{"id":1763,"date":"2008-10-09T07:13:06","date_gmt":"2008-10-09T05:13:06","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=1763"},"modified":"2012-06-04T15:52:04","modified_gmt":"2012-06-04T19:52:04","slug":"on-beauty","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/beauty\/on-beauty\/","title":{"rendered":"On Beauty"},"content":{"rendered":"
<\/a><\/p>\n L\u00e0, je suis sous la Manche. Le train me ram\u00e8ne \u00e0 Paris. J’ai devant moi un th\u00e9 et un muffin m\u00fbre-chocolat blanc, ce qui est absolument odieux me dirait ma m\u00e8re, mais pour moi, les voyages sont une parenth\u00e8se o\u00f9 l’on peut enfin r\u00e9fl\u00e9chir sur le sens de la vie et aussi manger n’importe quoi. Les voyages, \u00e7a ne compte pas.<\/p>\n Londres-Paris en Eurostar, c’est trop court. Le muffin m\u00fbre-chocolat blanc, il n’y en a pas assez. Il est temps que j’arr\u00eate de voyager.<\/p>\n Autour de moi, 300 kgs de magazines. Parmi eux, le Vogue anglais, qui parle de la beaut\u00e9. On Beauty<\/em>, \u00e7a s’appelle. Un long et beau sujet tout en subjectivit\u00e9, qui ne parvient pourtant pas un instant \u00e0 mettre le doigt sur quoi que ce soit.<\/p>\n La beaut\u00e9, c’est un d\u00e9s\u00e9quilibre. \u00c7a ne s’explique pas.<\/p>\n Moi j’aime Lara Stone. J’aime la voir en photo. J’aime la voir s’avancer sur le podium, la d\u00e9marche mal assur\u00e9e, la poitrine en avant, d\u00e9tonnant de rondeurs parmi les longues tiges qui l’entourent. \u00c0 chaque fois je me dis que cette fille est une vraie cata, qu’elle va tomber, qu’on va se rendre compte de l’imposture, et \u00e0 chaque fois je n’attends qu’elle.<\/p>\n J’aime sa fa\u00e7on de ne rien dire quand je la prends en photo, de me faire des grimaces avec ses dents de travers et d’immenses sourires, de jouer avec son physique imparfait.<\/p>\n Mais Lara est mannequin, alors tout \u00e7a c’est trop facile et pas tr\u00e8s concret. Le concret, je l’avais d\u00e9j\u00e0 effleur\u00e9 \u00e7a<\/a> et l\u00e0<\/a>. Ce qui m’a marqu\u00e9e pendant ces fashion weeks, c’est de voir \u00e0 quel point les filles qui bossent dans la mode savent se rendre belles.<\/p>\n Il y a une certaine pression, dans ce business. J’ai entendu parler de r\u00e9gimes express, de gardes-robes r\u00e9troplann\u00e9es \u00e0 la boucle d’oreille pr\u00e8s, de visites en totale hyst\u00e9rie pr\u00e9-d\u00e9fil\u00e9 chez les copains cr\u00e9ateurs…<\/p>\n C’est que c’est du boulot, tout \u00e7a. Dans la mode, on est un peu ce que l’on porte, et c’est finalement assez normal.<\/p>\n Mais du coup, moi ce que je retiens, c’est \u00e0 quel point n’importe quelle fille, pour peu qu’elle ait quelques notions de l’alphabet du style, qu’elle sache jouer avec les codes et avec ses imperfections, peut devenir incroyable, d\u00e9sirable, iconesque.<\/p>\n C’est l\u00e0 que la mode joue son vrai r\u00f4le pour moi. Celui de mettre en valeur, d’ajouter une touche de glamour, d’humour et d’irr\u00e9el.<\/p>\n Les filles de la mode l’ont bien compris. Il n’est pas rare de les voir jouer avec les m\u00eames codes et mettre en avant les m\u00eames atouts jour apr\u00e8s jour, en variant autour du m\u00eame th\u00e8me.<\/p>\n