment d\u00e9cid\u00e9, l\u2019\u00e9quipe du Studio et moi, d\u2019aller passer les mois d\u2019hiver prochains \u00e0 LA<\/a>.<\/p>\n
Et aussi sa corollaire :<\/p>\n
Bon. Tout \u00e7a, ce ne sont que des id\u00e9es qui me traversent. Je ne sais pas comment elles se mettront en oeuvre. Je ne sais pas dans combien de temps, mais certainement pas tout de suite. \u00c7a fait quelques ann\u00e9es maintenant que je pense \u00e0 prendre une petite maison Upstate pour m\u2019\u00e9chapper les weekends, \u00e0 la Laura<\/a>, mais j\u2019avoue que l\u2019id\u00e9e d\u2019un hiver Upstate avec ma pelle pour d\u00e9gager la neige, euuuuuuh, comment dire\u2026<\/p>\n