{"id":13390,"date":"2010-09-29T08:22:45","date_gmt":"2010-09-29T07:22:45","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/?p=13390"},"modified":"2014-01-10T11:23:21","modified_gmt":"2014-01-10T16:23:21","slug":"kate-4","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/photos\/kate-4\/","title":{"rendered":"Kate"},"content":{"rendered":"

$\"\"$ <\/p>\n

Mais aussi parce que son mod\u00e8le, dont je n’avais pas pu vous r\u00e9v\u00e9ler le nom \u00e0 l’\u00e9poque, c’\u00e9tait Kate Moss.
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Je n’ai jamais vraiment eu d’opinion sur Kate Moss. J’avais une esp\u00e8ce d’admiration distante pour cette fille qui a su se taire au moment o\u00f9 on demandait au top-models leur avis sur tout, que j’ai regard\u00e9e grandir dans les magazines et dont j’ai compris le statut d’ic\u00f4ne en voyant qu’elle inspirait des livres entiers \u00e0 des gens qui ne l’avaient pas rencontr\u00e9e, des millions d’\u00e9ditos, de pubs, des hologrammes et m\u00eame des statues g\u00e9antes en or, massif.<\/p>\n

Bon, bref. J’\u00e9tais curieuse de la voir, en vrai.<\/p>\n

Et c’est l\u00e0 qu’apr\u00e8s 24h d’avion, 3 ananas press\u00e9s pour me r\u00e9veiller et le choc de ma rencontre avec Peter Lindbergh, j’ai eu une r\u00e9v\u00e9lation bizarre : Kate Moss est normale.<\/p>\n

J’ai pass\u00e9 deux jours pr\u00e8s d’elle, \u00e0 l’observer \u00e0 loisir, \u00e0 la filmer, \u00e0 la prendre en photo et \u00e0 lui parler, sans jamais vraiment rentrer dans sa bulle. Gaie, dr\u00f4le, elle racontait des gossips en fumant des clopes. Parfois, Jamie Hince, qui \u00e9tait l\u00e0, passait lui faire des c\u00e2lins, ou elle sautait au cou de Sybil Yurman, ou prenait des poses impeccables, mettant en valeur les bijoux que Peter Lindbergh photographiait.
\nLors du d\u00eener super intime o\u00f9 la famille Yurman m’a invit\u00e9e – dans une villa incroyable \u00e0 Saint Barth, (oui, je sais… la chaaaaance !!!) – , elle \u00e9tait l\u00e0, \u00e0 raconter des blagues, \u00e0 s’int\u00e9resser \u00e0 tout le monde, \u00e0 danser sans y penser. D\u00e9sarmante de simplicit\u00e9.<\/p>\n

Et pourtant il doit bien y avoir quelque chose, non ?<\/p>\n

Il y a cette photog\u00e9nie \u00e0 l’\u00e9tat pur. M\u00eame sans aucune retouche, chaque photo d’elle est \u00e0 tomber.
\nIl y a son c\u00f4t\u00e9 rock. En la regardant \u00e9voluer, on se rend compte que c’est elle, l’inspiration de la g\u00e9n\u00e9ration qui n’en finit plus de porter des slims.
\nIl y a cette distance. En un regard, en une seconde, elle sait poser un voile entre elle et le monde. C’est dans ces instants l\u00e0 qu’on se souvient : cette fille est une star.<\/p>\n

Et voil\u00e0 comment, entre Kate Moss et moi, rien n’a chang\u00e9. Aujourd’hui je vois les pubs Yurman shoot\u00e9es ce wek-end l\u00e0 dans toute les villes du monde, son beau visage placard\u00e9 sur des affiches immense. Les photos sont sublimes et me font le m\u00eame effet que si je ne l’avais jamais rencontr\u00e9e. La seule chose, c’est qu’aujourd’hui je per\u00e7ois ce voile dans ses yeux. Cette distance.<\/p>\n

La distance, n’est ce pas ce que l’on a trouv\u00e9 de mieux pour cr\u00e9er le d\u00e9sir ?<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"