{"id":199,"date":"2007-12-19T08:15:13","date_gmt":"2007-12-19T07:15:13","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/2007\/12\/19\/oh-la-la\/"},"modified":"2014-01-11T14:02:43","modified_gmt":"2014-01-11T19:02:43","slug":"oh-la-la","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/illustrations\/oh-la-la\/","title":{"rendered":"oh la la !"},"content":{"rendered":"

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Ben moi je dis, dans la vie, vaut mieux \u00eatre d\u00e9tendue et avoir une \u00e9tincelle d’humour si l’on porte :<\/p>\n

Une grande fourrure :<\/p>\n

Cet hiver, la fourrure est en ville. C’est beau, \u00e7a tient chaud, c’est vrai ou c’est faux, et \u00e7a vous fatalise n’importe quelle minette en jean. Moi tiens par exemple. Quand j’en porte avec des talons, \u00e7a me donne un air tellement femme et s\u00fbr de moi qu’il faut bien que j’assure le service apr\u00e8s vente. Je prends donc un air distant avec un sourcil lev\u00e9. Un air insupportable, vous voyez ?<\/p>\n

Allez savoir pourquoi, ce n’est pas du go\u00fbt de tout le monde.<\/p>\n

Nous marchons donc \u00e0 grands pas d\u00e9cid\u00e9s, moi et l’esprit de Joan Collins<\/a>, quand nous entendons derri\u00e8re nous un chien qui aboie. Evidemment, on ne se retourne pas. Une femme fatale ne se retourne pas.<\/p>\n

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Enfin, il y a des exceptions. Quand elle sent une l\u00e9g\u00e8re morsure sur ses fesses, l\u00e0, elle a le droit. Toutes fa\u00e7ons sa fatalit\u00e9 est d\u00e9j\u00e0 partie de r\u00e9fugier dans ses chaussettes, la l\u00e2cheuse.<\/p>\n

God, je me suis fait<\/span> ma fourrure s’est faite attaquer par un \u00e9pagneul Picard ! Vous le croyez \u00e7a vous ? Il m’a prise pour un renard ou quoi ? Ah euh… Ben oui en fait peut-\u00eatre. J’ai r\u00e9veill\u00e9 ses instincts de chasseur quoi. Heureusement, je suis une fille de la campagne, et je masterise le cabot ! Je l’ai regard\u00e9 dans les yeux, plus tranchante qu’un Jean-Claude Vandamme, et je lui ai dit : coucher ! Il est parti en faisant des kai kai. Et j’ai repris ma fatalisation o\u00f9 je l’avais laiss\u00e9e. Au m\u00e9pris du regard narquois des passants. Et de la sourde douleur dans le bas de mon dos.<\/p>\n

Une grande \u00e9charpe :<\/p>\n

Je suis dans le m\u00e9tro bond\u00e9, aussi comprim\u00e9e qu’un pied dans des Loubout’, avec cet air m\u00e9ga-inspir\u00e9 dont seuls les gens qui se cr\u00e2ment les oreilles avec leur Ipod ont le secret. Deux amoureux arrivent en courant. Ils sont tellement beaux, jeunes et souriants qu’on dirait que c’est un ralenti \u00e0 la steadycam tiens. (Ou bien c’est Radiohead dans mes oreilles qui me rend mi\u00e8vre, je sais pas.) La porte du m\u00e9tro claque dans leur dos, puis on repart. Je les regarde, embarqu\u00e9e dans leur romance.<\/p>\n

Quand soudain la fille prend une couleur Red en Vogue hyper inqui\u00e9tante. Elle ouvre de grands yeux et se retourne. Oh la la ! Sa longue et moelleuse \u00e9charpe gris perle est coinc\u00e9e dans la porte ! Elle vole au vent ! (hors du m\u00e9tro !) Je ne sais pas exactement ce qui l’\u00e9trangle, mais si c’est l’\u00e9charpe moi je vous le dis on est pas rendus \u00e0 Denfer. C’est l’\u00e9charpe. Elle crie.<\/p>\n

Plus fort que Spiderman (mais moins cruche), son ch\u00e9ri bondit et tire sur l’\u00e9charpe comme un d\u00e9sax\u00e9, bousculant la foule autour. Tout le monde est hyper inquiet.<\/p>\n

La fille passe par toutes les couleurs, un vrai nuancier Shu Uemura. L\u00e0, elle est verte et mauve. Elle a d\u00fb lire mon post de lundi.<\/p>\n

Bref. Tout \u00e7a s’est pass\u00e9 en 2 fractions de secondes, donc j’arr\u00eate l\u00e0 le roman, mais il m’est assez cruellement amusant de vous peindre le tableau de la fin de l’histoire.<\/p>\n

La jolie fille, sauv\u00e9e par son h\u00e9ros, tenant dans ses bras feu sa sublime \u00e9charpe gris perle. Qui est \u00e0 moiti\u00e9 noire et luisante comme du charbon. Et tout le m\u00e9tro de verser une larme. Les parisiens sont mignons finalement. Face \u00e0 la mort.<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"