Style Story / Alessandra Codinha
7 years ago by
Quand Garance a rencontré Alessandra il y a cinq ans, elle avait une rubrique au WWD et comptait parmi ses essentiels fourrures vintage, bodys et robes Alaïa à la coupe flatteuse. Cinq ans après, rien n’a vraiment changé du côté de sa penderie, qui fait toujours la part belle aux basiques sublimes. Mais en 2017, sa voix de velours se fait désormais entendre du côté de chez Vogue.com, en tant que rédactrice culture…elle prête sa plume pleine d’esprit à des sujets aussi divers que James Corden ou les plus enflammés des débats politiques.
Chez elle à Tribeca, avec Hugo, son golden retriever, la guerre était déclarée, rapport à ce pull aux manches XXL qui semblaient exciter notre ami à quatre pattes ! Ce que j’ai toujours admiré chez Alessandra, c’est sa capacité à être d’une subtilité vestimentaire féminine incroyable et à écrire avec des mots d’orfèvre sur tous les sujets qui croisent son chemin…
Quelles sont tes destinations shopping préférées à New York ? Et à Paris ?
A New York : Amarcord Vintage, Marlene Wetherell, Ritual Vintage, Bond07 by Selima, CAP beauty. A Paris, Marché Noir, Nice Piece rue Charlot, Pretty Box et Ragtime. A Milan, Cavalli e Nastri pour les vêtements sublimes, et Marchesi pour les délicieux chocolats. Sur Internet, je suis addict à 1stdibs comme certains le sont à Tinder.
En matière de style, qu’est-ce que tu privilégies : le confort, la beauté ou l’originalité ?
Moi, je trouve que les gens ne sont jamais aussi beaux que lorsqu’ils sont à l’aise dans leurs vêtements, ils affichent une forme de confiance en eux, et ça ne veut pas forcément dire qu’ils sont en survêt. Pour paraphraser Gore Vidal, avoir du style, c’est savoir qui on est, ce qu’on veut et ne pas se soucier du regard des autres. (Et le fait que je cite Gore Vidal vous donnera une idée de ce que je pense de l’originalité… enfin, surtout quand c’est l’originalité pour l’originalité.)
Vous avez un look de prédilection ou quelque chose qui s’apparente à un uniforme ?
Je porte des jeans un peu trop souvent. Vraiment je suis inconditionnelle des vrais bons blue-jeans (Le top pour moi, ReDone) et des jolis tops en maille. Mon look quotidien a déjà été décrit – et c’est assez juste – comme celui d’une « babysitter des années 70 ».
Ton accessoire préféré du moment ?
Je craque toujours pour les boucles d’oreille XXL ou les petits sacs. Alessandra Rich et Mercedes Salazaar sont deux créatrices géniales. J’aime beaucoup la ligne de sacs de mon amie Jane Lerman, Black Sea, qui propose des super minaudières.
En tant que journaliste et critique de mode, tu as dû émettre un avis sur à peu près tout. Comment est-ce que ça a influencé ton style personnel ?
Le style personnel, c’est avoir un avis. Quand on critique le travail des autres – quel que soit le domaine – il faut se donner les moyens, faire des recherches, s’exposer à plusieurs courants de pensée, avoir un sens du contexte. Pour moi, c’est tout ça, mais aussi faire confiance à ses goûts. En toute sincérité, c’est vraiment le fait de travailler pour vogue.com qui m’a permis d’aiguiser mon sens du style. Quand on travaille avec des gens qui ont un goût absolument incroyable (dans mon cas, ce sont des gens comme Chioma Nnadi, véritable déesse du style vestimentaire), c’est difficile de ne pas être inspiré.
Quand tu voyages pour le travail, qu’est-ce que tu emmènes toujours avec toi ?
Une robe de soirée. On ne sait jamais !
Commet ton style a-t-il évolué avec les années ?
Avant, je portais beaucoup plus de mini-shorts.
Tes tenues sont un mix parfait de pièces vintage et de créations actuelles. Comment fais-tu pour que ça fonctionne aussi bien ?
Je crois que le plus important, c’est d’acheter ce qu’on aime vraiment. Dans nos sujets mode sur vogue.com, on essaie vraiment d’insister sur le fait que la mode est un outil puissant. C’est une façon de s’exprimer, c’est un art. Et les vêtements doivent être un outil qui vous aide à vous sentir le mieux possible. Quand on porte des vêtements dans lesquels on se sent beau et bien, ça fonctionne forcément.
Qu’est-ce que ça fait d’être journaliste culture en 2017 ? Le fait d’avoir une tribune pour t’exprimer te rend-elle plus optimiste ?
Déjà, il n’y plus de périodes creuses en termes d’informations. C’est vraiment une époque passionnante culturellement, parce que chez vogue.com, la “culture” est une nébuleuse : c’est l’art (au sens le plus large du terme, littérature, cinéma, et tout le reste), les gens, la politique… autant de choses qui ont toujours occupé une place importante dans ma vie. Donc je considère que j’ai énormément de chance de pouvoir écrire à propos de tant de sujets, de relayer des initiatives : être la première à parler de ce qui se passe à Standing Rock, suivre des professionnels du rodéo à New York City, m’intéresser en profondeur au film Moonlight, interviewer les organisatrices de la Women’s March à Washington, m’interroger sur la culture des voitures de luxe, maudire certains événements funestes de 2016, ou m’enthousiasmer pour de bons moments. On a une série qu’on va inaugurer le 1er février, Love Stories, et pendant deux semaines, chaque jour, il y aura un essai personnel sur l’amour sous toutes ses formes. C’est vraiment le genre de choses que j’adore dans ce qu’on fait.
Si l’on prend tout ce qui se passe dans le monde, la culture joue un rôle transversal comme il n’en avait plus joué depuis longtemps : on s’interroge sur ce qu’on souhaite préserver de notre culture, et ses aspects qui nous rendent le moins fiers. Un véritable optimiste dirait que la créativité naît du chaos, et j’espère que c’est vrai ! Quand on parle du monde dans lequel on vit, et de l’année 2017, il s’agit de ne plus de rester dans l’immobilisme, et d’attendre que ça se passe. Il faut agir, se bouger, retrousser ses manches, être très attentifs. Pas de retour vers le passé, il faut aller de l’avant. Mais je suis optimiste, je ne pense pas que les gens puissent se désolidariser de ce qui se passe dans le monde comme c’était le cas avant, et ils n’en ont pas envie. Et je crois que c’est quelque chose de très positif.
Allez, questions-réponses !
Talons ou chaussures plates ? Après des années à porter du plat, je me suis laissée convaincre par les talons épais. Et je sais de source sûre qu’un peu de hauteur est meilleur pour la posture.
Lac ou océan ? Cénote !
Brushing ou séchage à l’air libre ? A l’air libre, toujours.
Minimaliste ou maximaliste ? Dans mes rêves, je suis minimaliste. Mais j’aime trop avoir le choix pour ça.
A poil(s) ou à plumes ? Ni l’un ni l’autre.
Bijoux fantaisie ou précieux ? Les deux !
Taille haute ou taille basse ? Taille haute.
Those sweaters! The red one is yummy, but so is the white one at the end. And the peek of pink petticoat under the black dress–how fun!
That clothes should make you feel your best–amen.
This just sounds like an over-wrought plug for vogue.com. Are they paying you to post this article? And weird exclamation points in the intro…Brie, I’m very skeptical of your writing.
Hey Helena! Not a plug! We just like Alessandra – and Vogue is just where she works. She’s incredibly smart with a great sense of style, qualities all the women I admire and write about here on the site seem to have in common. Hope you liked the interview nonetheless! Brie
super jolie et allure super naturelle, qui n’a pas l’air travaillée overdressed, extra !
Par compte je fais mes comptes 2016 et je trouve que mon budget fringues et un peu trop fort, il semble pourtant bien moins élevé que toutes les personnes interviewées sur GD en dépensent bien plus que moi : c’est quoi les budgets fringues de ceux qui adorent les fringues ? (en % de leur salaire par exemple)
Alors ça c’est une super idée, de demander aux interviewées une idée de leur dépense un pourcentage (pour avoir une idée sans parler d’argent ni de salaires concrets)…
Totally agreed! I often wonder if girls on blogs with great style/loads of clothes are pathological shoppers, super rich or have access to amazing sample sales…
Ok–I hope you got a Beauty Minute in with her! Gorgeous! Need her makeup/skin secrets now, please.
What a beautiful story. I love the pics of her and her doggy pulling on the sweater and on the floor! She seems like a down to earth girl with a beautiful sense of easy style. Copying all her suggestions for shopping around the world! Thank you, Garance
That red sweater looks sooo comfy and beautiful!
And the earrings with flowers are just too cute! :)
https://sofaundermapletree.wordpress.com
Thanks for interviewing Alessandra! I first discovered her work when she was with Into The Gloss and enjoy seeing how she’s grown as a writer.
That face, those sweaters, the golden retriever, Vogue…Perfection!
http://brooklynchateau.blogspot.com/
Love to see a smart and beautiful women that knows who she is and wears what she wants! Alessandra sets a great example for that style is not defined by trend and beauty is always highlighted by intellect.
I would have preferred more of a focus on the dog. LOL! Seriously though, she has such style! Love that cozy sweater with the long bell sleeves!
Très belle photos et atmosphère qui s’en dégagent :)
Pauline