Melet Mercantile in Montauk
8 years ago by
Erik Melvin
Melet Mercantile est un endroit de rêve. Ce qui explique la fascination qu’il exerce sur les créatifs depuis sa conception en 2003. Bob Melet s’est emparé de quelque chose d’assez ordinaire… il collectionne et chine des pièces anciennes ou non, qu’il métamorphose en tableaux d’inspiration. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg…
On a profité de notre passage à Montauk pour découvrir l’adresse Melet Mercantile Outpost. Tout y est organisé à la perfection et pensé minutieusement, c’est un peu la boutique vintage qui donne l’impression d’être soi en mieux… ou qui donne envie d’être soi en mieux. Bob a eu la gentillesse de répondre à quelques-unes de nos questions, l’occasion de saisir un peu ce qui lui passe par la tête.
Pouvez-vous nous parler un peu de ce que vous faites, et notamment du processus de création de vos mood boards qui ont tant de succès auprès des marques avec lesquelles vous collaborez ?
Je travaille avec le monde de la mode, des personnalités uniques, des décorateurs d’intérieur. Je travaille pour le cinéma, le théâtre, les clips, la presse. Toutes ces choses répondent à un même principe de création. On utilise donc un langage de créatif à l’aide de tissus, d’accessoires, de bijoux, de photo, de livres, d’art, de sculptures, d’objets divers. Et on mélange tout ça pour créer des espaces conceptuels en trois dimensions.
Chaque saison, on crée 16 concepts différents, qui intègrent un mélange de ces catégories. Nous les présentons pendant trois mois, ou une saison. On reçoit des clients sur rendez-vous, des gens qui travaillent dans tous ces secteurs, y compris la mode. On travaille pour la fast-fashion, les marques à héritage, les marques haut-de-gamme, pour tous les types de produits, de la conception d’un parfum à son packaging, au denim en passant par les loisirs et le luxe. On travaille sur ces éléments à l’heure, et sur rendez-vous, avec les clients. Dès qu’ils arrivent, le processus de création démarre, grâce à ces concepts que nous mettons au point, pour être sûrs d’être en phase avec leurs désirs.
On travaille sur ces concepts douze à quinze mois avant qu’on retrouve ces mêmes idées en magasin. Moi, je recueille tous les éléments nécessaires et je les mets en forme 18 mois à deux ans avant, pour pouvoir présenter des collections abouties, qui représentent toutes les idées que j’ai en tête… Ces mood-boards ne sont qu’un élément d’un espace en 3D.
On planche sans arrêt sur de nouveaux concepts qui auront un impact sur le design d’un produit, mais aussi la conception d’une boutique, le packaging, le shooting du produit, … on travaille en étroite collaboration avec les marques, mais on propose aussi un service de création qui vient compléter le travail des créatifs à leur demande.
Bref, il y a tout un spectre d’activités qui découle de ce qu’on élabore chaque saison, et part ensuite dans plein de directions. On établit des relations de travail avec certains des esprits créatifs les plus percutants à l’heure actuelle.
A New-York, vous ne recevez que sur rendez-vous, mais l’adresse de Montauk est ouverte au public… qu’est-ce qui vous a encouragé à prendre cette décision ?
Je fais partie de la communauté locale, je vis ici. Il y a huit ans, quand j’ai vu l’engouement que commençait à susciter Montauk, je me suis dit qu’il fallait qu’on s’inscrive dans cette tendance. On a beaucoup de clients qui vont là-bas, et c’est eux qui ont émis le souhait d’avoir un endroit, un espace dans lequel ils puissent se rendre, pour compléter un peu le tableau. Et avoir l’opportunité de découvrir un endroit sympa.
Quel genre de collectionneur êtes-vous ?
Je ne sais pas, j’essaie de faire preuve de bon goût et de discernement. Je voyage, je suis très sélectif et exigeant, ça vient avec l’expérience.
Qu’est-ce qui n’est pas à vendre ?
Dans mon bureau, j’ai une espèce d’installation, comme une collection permanente de très petits objets. Des choses que j’ai accumulées au cours de mes voyages, c’est un tout.
La chose dont vous regrettez de vous être séparé ?
Je ne suis pas un homme de regret.
Vous êtes spécialiste du vintage et des antiquités, mais quels sont vos vices modernes ?
Je ne suis pas du tout dans la technologie, cette nouvelle culture moderne. Là, par exemple, je vous parle avec un téléphone à clapet. Je n’ai aucun vice de la modernité. Mon problème, ce sont tous ces gens autour de nous qui ne prêtent aucune attention à ce qui se passe autour d’eux parce qu’ils sont trop occupés – ou pensent l’être – par leur téléphone. Je n’ai jamais envoyé un texto, et je n’utilise pas d’ordinateur, ce qui explique en partie pourquoi on a eu du mal à communiquer avant cet entretien. Mais je suis au fait de tout ce qui se passe autour de moi, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de gens, et ça me donne un énorme avantage sur les autres, je pense.
Quand avez-vous su que vous deviendriez collectionneur ?
A l’âge de 14 ans.
Votre enfance dans le Michigan a-t-elle eu un impact sur cette vocation ?
Il y a eu la Cranbrook School… et tous ces designers de la moitié du siècle dernier, comme Charles et Ray Eames, Florence Knoll… ils sont tous allés à Cranbrook, tout comme mes parents, ce qui m’a beaucoup influencé quand j’ai commencé mes premières collections de mobilier, d’art et de design. Mes origines géographiques ont donc joué un rôle capital.
En fait, cette école, c’est l’un des plus beaux campus du pays. On y enseignait le design, le textile, le mobilier, le graphisme, l’art, et plein d’autres choses encore. Cela a eu une énorme influence sur ce qu’on appelle aujourd’hui le design « mid-century ». Et tout ce qui en a découlé… Le Corbusier et Marcel Breuer ont quitté l’Europe, et il y a eu les années 40 et 50 à la Cranbrook School.
A-t-on déjà fait appel à vous pour quelque chose de particulièrement étrange, ou l’étrange est-il la norme ?
C’est vrai, ça l’est dans mon domaine. On a affaire à plusieurs cultures, sous-cultures, contre-cultures, ce qui mène à beaucoup d’objets, d’accessoires et d’antiquités passionnantes. Je ne fais pas que dans le vintage, je fais aussi dans l’ancien, jusqu’à la période mid-century. Le vintage, c’est ce qui a 25 ans. On a des choses qui viennent du monde entier et ont plusieurs milliers d’années. On fait dans l’étrange de manière générale, donc c’est difficile de penser à quelque chose en particulier.
Comment Melet Mercantile a-t-il évolué et conservé son authenticité avec les années ?
On vient juste de déménager à Tribeca, de plain-pied, après avoir passé 13 ans et demi cachés à SoHo, au 2ème étage d’un immeuble… On a maintenant une vitrine, on est exposés, ce qui ne nous était jamais arrivé. Les loyers ont tellement évolué à NY, il y a 13 ans, un espace au 2ème étage coûtait moitié moins cher qu’un premier étage… il y a plein de boutiques qui ont fermé à NY donc plein d’espaces commerciaux à vendre, alors que les espaces de bureaux se sont faits plus rares… Du coup, j’ai trouvé une très belle « boutique », mais on va continuer à travailler sur rendez-vous, et c’est finalement agréable de pouvoir exposer ce qu’on fait en vitrine. On va certainement aussi ouvrir un bureau à LA. Voilà nos projets d’avenir.
Le truc que vous guettez toujours ?
Sans doute la pièce la plus géniale du monde ! On est toujours en quête des plus belles pièces, c’est une quête quotidienne, je suis exposé à des tonnes de choses intéressantes au quotidien grâce à mes réseaux, donc j’ai la chance de pouvoir être sélectif dans mes choix.
Une pièce que vous avez envie de collectionner, ou que vous n’avez pas encore trouvée ?
Je ne sais pas, c’est difficile à dire… Ce qui m’intéresse, c’est l’espace, toute la technologie de l’espace, tout ce qui vient de l’espace. Et les météorites, qui viennent justement d’ailleurs…
Montauk Outpost | 102 Industrial Rd. Montauk, NY 11954 | 631-638-9080
Un endroit qui a l’air fascinant !
Amélie – Charles Ray and Coco
https://charlesrayandcoco.com/
Passionnant ! C’est un peu les Puces ! Les livres sur les phares et Peter Beard me font envie. J’aurais aimé voir un mood board puis la suite pour la marque. Créer de cette façon est absolument génial.
Cool shop. I like it!!
Greetings.
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Montauk is a beautiful place but when you travel a lot in the world you know that there are more and more amazing places with much better service than what you can find in Montauk..like the serf hotel that is staring in all the magazine but seriously has nothing special!!!
the pictures are wonderful as always
From The World With Love
Yael Guetta
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