Veronica’s Jams
6 years ago by
Quand j’avais 13 ans, ma mère venait de se marier avec mon beau-père, et on a déménagé dans une nouvelle maison, avec pas mal de curiosités. Un soir, je suis restée debout bien très tard, après avoir découvert la collection de disques de ce nouveau beau-père. C’est là que je suis tombée sur l’album Forty Licks des Rolling Stones. Attirée par le graphisme de la pochette, cette langue sortie, j’ai mis le CD dans mon Discman et j’ai appuyé sur Play. L’heure qui a suivi a été pure euphorie, alors qu’allongée par terre, j’écoutais les Stones pour la première fois. Enthousiasme, joie, sexe et douleur… Ce sont les Stones qui m’ont fait découvrir le blues et l’harmonica, et je continue à tendre vers cette sensation : une gorgée de whiskey, quelques larmes et un pied qui ne peut pas s’empêcher de battre la mesure. Je dis toujours que ce moment de découverte des Stones a changé le cours de ma vie. J’ai trouvé de l’empathie, un lieu d’expression personnelle au moment où j’en avais le plus besoin. Voilà, vous en savez désormais plus sur moi que bien des gens au cours de toute une vie. Mais c’est bien ça la beauté et la douleur d’Internet, non ? Et peut-être sa tristesse…