Atelier Doré

Une simple recherche Google sur Illkin Kurt suffirait presque à créer un mood board. Son style est une inspiration sans fin, dans sa capacité à être à la fois spontanée et fédératrice. On avait déjà parlé d’Illkin ici, rencontrée dans la rue à Sydney, mais comme elle était de passage à NY, on n’a pas pu s’empêcher de développer notre crush pour elle en lui demandant de nous montrer quelques autres silhouettes. Lisez ce qui suit pour en savoir un peu plus sur la façon dont cette acheteuse façonne son style.

Ton style en trois mots.
Je n’ai pas trois mots qui décriraient mon style avec précision. Je peux seulement dire qu’il est assez expérimental et impulsif. Ça dépend vraiment de mon humeur et de la météo.

Ta tenue idéale, ton uniforme au quotidien ?
Une jolie étole classique sur une robe ou un combo jean/pull. Toutes les femmes peuvent être élégantes, simples et très séduisantes avec un chemisier et un pantalon bien coupés.

Tes figures de référence pour le style ?
Je n’ai pas vraiment de figures de référence mais il y a quelques personnalités que j’admire et/ou respecte en particulier … Loulou de La Falaise et Elsa Peretti pour leur style naturel, leur approche authentique de la vie. Je suis aussi toujours inspirée par les photos de Sade ou Grace Jones. Elles assurent !

En tant qu’acheteuse ou consultante pour des marques, as-tu un œil aussi raffiné quand il s’agit de t’habiller ? Où est-ce que tu te permets un peu plus de liberté quand tu shoppes pour toi-même ?
Il faut que les vêtements soient le reflet d’un état d’esprit. Quand j’achète pour un magasin, ma priorité, c’est la vision de la boutique, qu’elle soit en phase avec les besoins et désirs de la clientèle. Mais le regard de l’acheteuse est toujours visible parce que notre rôle est aussi d’éduquer les clients.

Pour ce qui est de mon œil raffiné, expert, je collectionne de belles pièces vintage. Je dirais que ça vient de mon enfance. En ce moment, mes seules destinations shopping, ce sont les boutiques vintage où je peux trouver une veste Mugler, des pièces YSL des années 70 ou 80 ou du Prada des années 90. Et là, je suis capable de faire des folies !

J’ai halluciné quand j’ai su que tes bottes étaient des Zara. Quels sont tes trucs et astuces pour mélanger pièces haut de gamme et fast-fashion ?
Je sais, tout le monde m’a demandé d’où elles venaient pendant la NYFW et la réaction des gens était la même. C’est aussi que les gens s’attendent à me voir porter exclusivement du haut de marque donc ce genre de détail les surprend. En gros, j’avais pris deux paires de chaussures pour la fashion Week, celles-ci et des Alaia noires. C’est difficile de donner des conseils d’ordre général, parce qu’on a tous des morphologies et un regard sur la mode différents. Mais si vous aimez quelque chose, ne vous préoccupez pas trop de savoir ce que les autres penseront de vos choix, allez-y à l’instinct : ‘Pourquoi pas ?’