Atelier Doré

Il y a quelques années, Alison Carroll et son mari, Jay, ont fait leurs valises pour quitter LA et s’installer dans le désert de Joshua Tree. Une vraie “renaissance”, non ? Il y a quelque chose dans le désert – et tout particulièrement celui de Joshua tree – qui inspire un sentiment de renouveau, de clarté mentale et de promesse de vie hors des sentiers battus.

Alison est la fondatrice de Wonder Valley – une entreprise d’huile d’olive qui n’utilise que les produits les plus frais de la Californie du Nord, des fruits cueillis à la main et pressés dans les heures qui suivent la récolte. Elle dirige l’entreprise avec Jay, qui est aussi un photographe exceptionnel. Nous lui avons demandé de se mettre derrière la caméra pour ce shooting et nous avons demandé à Alison de nous parler de leur excitante vie dans le désert.

Vous partagez votre temps entre Joshua Tree et le Maine, deux espaces avec des paysages et des climats uniques et très différents. Peux-tu nous dire comment ça s’est fait ? Et penses-tu que ton style est influencé par le paysage ?

Mon mari, Jay, a grandi dans le Maine et moi, dans le New Jersey. Quand nous nous sommes mis ensemble, il y a 8 ans, nous avons lancé une nouvelle tradition familiale, retourner dans le Maine tous les étés pour explorer de nouvelles îles ou de nouvelles parties de cette côte rocheuse. Nous avons la chance d’avoir le climat californien toute l’année mais il n’y a rien de mieux qu’un été sur la côte Est, cet été éphémère dont il faut savourer chaque instant ! Et le Maine est aussi un antidote au fait de vivre dans le désert la plus grande partie de l’année ; les douces forêts mousseuses et l’eau froide, ma peau et mes cheveux apprécient tellement l’humidité.

Mon style s’adapte à notre vie sur les deux côtes. J’échange mes chapeaux à large bord pour un bonnet et des casquettes de pêcheur grec, mes robes et mes jupes légères pour de la flanelle masculine vintage. J’adore le contraste entre les espaces et mes changements de garde-robe, les deux me donnent l’impression d’être chez moi et l’un ne va pas sans l’autre. Mes combinaisons sont la seule constante, dans tous les paysages.

Ce mois-ci, nous parlons de l’idée de “renouveau” sur le site. Beaucoup considèrent le désert comme l’endroit idéal quand on rêve de renouveau. Qu’en penses-tu ?

Avoir un paysage ouvert, sans hauts immeubles, sans affiches ou sans arbres, c’est unique, il y a tellement d’espace par ici. C’est un peu comme regarder l’océan, un repos visuel. Je crois que ça a des conséquences internes, comme un ménage mental, un calme immense. C’est une grande toile blanche – je trouve ça très fort, un puissant catalyseur de créativité.

Tu possèdes une entreprise lifestyle, Wonder Valley, qui vend différents produits et tu lances une gamme de combinaisons. Qu’est-ce qui guide tes projets et ta créativité (qui touche à des choses si différentes) ?

J’ai l’impression d’avoir plus d’idées que de temps, et je voudrais faire tant de choses dans cette vie ! Tous les projets, toutes les entreprises, c’est un prolongement de moi et je me contente d’imaginer les choses dont je ne peux pas me passer. Quand je me suis lancée dans l’industrie de l’huile d’olive il y a 8 ans [en tant qu’ancienne directrice marketing du California Olive Oil Council], je suis devenue obsédée par la production de l’huile d’olive ; c’est ce qui m’a poussée à créer la Wonder Valley Olive Oil. Je cuisine, bois, nettoie, m’hydrate, le tout avec de l’huile d’olive. Je considère que c’est une cure de jouvence et une pièce essentielle pour d’une vie bien menée.

La gamme de combinaisons, Al’s Big Deal, c’est une autre obsession qui se développe comme une entreprise. La combinaison que j’ai dessinée s’inspire d’un modèle vintage que je possède et qui me fait toujours l’effet d’une cape de Superman quand je la mets. J’adore ce sentiment d’être libre, élégante et complètement moi-même. J’espère que d’autres auront la même impression en les portant.

J’adore travailler sur les espaces physiques ; construire notre maison à la main, monter notre boutique Wonder Valley OIL Shop, refaire notre hôtel El Rey Court. J’apprécie profondément le mélange de projet, de créativité et de travail physique, et l’expérience des cinq sens qu’on éprouve dans un espace physique, par rapport à une expérience en ligne.

J’adore travailler avec mon mari, Jay, sur ces projets et créer de petits mondes pour chaque marque. Ça demande beaucoup de créativité. Tout commence par une histoire, parfois par un lieu, réel ou imaginaire, et nous construisons ensuite une histoire pour les personnages, ce qu’ils mangent et boivent, la musique qu’ils écoutent, leur vie quotidienne. C’est ce que je préfère dans notre travail ensemble, il a une imagination magnifique.

Ton style en trois mots ?

Garçon manqué. Pratique. Contraste élégant/simple.

J’ai remarqué que tu as une tendance à privilégier les vêtements simples et pratiques. T’es-tu toujours habillée comme ça ou est-ce que ça s’est développé avec le temps ?

C’est une évolution dans le temps. Nous avons vécu un an dans un vieux camping-car pendant que nous construisions notre maison ici, à Joshua Tree, avec seulement un tout petit placard. Quand nous avons quitté le camping-car et que nous avons eu plus d’espace, toutes mes possessions me semblaient superflues et j’ai commencé à vraiment privilégier ce qui me fait me sentir bien dans ma peau, le plus moi. J’adore pouvoir jouer avec une gamme de tissus et de couleurs, je ressens beaucoup de liberté dans ces contraintes. J’adore l’uniforme