<\/em>Ceci est le volet V de l\u2019histoire en V volets de <\/em>comment j\u2019ai trouv\u00e9 ma voie, si tant est que je l\u2019ai trouv\u00e9e<\/em><\/strong>. Apr\u00e8s \u00eatre pass\u00e9e par des<\/em> jobs d\u2019\u00e9t\u00e9<\/em><\/a> d\u00e9fiant les lois de l\u2019\u00e9conomie, une fac de f\u00eate jusqu\u2019au bout de la night et un <\/em>premier job<\/em><\/a> acquis gr\u00e2ce \u00e0 une paire de bottes, j\u2019\u00e9tais enfin d\u00e9cid\u00e9 de confronter mes peurs\u2026 Et de <\/em>me lancer<\/em><\/a>. Apr\u00e8s le r\u00eave, la r\u00e9alit\u00e9<\/a>. Mais la d\u00e9gringolade n’\u00e9tait pas encore finie…<\/em><\/p>\n <\/p>\n – NDLG – D\u00e9sol\u00e9e de vous faire attendre des laps de temps ind\u00e9finis entre ces \u00e9pisodes mais vu ma fa\u00e7on d’\u00e9crire – \u00e0 l’inspiration – parfois faut que j’attende un peu que \u00e7a vienne. L\u00e0, par exemple, je suis \u00e0 Sydney, au 35 \u00e9tage dans une chambre d’h\u00f4tel, vautr\u00e9e sur mon lit et jet-lagu\u00e9e \u00e0 souhait, c’est donc l’instant id\u00e9al pour vous raconter ma life. Ah j’oubliais. J’ai bien entendu une bo\u00eete de cookies, une th\u00e9i\u00e8re d’Earl Grey sous la main, et il pleut des cordes dehors. J’adore. Allez, hop, dernier \u00e9pisode, c’est parti ! – <\/small><\/em><\/p>\n Donc apr\u00e8s avoir prit cong\u00e9 de la connasse<\/span> l’agent qui m’avait dit que je n’avais pas le look de l’emploi, j’\u00e9tais bien entendu all\u00e9e d\u00fbment me cuiter avec mes copines en r\u00e2lant sur la cruaut\u00e9 du monde de connasses<\/span> sauvages dans lequel on vivait.<\/p>\n Puis j’\u00e9tais rentr\u00e9e chez moi, et je m’\u00e9tais remise au travail.<\/p>\n Et les semaines sont pass\u00e9es, et ce qui devait arriver, arriva. Mon travail s’est am\u00e9lior\u00e9. J’ai commenc\u00e9 \u00e0 avoir de plus en plus de commandes. J’\u00e9tais devenu une vraie… Illustratrice. Au d\u00e9but, rien que de prononcer ce mot quand on me demandait ce que je faisais comme travail me rendait folle de joie. Illustratrice.<\/p>\n Tiens, au d\u00e9but \u00e7a se passait comme \u00e7a :<\/p>\n Un directeur artistique m’appelait pour me commander un job. Avec ma voix la plus suave je lui disais qu’il fallait que je jette un oeil \u00e0 mon agenda pour checker si j’allais pouvoir le caler, puis comme par miracle, je lui trouvais un cr\u00e9neau (TU M’\u00c9TONNES JOHN, MON AGENDA \u00c9TAIT VIDE !!!) puis je raccrochais, puis j’attrapais Sanouk, mon chat, que je faisais tournoyer dans les airs et en lui promettant un avenir plein de croquettes Purina (les plus ch\u00e8res), puis je faisais une danse de la victoire devant mon amoureux (un zeste de Dancing Queen m\u00e9lang\u00e9 avec quelques restes de cours de danse africaine), puis j’appelais mes amies en conf call pour leur hurler qu’il \u00e9tait temps d’aller exploser la carte bleue chez Margiela, puis j’appelais ma m\u00e8re en lui disant : \u00ab\u00a0Tu vois, tu vois, je t’avais dit que j’y arriverais. T’es fi\u00e8re, T’ES FI\u00c8RE ?\u00a0\u00bb<\/p>\n Tout \u00e7a, donc, pour un quart de page dans un magazine, ce qui paye environ…<\/p>\n Accrochez-vous. Vous \u00eates pr\u00eats ?<\/p>\n 200\u20ac. Maxi. Et pour un bon magazine, hein. Ah, \u00e7a, c’est s\u00fbr. La CB, elle allait chauffer. Margiela, attention, Gaga arrive !<\/p>\n Nan mais attendez j’ai pas fini. C’est que quand on est un jeune illustrateur, on n’a pas confiance en soi. Donc forc\u00e9ment, le directeur artistique, il n’a pas confiance en vous. Donc il va vous demander de modifier votre dessin. Pour le rendre plus gai, ou plus sexy, ou plus color\u00e9.<\/p>\n Et comme c’est le d\u00e9but, et que vous voulez que le directeur artistique vous aime pour toujours, vous dites oui. \u00c0 tout. Et vous vous retrouvez \u00e0 faire des changements sur vos dessins. \u00c7a peut aller jusqu’\u00e0 25, 50 petites modifs.<\/p>\n \u00c0 la fin, vous y avez pass\u00e9 la semaine.<\/p>\n Le dessin que vous rendez n’a plus rien \u00e0 voir avec ce que vous imaginiez. C’est moche ! \u00c7a vous donne envie de pleurer.<\/p>\n Et, ah oui, j’oubliais. Vous avez gagn\u00e9 200\u20ac. Je me r\u00e9p\u00e8te ? Ah bon ?<\/p>\n Ensuite le magazine sort. La premi\u00e8re fois, vous vous ruez dans les kiosques pour voir votre dessin imprim\u00e9 sur le papier glac\u00e9. Vous le montrez au marchant, \u00e0 vos amis, vous voyez votre nom imprim\u00e9, vous dansez dans la rue (un zeste de Dancing Queen m\u00e9lang\u00e9 avec quelques restes de cours de danse africaine), vous ouvrez le champagne, vous envoyez une copie \u00e0 vos parents, tout le monde est \u00e9merveill\u00e9, \u00e0 part votre m\u00e8re qui est toujours aussi sceptique, mais c’est un autre sujet.<\/p>\n Au bout de trois parutions, tout le monde s’en fout.<\/p>\n Et vous retournez \u00e0 votre bureau, bosser pendant des heures, tout seul, \u00e0 vous demander exactement ce qui vous a prit de faire un choix de carri\u00e8re aussi casse-gueule.<\/p>\n Illustrateur, c’est un m\u00e9tier de tar\u00e9.<\/p>\n Et voil\u00e0 comment, alors juste que je venais de toucher du doigt mon r\u00eave, je l’ai vu s’\u00e9vaporer devant mes yeux, comme \u00e7a. Alors c’est \u00c7A \u00eatre illustratrice ? Merde alors.<\/p>\n La vie nous joue de ces tours, non mais vraiment.<\/p>\n Bref.<\/p>\n Pour r\u00e9sumer le tableau, j’\u00e9tais en train d’endurer une d\u00e9ception s\u00e9v\u00e8re. J’avais presque perdu l’envie de faire du dessin.<\/p>\n Toujours est-il qu’au fond de ma loose, j’ai d\u00e9couvert Internet. J’avais appris \u00e0 faire mon site Internet toute seule pour montrer mes dessins, du coup plein de copains me demandaient de leur filer un coup de main et de designer leurs sites… Et j’adorais \u00e7a, donc je recherchais des designs, des id\u00e9es.\u00a0Je me plongeais avec d\u00e9lice dans internet et dans la foul\u00e9e, je d\u00e9couvrais les blogs.<\/p>\n Voil\u00e0.<\/p>\n Un jour, trop frustr\u00e9e par le m\u00e9tier d’illustrateur, j’ai d\u00e9cid\u00e9 de chercher un nouveau boulot. Je ne savais pas encore quoi.\u00a0Mais je tenais \u00e0 garder le dessin \u00e0 c\u00f4t\u00e9, un truc que je ferais pas pur plaisir, sans pression. Comme une passion. D’ouvrir un blog.<\/p>\n ————-<\/p>\n C’est donc la fin de cette minis\u00e9rie sur mes premi\u00e8res fois because la suite, et bien. Vous la connaissez.<\/p>\n ————–<\/p>\n Si vous avez des questions sur des d\u00e9tails o\u00f9 des trucs auxquels j’ai fait r\u00e9f\u00e9rence mais pas approfondi, parce que je sais que vous en avez des tas parce que je re\u00e7ois beaucoup de mails auxquels je n’ai malheureusement pas le temps de r\u00e9pondre (encore moins que les coms…), posez-les moi dans les commentaires et j’essayerais de faire un post \/ \u00e9pilogue pour vous r\u00e9pondre.<\/em><\/p>\n Bon en m\u00eame temps, je suis un mod\u00e8le en rien, hein, oh la la. Juste peut-\u00eatre du fait que c’est pas grave d’avoir une trajectoire bizarre. Que l’important, c’est d’\u00eatre en mouvement. Enfin \u00e7a d\u00e9pend. Parce que d\u00e8s fois c’est bien de s’arr\u00eater aussi. Enfin quoi.<\/em><\/p>\n Disons qu’il n’y a pas de r\u00e8gle, pas de mod\u00e8le. Et surtout jamais, jamais, jamais de chemin tout trac\u00e9.<\/em><\/p>\n Bisou !<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Ceci est le volet V de l\u2019histoire en V volets de comment j\u2019ai trouv\u00e9 ma voie, si tant est que je l\u2019ai trouv\u00e9e. 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\nEt pour qu’une passion vive, il faut la partager.
\nEt pour la partager, je me suis dit que la meilleure chose que je pouvais faire ce serait…<\/p>\n