![\"\"](\"https:\/\/www.wearedore.com\/wp-content\/uploads\/2008\/10\/m1.jpg\" "\\"m1\\"")
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L’ann\u00e9e derni\u00e8re, en me baladant dans les rues d’Avignon, j’avais atterri dans la plus d\u00e9catie, la plus surann\u00e9e, la plus d\u00e9fra\u00eechie des friperies.<\/p>\n
De celles ou l’on entre avec une boule de naphtaline dans chaque narine, si vous voyez ce que je veux dire.<\/p>\n
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Et d’o\u00f9 l’on a peur de ressortir de la poussi\u00e8re plein les cheveux, des mites plein les poches et le mauvais oeil sur trois g\u00e9n\u00e9rations, de celles o\u00f9 l’on entre pas, quoi. Mais ce jour l\u00e0, la tension mode \u00e9tait palpable. \u00c7a cr\u00e9pitait la fashion au Palais des Papes. Et les \u00e9tals de chaussures, dans leur jus certes, mais toutes plus authentiques les unes que les autres, de la botte compens\u00e9e vernie au talons 50’s tellement pointu que tu peux refaire ton ourlet avec, ont eu raison de moi.<\/p>\n
J’ai donc p\u00e9n\u00e9tr\u00e9 l’enceinte, et commenc\u00e9 \u00e0 remuer les stocks de chaussures du bout des pieds. Des splendeurs. J’ai fini par y aller avec les mains. Des tr\u00e9sors. Puis j’ai carr\u00e9ment plong\u00e9 la t\u00eate la premi\u00e8re : quand il y a de la g\u00eane…<\/p>\n
Mais bon, dans les ann\u00e9es 60, les femmes, c’est pas des pieds qu’elles avaient. C’est des Barquettes de Lu. Aucune ne me va.<\/p>\n
Je finis par atteindre le fond de l’antre \u00e0 la brasse, en pensant f\u00e9brilement \u00e0 la douche, que dis-je \u00e0 l’hydroth\u00e9rapie que je vais me faire direct en rentrant, avec mes v\u00eatements dessus et tout. Une vieille dame aux grands cheveux blancs me surveille avec un oeil calme et complice. Finalement, je ne repartirais peut-\u00eatre pas avec un sort.<\/p>\n
Je vois un belle laine grise. Je l’attrape, et je me retrouve en possession d’une chose d\u00e9licate, parfaitement neuve et compl\u00e8tement vintage. C’est un manteau. Je le passe. Il est beaucoup trop grand, mais il se passe quelque chose entre lui et moi, je ne sais pas quoi, mais je le veux.<\/p>\n
Je demande le prix. Je pousse un cri. J’ach\u00e8te, je pressingue et j’oublie.<\/p>\n
Un an plus tard, G\u00e9raldine<\/a> et G\u00e9raldine<\/a> sont chez moi, et je me d\u00e9cide \u00e0 leur montrer la b\u00eate, qui dort depuis trop longtemps dans mon placard pour cause de je suis pas du tout s\u00fbre de l’effet oversize.<\/em> Elles multivalident. Elles me donnent plein d’id\u00e9es pour le porter. Le ceinturer comme ci, le porter avec \u00e7a. Elles adorent. Je les fait jurer. Elles jurent. J’ai donc trouv\u00e9 mon manteau de l’hiver.<\/p>\n Vous voulez savoir le prix ? Vous \u00eates s\u00fbrs ? Ok vous l’aurez voulu. 3\u20ac. Hiiirg ! Sacrebleu !<\/p>\n Et j’ai m\u00eame une photo.<\/p>\n <\/p>\n Ah, et enfin, pour celles qui se poseraient la question, oui ! J’ai les m\u00eames chaussures que la Punk, en marron :-)<\/p>\n Voil\u00e0, je pense qu’il est temps d’endiguer l’egotrip maintenant, je vais de ce pas me flageller avec des pi\u00e8ces jaunes, tiens. \u00c0 demain.<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" L’ann\u00e9e derni\u00e8re, en me baladant dans les rues d’Avignon, j’avais atterri dans la plus d\u00e9catie, la plus surann\u00e9e, la plus d\u00e9fra\u00eechie des friperies. De celles ou l’on entre avec une boule de naphtaline dans chaque narine, si vous voyez ce que je veux dire.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[475,2277,1398,15,2278,476],"tags":[79,29,95,56,4456,19,4458],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/181"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=181"}],"version-history":[{"count":2,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/181\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":47787,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/181\/revisions\/47787"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=181"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=181"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=181"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}![\"\"](\"\/images\/benjamainboccas.jpg\")
Mon manteau et moi, shoot\u00e9s par le beau Benjamin Boccas<\/a>.<\/em>——————–Bon, et sinon (non mais on fait comment pour faire des billets courts ?), pour celles qui ne l’ont pas encore vu chez Deedee <\/a>ou Punky<\/a>, je vous signale ce tr\u00e8s chouette article dans le magazine belge Ga\u00ebl. Pour plus de d\u00e9tails c’est ici<\/a>.<\/p>\n