{"id":124,"date":"2007-06-11T09:48:41","date_gmt":"2007-06-11T08:48:41","guid":{"rendered":"https:\/\/www.wearedore.com\/2007\/06\/11\/fake-can-be-just-as-good\/"},"modified":"2012-09-19T18:00:00","modified_gmt":"2012-09-19T22:00:00","slug":"fake-can-be-just-as-good","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/wp.wearedore.com\/fr\/illustrations\/fake-can-be-just-as-good\/","title":{"rendered":"Fake Can Be Just As Good"},"content":{"rendered":"

Je monte la rue des Martyrs, trop classe folk avec ma petite robe et mes bottes. Je me contemple dans les vitrines (ce qui fait toujours hurler de rire mon ch\u00e9ri, mais l\u00e0 je suis toute seule, je fais ce que je veux) j’ai envie de de me Sartorialiser moi-m\u00eame.<\/p>\n

J’arrive bd de Rochechouart, o\u00f9 je retrouve ma copine C. qui souhaite rester anonyme et ne quitte plus ses immenses lunettes depuis qu’elle a mont\u00e9 les marches du festival de Cannes avec Don Johnson. (Qui \u00e7a? Don Johnson<\/a>).
\nDevant, c’est bond\u00e9. Niveau style, c’est comme \u00e0 Cannes, mais de l’autre c\u00f4t\u00e9 des barri\u00e8res. Brrrr. Mon fashion radar se recroqueville de d\u00e9sespoir.<\/p>\n

On monte les marches du festival de pas de looks avec ma copine, trop stars. Arriv\u00e9es l\u00e0-haut, une sourde d\u00e9pression s’abat sur nous. Il n’y a pas de vestiaires. Nos oversize nous scient les \u00e9paules et en plus il fait tout noir ici, on ne voit rien, et puis il fait chaud.
\nAh. En enlevant nos lunettes on finit par apercevoir notre idole, Kazu, si belle au loin. Il faut qu’on se rapproche.<\/p>\n

On fend donc la f… Ah ben non \u00e7a va pas \u00eatre possible. Le public ne fait plus qu’un, un qui a d\u00e9cid\u00e9 qu’on ne passerai pas. Et pour nous convaincre, il a un argument choc : il sue comme un chameau. Tr\u00e8s peu pour nous.<\/p>\n

On file au bar, magistrales dans notre imperm\u00e9abilit\u00e9 \u00e0 l’environnement rock. Imperturbables, on commande… Deux bi\u00e8res. Il n’y a rien d’autre, on accepte notre sort avec philosophie. J’ai du mal \u00e0 croire que le liquide chaud qui remplit ce gobelet en plastique mou ait un jour port\u00e9 le nom de bi\u00e8re, je bazarde le tout dans un geste spectaculaire. C., sto\u00efque, accompagne son drink d’une cigarette, dans la posture bien connue \u00ab\u00a0champ’ clope\u00a0\u00bb, sauf que bi\u00e8re.<\/p>\n

C’est alors que s’abat sur nous la menace fant\u00f4me : un vigile que je soup\u00e7onne de nous avoir pist\u00e9es depuis le d\u00e9but nous rappelle cette loi : interdit de fumer dans les lieux publics. C. lui dit qu’elle conna\u00eet Don Johnson mais rien n’y fait. Au m\u00e9pris de toute charte de la fille chic, elle va fumer aux toilettes. Yeurk! Je me moque et je me casse.<\/p>\n

J’essaie de m’int\u00e9resser au concert. Le truc l\u00e0, que j’aper\u00e7ois entre deux t\u00eates. Ah, j’avais pas remarqu\u00e9 que le cheveu cr\u00e9p\u00e9 revenait. Un sujet pour mon blog, tiens. Wo! Ce mec a des tatouages de dingue! Oh \u00e7a alors! Il a des \u00e9carteurs! J’arrive \u00e0 voir le concert \u00e0 travers ses oreilles!! Cool!<\/p>\n

J’ai enfin trouv\u00e9 un point de vue sur mon idole. Il \u00e9tait temps. Elle l’a senti, elle envoie mon morceau pr\u00e9f\u00e9r\u00e9. C. arrive. Juste \u00e0 temps pour lancer notre chor\u00e9 endiabl\u00e9e. On s’en fout de rien voir, d’\u00eatre trop charg\u00e9es, d’avoir soif, d’avoir chaud et m\u00eame : on transpire.
\nOn est vraiment trop rock’n roll.<\/p>\n

—————–<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"