Atelier Doré

Ariane, c’est le genre de femme avec qui je pourrais passer toute mes journées. Elle a une présence enrichissante, et nous a accueillis chez elle les bras ouverts. Elle adore prendre les gens dans ses bras, je suis comme elle, on s’est tout de suite comprises. J’adore aussi qu’elle soit suffisamment simple pour exposer les dessins pleins d’imagination de ses enfants sur sa porte d’entrée. C’est le genre d’accueil qui dit : « Bonjour, ma maison est endroit qui vit, où on s’amuse. » Pas étonnant qu’Ariane soit à la tête de Hatch, une marque liée aux femmes et à la maternité. Elle comprend les besoins des mères, avant grossesse, post-grossesse, et entre les deux. Une femme que je suis fière de soutenir et de connaître. Voici Ariane !

Ton style en trois mots.
Sans prétention, décontracté-sophistiqué, éclectique.

Qu’est-ce qui compte le plus en matière de style : le confort, la beauté ou l’innovation ?
Le confort permet à une femme de se sentir belle dans sa peau, en fonction de ses envies. Je trouve qu’on voit tout de suite quand quelqu’un se donne trop de mal ou qu’une femme porte des talons trop hauts… l’intention disparaît au profit de la notion d’effort !

La pièce la plus précieuse que tu possèdes ?
Le sac Hermès Birkin vintage de ma grand-mère. Il est en cuir noir, craquelé et usé à la perfection. Il vient casser le côté sac branché, et il raconte des histoires, le chemin qu’il a parcouru à NY.

Une figure de référence pour le style ?
J’adore les caftans, les grandes tuniques oversize, le genre de tenue chic et passe-partout. Angelica Houston dans les années 70, Biba, Halston… la liste est sans fin. Les années 70 reflètent une époque qui a beaucoup influencé les premières collections de HATCH. Diane Von Fürstenberg aussi, qui avec les années, a su rester élégante et naturelle. J’ai beaucoup d’admiration pour Eileen Fisher, qui a été un vrai modèle pour moi. Elle a développé une marque en adéquation avec ce que les femmes recherchaient, et elle a su faire évoluer le concept de quelque chose de très simple vers quelque chose de beaucoup plus signifiant. Ce qui m’impressionne chez elle, c’est que sa culture, son éthique sont un peu le porte-étendard de ce qu’elle donne à voir. Le style, c’est tellement plus que des vêtements… c’est vraiment une façon d’être.

Des pièces que tu ne portes jamais ?
Je ne porte jamais de chaussettes ou de shorts, ni de choses trop près du corps, je préfère les vêtements fluides. Et je ne porte pas non plus de collants blancs.

Peux-tu nous dire comment Hatch est née et comment tu vois son évolution ?
Je venais de tomber enceinte pour la première fois en 2010, et j’étais frustrée par le peu d’alternatives vestimentaires sympas disponibles sur le marché de la maternité. Après la naissance de ma fille Charlie, j’ai lancé HATCH, un peu comme un lieu de ressources fiables pour les femmes qui veulent se sentir belles, en confiance et stylées pendant l’une des périodes les plus gratifiantes (mais aussi les plus difficiles) de la vie. Quand j’étais enceinte, je n’ai pas trouvé de personnes avec qui échanger, alors j’ai voulu lancer le débat.

Aujourd’hui, il y a plein d’interlocuteurs. On a bâti une communauté de femmes qui veulent investir dans des vêtements pour elles, mais aussi poser des questions, se rencontrer, en savoir plus sur les produits qui sont bons pour elles et qui peuvent les sustenter à ce moment-là. Pour continuer à nourrir nos passions, nos bébés, on a besoin de prendre soin de nos corps de manière globale, en faisant attention. C’est ce qui m’a inspiré HATCH Mama : une ligne limitée de produits de beauté non-toxiques conçus pour faire face à plusieurs des problématiques auxquelles sont confrontées les femmes pendant la grossesse et après l’accouchement. Ils sont sans danger et composés des meilleurs ingrédients à base de plantes.

En octobre, on a ouvert notre première boutique en dur à NY, le fruit de beaucoup d’amour et de passion. Avec HATCH, j’ai envie de toucher le plus de femmes possible, que ce soit via Internet ou grâce à de vraies boutiques. Et bien sûr, on va continuer à alimenter la conversation, à développer des produits fondés sur les besoins des femmes.

Tu es mère de deux adorables filles, tu diriges une marque qui a connu un développement phénoménal, comment rester à l’écoute de son style dans ce chaos ? Y a-t-il des pièces que tu adorais porter et que tu as dû abandonner au profit de choses plus pratiques ?
Ce qui me manque, c’est les tops que je bidouillais avec un foulard. Je me rends compte que j’étais souvent légèrement vêtue. L’époque où je me sentais sexy en dévoilant ma peau a disparu au profit d’une vie où je me sens simplement sexy quand je dors assez ! Avec le temps et mes filles qui grandissent, je me sens plus à l’aise dans ma peau… et le plus souvent, je pioche un truc au hasard et je me débrouille pour que ça fonctionne. Mon style a évolué de manière globale à l’intérieur et à l’extérieur (même si l’époque où j’arborais un deux-pièces triangle est derrière mois !).

Tu as une personnalité affirmée, et ça se ressent dans ce que tu portes. Quel conseil donnerais-tu à tes filles ou aux autres femmes qui sont en quête d’un style personnel et unique ?
Faites des essais… voyez ce qui fonctionne, ce qui fait naturel… c’est là que la beauté intervient. Je crois vraiment qu’essayer à tout prix de devenir ce qu’on n’est pas, de porter quelque chose qui ne tombe pas bien, ou de dépenser de l’argent pour des marques de luxe qui n’ont rien à voir avec vous ne sert à rien. Sentez-vous bien dans votre peau et soyez fières de ce que vous êtes !

First look: Necklace, CVC-Stone ; Jumper, HATCH ; Raffia Shoes, from Morocco.