Ceci est le volet III de l’histoire en 5 volets de comment j’ai trouv\u00e9 ma voie, si tant est que je l’ai trouv\u00e9e<\/strong>. Apr\u00e8s \u00eatre pass\u00e9e par des jobs d’\u00e9t\u00e9<\/a> d\u00e9fiant les lois de l’\u00e9conomie, une fac de f\u00eate jusqu’au bout de la night et un premier job<\/a> acquis gr\u00e2ce \u00e0 une paire de bottes, j’\u00e9tais enfin sur le point de me lancer dans ma vie, la vraie. J’ai toujours trouv\u00e9 que les rencontres qu’on fait dans la vie nous apprennent plus sur nous-m\u00eame que n’importe quel psy.<\/p>\n <\/p>\n Par exemple, moi qui pourtant me destinais \u00e0 un job plut\u00f4t s\u00e9rieux, je passais ma vie \u00e0 rencontrer des artistes. Ils m’attiraient. Tous mes amoureux ? Des artistes. Mes amies ? Des artistes. Mon coiffeur : Un artiste, ahah, pauvre de moi. Jusqu’au jour o\u00f9 j’ai rencontr\u00e9 \u00c9milie, \u00e0 un th\u00e9 entre copines. Au moment o\u00f9 elle m’a dit qu’elle \u00e9tait illustratrice, je crois que je suis tomb\u00e9e de ma chaise.<\/p>\n Enfin.<\/p>\n J’avais devant moi un sp\u00e9cimen vivant, approchable et m\u00eame plut\u00f4t super souriant de l’une des professions qui me faisait le plus r\u00eaver au monde. Mais rencontrer des artistes qui vivaient de leur passion<\/em>, \u00e7a, \u00e7a ne m’\u00e9tait pas beaucoup arriv\u00e9. \u00c9milie \u00e9tait une illustratrice pour enfant tout ce qu’il y a de plus s\u00e9rieux, avait son atelier \u00e0 elle, des livres \u00e9dit\u00e9s, des pages dans des magazines, des deadlines et des factures. Je lui ai tout de suite demand\u00e9 si je pouvais aller lui rendre visite dans son studio.<\/p>\n Quand elle m’a dit \u00ab\u00a0Oui, bien s\u00fbr !!!\u00a0\u00bb Je crois que j’ai eu un orgasme.<\/p>\n Le lendemain, j’\u00e9tais chez elle, \u00e0 prendre un th\u00e9 sur sa terrasse en l’assommant de questions tout en essayant de garder l’air cool.<\/p>\n – Mais tu fais comment pour vivre \u00e0 Marseille et envoyer tes dessins \u00e0 Paris ? – Les quoi ? – Ah. Mais tu les vois jamais alors tous ces gens ? Tu les a rencontr\u00e9s comment ? Je notais tout dans carnet imaginaire. Pendant que je lui posais mes milliards de questions, je me perdais dans l’admiration de son petit atelier tout color\u00e9, plein d’images, de pinceaux, plein d’odeurs, plein de lumi\u00e8re… Et plein, \u00e0 pr\u00e9sent, de mes r\u00eaves.<\/p>\n Ok, ok. OK. On se calme. Garance !!! On se reprend.<\/p>\n Je savais \u00e0 pr\u00e9sent tout ce que j’avais besoin de savoir sur ce m\u00e9tier myst\u00e9rieux. Je savais que ce serait dur pour moi qui n’avait aucune connexion et fait aucune \u00e9cole (on se fait beaucoup de connexions dans une \u00e9cole). Alors que je n’avais jamais fait plus que de crayonner en marge de mes cahiers d’\u00e9cole, je me suis donn\u00e9 un an pour me lancer. J’\u00e9tais pr\u00eate \u00e0 ce qu’on me claque des portes aux nez, \u00e0 ce qu’on juge que mon travail \u00e9tait nul, et m\u00eame \u00e0 ce qu’on me dise que je n’\u00e9tais pas faite pour ce m\u00e9tier.<\/p>\n J’\u00e9tais aussi pr\u00eate \u00e0 ce que mes parents, qui voyaient d’un tr\u00e8s, tr\u00e8s tr\u00e8s mauvais oeil mes pr\u00e9tentions artistiques, se f\u00e2chent \u00e0 jamais. Il \u00e9tait grand temps, croyez-moi. J’avais quasiment 26 ans et c’\u00e9tait la premi\u00e8re fois que je me d\u00e9cidais \u00e0 ouvertement leur dire : J’avais trop besoin de savoir.<\/p>\n Je suis all\u00e9e dans un magasin d’art, j’ai achet\u00e9 tout ce qui me fallait, crayons, papiers, pinceaux (\u00e0 l’\u00e9poque, je peignais !) et j’ai install\u00e9 un atelier dans mon appartement.<\/p>\n Aaaaaaaah le bonheur. Fini le cin\u00e9ma !!! Ma nouvelle vie commen\u00e7ait.<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Ceci est le volet III de l’histoire en 5 volets de comment j’ai trouv\u00e9 ma voie, si tant est que je l’ai trouv\u00e9e. 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\nOu du moins, c’est ce que je pensais.<\/em><\/p>\n
\nCe que j’\u00e9tais moi ? Toujours aucune id\u00e9e, \u00e0 mon grand d\u00e9sespoir.
\nMais tous ces gens qui m’entouraient commen\u00e7aient \u00e0 me donner des id\u00e9es.<\/p>\n
\nComprenez-moi. Rencontrer des artistes, musiciens, acteurs, peintres, j’avais l’habitude.<\/p>\n
\n—> Bah par fax pour les crayonn\u00e9s et par la poste pour les originaux (c’\u00e9tait juste avant que tout commence \u00e0 se faire par email).<\/p>\n
\n—> Les crayonn\u00e9s, ce sont les premi\u00e8res esquisses que tu envoies \u00e0 ton directeur artistique pour voir si \u00e7a lui pla\u00eet. Si c’est le cas, tu peux commencer \u00e0 bosser sur une version d\u00e9finitive.<\/p>\n
\n—> Au d\u00e9but, je les ai rencontr\u00e9s pour leur montrer mon book. Mais maintenant, je les vois rarement…<\/p>\n
\nMais j’avais compris. C’\u00e9tait \u00e7a, ou toute une vie de regrets.<\/p>\n
\nComme je n’avais personne pour me donner un avis ext\u00e9rieur, j’ai d\u00e9cid\u00e9 que tous les trois mois, je prendrais mon book et j’irais faire un tour chez les directeurs artistiques des maisons d’\u00e9dition et des magazines, \u00e0 Paris.<\/p>\n
\n\u00ab\u00a0Merde, c’est ma vie, \u00e0 moi, et je n’en ai qu’une. Laissez-moi faire mes erreurs.\u00a0\u00bb<\/p>\n