About a Horse
5 years ago by
Vous avez forcément connu une fan de cheval pendant votre enfance, j’en suis sûre. Je parie qu’elle avait une tresse avec un ruban, qu’elle galopait, au lieu de marcher, pour aller en cours, sautant par-dessus tout ce qui se trouvait sur son passage comme si elle participait à un concours d’obstacles. Elle préférait les chevaux aux voitures et aux garçons à un âge où les voitures et les garçons sont de la plus haute importance. Je le sais, j’étais l’une d’entre elles. Et je le suis toujours.
Généralement, quand les gens découvrent que j’ai grandi dans un élevage de moutons dans le Vermont, ils sont toujours déconcertés : comment une petite gamine du Nord peut-elle bien se retrouver dans une grande ville comme New York ? Et ils me posent toujours des tas de questions, et moi j’ai l’impression qu’ils s’attendent à une histoire à la Journal d’un oiseau de nuit, avec moins de drogues et une fin heureuse. J’ai toujours trouvé ce genre de conversation épuisante et, sans le vouloir, j’ai développé une réponse toute faite qui donnait à peu près ça : “Eh bien, j’adore ça ! Je ne me suis jamais sentie aussi bien quelque part. La seule chose qui me gêne à New York, c’est d’être loin de mes chevaux.” C’était la vérité.
Je vis loin d’eux depuis presque 10 ans. Et à cette époque-là, tous les soirs, sans exception, juste au moment de m’endormir, je fermais les yeux et la dernière chose dont je me souvenais avant de sombrer, c’était la sensation hypnotique du rythme à trois temps du galop de mon cheval – une sensation que j’avais peur d’oublier – suivie d’un pincement de nostalgie, le sentiment de ne pas être complète. C’est une sensation indescriptible quand je suis sur mon cheval, à cru ou avec une selle, peu importe, et indépendamment de ce qui se passe dans ma vie, je me sens en paix, chez moi, équilibrée, concentrée, et moi-même à 100%. C’est à la fois ma thérapie et ma méditation, et c’était une sensation qui me manquait depuis un moment déjà.
Alors, quand mon amie Lizzie, dont le cheval est allé à l’école avec le mien (oui, cette remarque peut être rangée dans la catégorie des trucs insupportables dits par les filles fans de chevaux), m’a appelée pour me dire qu’elle avait emménagé dans une ferme proche de la ville et que je pouvais y faire venir mon cheval, j’ai sauté sur l’occasion.
Toutes les “folles” de chevaux pourront le confirmer, les chevaux ont une sorte de pouvoir magique qui leur permet d’apparaître dans votre vie au moment où vous en avez le plus besoin. Dans le mois qui a suivi ma “remise en selle”, mon sentiment d’incomplétude avant l’endormissement a diminué, et ce que je peux décrire au mieux comme la “crise de la quarantaine du millénial” durant laquelle j’avais commencé à remettre en cause chacune des décisions que j’avais prises en tant qu’adulte, tout cela avait disparu – c’était comme si le voile d’insécurité et d’indécision qui couvrait ma vie avait été levé. Soudainement, j’ai su ce que je voulais, et j’ai pu identifier très clairement les mesures à prendre pour y arriver.
Pour certaines personnes, la thérapie fonctionne, pour moi, ce sont les chevaux. Je blague souvent en disant qu’après une journée à l’écurie, “je me sens de nouveau humaine”, et c’est vrai. Des études scientifiques ont révélé que la thérapie assistée par l’animal “fonctionne vraiment” parce que ça nous éveille, de façon inconsciente, à notre interconnection physiologique, sans parler des endorphines que ça libère. Il y a eu un excellent article sur la thérapie équine dans T-Magazine qui explique tous les facteurs scientifiques, mais l’information à retenir, pour moi du moins, c’est le pouvoir captivant de la communication non-verbale : patience, langage du corps, modulation d’énergie, cadence, équilibre, contrôle, compromis – ce sont toutes les choses que les chevaux nous enseignent d’une façon envoûtante, sans mots.
Quand mon cheval est revenu dans ma vie, j’étais en train d’écrire un article sur comment trouver un lieu à soi, la notion de foyer, etc. et ça n’avançait pas. Tant de changements avaient lieu dans ma vie à ce moment-là que je n’arrivais pas à finir ce texte, mais j’ai appris que c’est une véritable chance et un vrai luxe de trouver les gens, les lieux, les êtres et les choses qui vous donnent un sentiment de liberté, qui vous permettent de mieux vous accepter. Rien qu’en sachant qu’ils sont là, et en veillant à en profiter le plus possible, ça vous libère, peu importe ce dont vous cherchez à vous échapper. Et le meilleur moyen de m’échapper, pour moi, c’est le cheval.
Shirt and Jeans, Khaite; Boots, Stylist’s Own
Shirt and Pants, Beaufille; Boots, Stylist’s Own
Dress, Batsheva; Boots, Stylist’s Own
Jacket, Nili Lotan; Jeans, NEED; Boots, Stylist’s Own
Sweater, Carolina Herrera; Skirt, Ellery; Boots, Stylist’s Own
Shirt, Proenza Schouler; Skirt, Carolina Herrera; Boots, Stylist’s Own
Lovely story! I too am a horse girl and did everything I could to ride while living in NYC.
One huge favor—please, please wear a helmet every time you ride. Not to be Debbie Downer, but I know several top riders with debilitating head injuries from unexpected falls from horses they were sure they could trust. It’s not worth the risk!
Off my soapbox. Speech over.
Absolutely love this post. I feel exactly the same when I go to the countryside on weekends. As if I was 100% complete surrounded by what I consider essential to me (being close to nature and horses). And what Christina says about being surrounded by horses is very true. They really have this power to soothe us. Glad this story has a happy ending. ;)
Beautiful photos by the way!
So well put into words! ??
I love this story so much! These images remind me of rural Vermont, I miss it so much. Sometimes I wish I grew up on a farm haha. x
Can’t agree more! I bought my horse almost 7 years ago now. I was 34, he was 5. I had never been a real « horse girl » before, and never even dreamt of having my own horse, especially since I live in Paris. But it is one of the best decisions of my life. I use to say that my horse is my third son ;-) He means so much to me, he brings so much to my life, he is definitely part of it, and of my family. Owning a horse means a lot of time, money, concerns sometimes… so it implies choices: my horse vs luxury items, travels, restaurants, etc. But I know it is the right choice, one of those that give real sense to life. Thanks again for your beautiful article, hugs from Paris
My dream horse riding in the farm house area. But due to lack of system, I still seen in picture and videos.
Thank you for sharing all these with us! Animals have magical energy and ability to calm us down. Animal therapy “really works”, I’ve found it out after swimming with dolphins. Indescribable feeling.
Came for the clothes, stayed for millennial midlife crisis. Now I’m off to have one <3