<\/p>\n
C’est sur les recommandations de Scott que je vous raconte cette histoire, qui m’a dit que mon idole, Woody Allen, ne se serait pas g\u00ean\u00e9, lui, alors pourquoi moi je me g\u00eanerais, puisque de toutes fa\u00e7ons ces choses l\u00e0 arrivent \u00e0 tout le monde, hein, mais Garance tu ne devrais pas te mettre de barri\u00e8res, c’est \u00e7a qui est g\u00e9nial dans l’\u00e9criture, c’est qu’on peut tout raconter, suffit de savoir trouver les mots.<\/p>\n
J’allais juste lui dire que j’adorais les gens qui me disaient vas-y fonce l\u00e2che toi<\/em> – et c’est l’une des choses que Scott fait le mieux. Il fait d’autre choses tr\u00e8s tr\u00e8s, tr\u00e8s bien aussi, hein.<\/p>\n J’allais le lui dire quand, soudain, je me suis \u00e9tal\u00e9e sur une plaque de verglas new yorkaise – Dammit ! – ce qui a mis fin \u00e0 nos bavardages.<\/p>\n Trois heures apr\u00e8s Scott \u00e9tait dans un avion pour la Cor\u00e9e, et comme il y est toujours, nous n’avons pas pu finir notre conversation.<\/p>\n Alors \u00e0 la gloire de Scott et de tous les cor\u00e9ens, voici mon histoire… \u00c7a se passe dans un restaurant, derri\u00e8re une porte o\u00f9 est marqu\u00e9 : \u00ab\u00a0Ladies\u00a0\u00bb.<\/p>\n Je d\u00e9teste aller dans les toilettes publiques, comme tout le monde. Les toilettes new yorkaises sont pourtant plut\u00f4t propres, en g\u00e9n\u00e9ral. Il n’emp\u00eache. Je d\u00e9teste parce que depuis l’\u00e2ge de 5 ans, o\u00f9 ma m\u00e8re m’a appris qu’on ne peut pas s’asseoir sur les cuvettes des toilettes publiques, je ne sais pas quoi faire.<\/p>\n Au fil des ann\u00e9es cependant, j’ai trouv\u00e9 trois mani\u00e8res d’aborder la chose. C’est selon.<\/p>\n #1 Ces toilettes sont trop horribles, je me retiens.<\/strong><\/p>\n Et bien s\u00fbr, je passe une soir\u00e9e inoubliable en dialogue continu avec ma vessie.<\/p>\n #2 Ces toilettes sont passables + j’ai la forme = je vais me faire les abdos.<\/strong><\/p>\n L\u00e0, je prends la deuxi\u00e8me PPRM (Position la Plus Ridicule du Monde) (la premi\u00e8re \u00e9tant celle qu’on prend chez l’\u00e9stheticienne au moment de l’\u00e9pilation de… Oh \u00e7a va vous voyez tr\u00e8s bien de quoi je veux parler) et je m’accroupis selon cette math\u00e9matique :<\/p>\n MDHRC (Minimum Distance Hygi\u00e9nique Requise de la Cuvette) \u00f7 MDACVDC (Minimum Distance Acceptable pour Avoir des Chances de viser Dans la Cuvette) x dur\u00e9e totale de l’action = distance acceptable.<\/p>\n S’il y a une poign\u00e9e quelque part pour m’accrocher, je m’estime b\u00e9nie des dieux et je m’accroche en priant pour que la poign\u00e9e de l\u00e2che pas – imaginez la cata -. #3 Les toilettes ont l’air nickel, ils sont grands, il y a plein de papier, on dirait presque chez moi dis donc, manque plus que les magazines !!! Aaaaaaaahhhh (soupir de joie) !!!<\/strong><\/p>\n Avec un grand sourire b\u00e9at je me penche et je…<\/p>\n MALHEUREUSE !!! Hurle soudain ma m\u00e8re dans une transmission de pens\u00e9e en direct d’Ajaccio et sans d\u00e9calage horaire. Et les germes !!! Tu as pens\u00e9 aux germes ?<\/p>\n Bon. Il y a des automatismes dont je ne pourrais jamais me s\u00e9parer, merci maman, etc. Voici donc ce que je fais, ce que j’ai fait la derni\u00e8re fois et que je racontais \u00e0 Scott avant de m’\u00e9taler t\u00eate la premi\u00e8re sur le verglas new yorkais, dammit.<\/p>\n Vous la connaissez celle-l\u00e0. Avouez :<\/p>\n Je m’empare du papier, j’en d\u00e9coupe un long bandeau, et je pose d\u00e9licatement les feuilles sur la lunette des toilettes sans la toucher bien s\u00fbr, essayant d’effectuer le moins de mouvements possibles, car chaque minicourant d’air est susceptible de d\u00e9truire ma jolie construction, dont je ne serai fi\u00e8re que si la lunette n’est absolument plus visible sous le papier.<\/p>\n Donc la derni\u00e8re fois, alors que Scott m’attendait sagement dans l’innocence totale du drame qui \u00e9tait en train de se tramer derri\u00e8re la porte \u00ab\u00a0ladies\u00a0\u00bb, je dus m’y reprendre \u00e0 trois fois pour avoir enfin la joie de m’asseoir sur une lunette parfaitement recouverte.<\/p>\n Oui parce qu’\u00e0 chaque fois que je faisais mine de m’asseoir, le papier s’envolait. Le salaud.<\/p>\n Je commen\u00e7ais \u00e0 \u00eatre bien \u00e9nerv\u00e9e, surtout avec tout ce papier au sol, non mais je vous jure, et l’environnement bordel, et comment j’allais faire pour cleaner apr\u00e8s, vu que laissez cet endroit dans l’\u00e9tat o\u00f9 vous aimeriez le trouver<\/em>, bon sang.<\/p>\n Une fois termin\u00e9e, je me rhabille, et l\u00e0 je me rends compte que sous mes chaussures sont accroch\u00e9s tous les autres papiers. Vous savez, ceux qui s’\u00e9taient envol\u00e9s ? Ils sont all\u00e9s s’\u00e9taler sur le sol et l\u00e0 ils sont tous coll\u00e9s, MAIS COLL\u00c9S \u00e0 mes chaussures.<\/p>\n Ambiance Super Glue 3. Je gigote des pieds mais rien n’y fait. J’essaye de coincer un papier sous une semelle pour le d\u00e9coller avec l’autre et il se colle \u00e0 l’autre semelle, fermement.<\/p>\n Faut que je vous dise aussi, je venais juste de m’acheter une paire de chaussures anti-glissades sur plaques de verglas new yorkaises. Genre les chaussures, elles ont des miniventouses, presque, tu pourrais grimper sur un igloo.<\/p>\n D’o\u00f9 l’accrochage du papier toilettes.<\/p>\n Que, la mort dans l’\u00e2me, au bord de la d\u00e9pression, j’ai du retirer \u00e0 la main, \u00e9coeur\u00e9e \u00e0 vie des pauses pipi. Me jurant en me lavant les mains de ne plus jamais aller aux toilettes. Jamais. JAMAIS ! Enfin sauf chez moi.<\/p>\n Et tout \u00e7a pour aller m’exploser une demi-heure apr\u00e8s sur une plaque de verglas.<\/p>\n Putain de miniventouses.<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" C’est sur les recommandations de Scott que je vous raconte cette histoire, qui m’a dit que mon idole, Woody Allen, ne se serait pas g\u00ean\u00e9, lui, alors pourquoi moi je me g\u00eanerais, puisque de toutes fa\u00e7ons ces choses l\u00e0 arrivent \u00e0 tout le monde, hein, mais Garance tu ne devrais pas te mettre de […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[475,1398,15],"tags":[4456],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/15070"}],"collection":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=15070"}],"version-history":[{"count":20,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/15070\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":199330,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/15070\/revisions\/199330"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=15070"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=15070"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=15070"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
\n<\/p>\n
\nSinon, bah je respire un grand coup (enfin pas trop non plus je vous rappelle qu’on est aux toilettes) et j’expire avec un sourire b\u00e9at. Namaste.<\/p>\n